jeudi 4 mars 2010

Les péchés de nos pères.

« Qu’est-ce que l’on a fait au Bon Dieu pour mériter cela ? » entend-on souvent dire sur un ton de reproche à propos des malheurs du temps. Pour quelques-uns, c’est "la faute à pas-de-chance", mais pour beaucoup c’est "la faute à Dieu." En aucun cas ce serait de NOTRE faute. Terrible mentalité qui empêche toute conversion et bloque la grâce de Dieu. Pour que Dieu nous pardonne, il faut au préalable reconnaître ses péchés, les regretter sincèrement, demander pardon et promettre de ne plus les recommencer. La première étape est donc bien de reconnaître ses péchés et non pas d’accuser Dieu de bourreau pour se donner le beau rôle de la victime innocente.

Oui, la France est châtiée durement. Oui, les malheurs, les guerres et les révolutions, les invasions et la domination étrangère tyrannise notre Patrie. Non, ce n’est pas "la faute à Voltaire", non ce n’est pas la faute aux franc-maçons, non ce n’est pas la faute aux communistes, non ce n’est pas la faute aux siocialistes, non ce n’est pas la faute aux islamistes… C’est la faute aux catholiques libéraux qui ont toujours trahi Jésus-Christ et l’Eglise et l’ont offensé par leur attitude scandaleuse et méchante. Voltaire, les franc-maçons, les communistes, les socialistes, les islamistes et les autres ne sont que les instruments de la justice de Dieu qui venge son Amour outragé par des catholiques tièdes qui le livrent à ses pires ennemis. Rien de pire, rien de plus insolent que l’orgueil nationaliste et gallican (pardonnez-moi ce pléonasme) qui s’attribue les mérites du passé de la France en ignorant volontairement les fautes commises, spécialement par les chefs.

Cette attitude orgueilleuse était déjà celle d’Israël. Les reproches de Yahwé pourraient être adressés à la France d’aujourd’hui, il n’y aurait rien à modifier. « Crie et ne cesse point ; comme la trompette élève ta voix et annonce à mon peuple ses crimes, et à la maison de Jacob ses péchés. Car c’est moi que de jour en jour ils cherchent, et ils veulent connaître mes voies ; comme une nation qui aurait pratiqué la justice et qui n’aurait pas abandonné le jugement de son Dieu ; ils me supplient de prononcer des jugements qui leur soient favorables, et me demande justice contre leurs oppresseurs. Ils veulent s’approcher de moi, afin de me rendre propice à leurs vœux. Ils ne comprennent rien à la conduite de rigueur que je tiens à leur égard ; l’insuccès de leur pénitence et de leurs humiliations leur paraît de plus en plus étrange et surprenant. Ils ne veulent pas voir que c’est l’effet et la punition de leur orgueilleuse opiniâtreté. » Traduction libre d’Isaïe 58.

Pour ne plus être opiniâtre, empruntons les mots de la prière de Daniel pour nous adresser à notre Père si offensé et peiné par nos péchés. « Ah ! Seigneur, Dieu grand et redoutable, … nous avons péché, nous avons commis l’iniquité, nous avons été méchant et rebelles, nous nous sommes détournés de vos commandements et de vos lois. Nous n’avons pas écouté vos serviteurs les prophètes qui ont parlé en votre nom à nos rois, à nos chefs, à nos pères et à tout le peuple du pays. (Sainte Jeanne d’Arc, Sainte Marguerite-Marie…) A Vous Seigneur, la justice, à nous la confusion du visage, à nos rois, à nos chefs et à nos pères, parce que nous avons péché contre vous. (…) Tout Israël a transgressé votre loi et s’est détourné pour ne pas obéir à votre voix ; alors se sont répandues sur nous la malédiction et l’imprécation qui sont écrites dans la loi de Moïse, serviteur de Dieu, parce que nous avons péché contre lui. (De même la France demeure sous le coup des malédictions que saint Remy a prononcé contre elle dans son Testament si elle déviait de la mission que Dieu lui a donnée, à savoir : défendre l’Eglise et le Saint-Siège contre tous leurs ennemis.) Il a tenu les paroles qu’il a prononcées contre nous et contre nos juges qui nous jugeaient, en faisant venir sur nous une calamité si grande, qu’il n’y en a jamais eu de pareille à celle qui a frappé Jérusalem (Rome). Comme il est écrit dans la loi de Dieu, toute cette calamité est venue sur nous, et nous n’avons pas cherché à apaiser le Seigneur, notre Dieu, en nous détournant de nos iniquités et en nous rendant attentifs à votre vérité. Et le Seigneur a veillé sur le mal, et il l’a fait venir sur nous, car le Seigneur notre Dieu est juste dans toutes ses œuvres qu’Il a faites et nous n’avons pas obéi à sa voix. Seigneur, daignent, selon toutes vos justices, votre colère et votre indignation se détourner de votre ville de Jérusalem, votre montagne sainte (le Vatican, une des sept collines de Rome) ; car c’est à cause de nos péchés et des iniquités de nos pères que Jérusalem (Rome) et votre peuple (la France, d’abord, les autres peuples ensuite) sont en opprobre à ceux qui nous entourent. Maintenant, écoutez, ô notre Dieu, la prière de votre serviteur et ses supplications (maitenant que Daniel s’est accusé et a reconnu la juste vérité sur les péchés de la nation, alors Dieu va l’écouter) et faites briller votre visage sur votre sanctuaire dévasté (les églises profanées par le N.O.M.) Mon Dieu, prêtez l’oreille et écoutez ; ouvrez les yeux et voyez nos désolations et la ville qui appelée de votre nom. Car ce n’est pas à cause de nos justices que nous déposons devant vous nos supplications mais à cause de vous-même, ô mon Dieu, car c’est de votre nom que sont appelés votre ville et votre peuple. » Daniel, chapitre 9.
Voici une autre prière composée par sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et que les chefs (les nobles) et les rois devraient dire tous les jours. S’ils l’avaient fait sous l’Ancien Régime, il n’y aurait jamais eu la Révolution ! « O mon Bien-Aimé Jésus, sous le voile de la blanche Hostie, que Vous m’apparaissez doux et humble de cœur ! Pour m’enseigner l’humilité, vous ne pouvez vous abaisser davantage ; aussi je veux, pour répondre à votre amour, me mettre au dernier rang, partager vos humiliations, afin "d’avoir part avec vous" dans le Royaume des Cieux. Je vous supplie, mon divin Jésus, de m’envoyer une humiliation chaque fois que j’essayerai de m’élever au-dessus des autres. » Dans Conseils et Souvenirs, la même sainte explique : « La seule chose qui ne soit pas soumise à l’envie, c’est la dernière place ; il n’y a donc que cette dernière place qui ne soit point vanité et affliction de l’esprit. » « Je compris cette parole de l’Imitation au Livre III, ch. 24 : "ne poursuivez pas cette ombre que l’on appelle un grand nom" J’ai compris que la vraie grandeur ne se trouve pas dans le nom, mais dans l’âme. » Lettre à Mère Agnès, 1892.

Le péché de nos rois et de nos chefs de la noblesse est avant tout un péché d’orgueil, source de tous les autres péchés et de tous les malheurs. Ce péché d’orgueil se commit d’abord sous une forme intellectuelle. Tout commence par les idées et finit par la morale. Ce sont les idées qui gouvernent l’action des hommes. Au XIVe siècle apparurent les légistes, c’est-à-dire des universitaires en droit qui remirent en honneur le droit romain païen. Or, selon ce droit, l’Etat est le maître absolu des personnes sans aucun supérieur pour le contrôler. Alors qu’en chrétienté, l’Eglise est supérieure à l’Etat qui lui est SUBORDONNE en ce qui touche à la morale et à la Foi. L’opposition est totale. Les principes des légistes sont déjà rebelles à l’Eglise. Ils vont se traduire dans la pratique par deux lois, deux ordonnances signées par le roi en personnes. Comme quoi, les idées gouvernent bien les royaumes !

Avant le XIVe siècle, à la mort du roi, le trône est vacant (exactement comme le Siège de Pierre à la mort d’un pape). Il y a bien un prince que la loi héréditaire désigne, mais seul le sacre le fera vraiment roi. L’hérédité a un caractère simplement déclaratif, elle déclare que le fils aîné du roi défunt est un futur roi (un roi "materialiter" ). Elle désigne le candidat mais elle ne l’investit pas de cette fonction. C’est le sacre qui constitue le roi. Sous le règne de Charles VI, une transformation profonde affecta le processus de transmission de la couronne qui donna à la constitution royale une physionomie nouvelle qu’elle conserva jusqu’à la fin du régime et qui fut la cause de tous ses malheurs et de tous ses châtiments. Il s’agit de l’ordonnance du roi Charle VI d’avril 1403 : « si tôt que son père est allé de vie à trépas, en quelque minorité qu’il soit, l’aîné du roi est et doit être réputé roi, et le royaume doit être gouverné par lui et en son par les plus proches de son sang et les sages hommes de son conseil » de telle façon qu’il soit « incontinent et sans délai appelé roi de France et soit couronné le plus tôt que faire se pourra. » Elle fut suivie par cette autre ordonnance du 26 décembre 1407 : « Avons ordonné par manière de loi, constitution et ordonnance perpétuelles et irrévocables que notre dit fils et aussi les fils aînés de nos successeurs, en quelque petit âge qu’ils soient, soient incontinent après nous et nos successeurs rois, appelés, tenus et réputés rois de France et, succédant à ce royaume, soient couronnés et sacrés incontinent après le décès de nous et de nos successeurs. » En châtiment de ce péché doctrinal, Dieu permit qu’il devint fou (châtiment des rois orgueilleux depuis Nabuchodonosor). Par le Traité de Troyes du 21 mai 1420, l’héritier de Charles VI devenait le roi d’Angleterre. La réponse de Dieu avec le châtiment fut sainte Jeanne d’Arc. Mais les rois et les nobles n’ont pas compris le message de sainte Jeanne. Ainsi, l’avocat Jean de Terre-Rouge publie en 1419 un Traité du droit légitime des successeurs dans l’héritage des rois de France : « à qui le royaume est déféré uniquement par la loi… Dans le royaume de France, la couronne se transmet selon la coutume et est déférée par la seule force de la coutume… L’organisation du pouvoir et le choix des princes appartient au peuple. »

Le sacre n’est plus qu’un acte de piété qui honore et magnifie la royauté sans rien conférer. Le juriste Bodin écrit en 1593 : « le roi ne laisse pas d’être roi sans le couronnement, ni consécration, qui ne sont point de l’essence de la souveraineté. » Dupuy écrit en 1655 : « Le sacre n’augmente en rien le droit des rois, ne les fait pas rois ; et ils peuvent se faire sacrer quand ils veulent et où bon leur semble… Il est périlleux d’attacher la royauté à une cérémonie. » Louis XIV sera complètement imbu de ces faux principes. Cela s’exprime dans ses Mémoires : « Le sacre… encore qu’il ne nous donne pas la royauté, la déclare au peuple et la rend en nous plus auguste, plus inviolable et plus sainte. »

Le roi de France rejette la cérémonie qui lui donne le pouvoir sur ses sujets, car cette cérémonie manifeste qu’il existe un pouvoir qui lui est supérieur : le pouvoir spirituel de l’Eglise. De cela, les rois de France ne veulent pas. Ils vont donc forger avec les évêques complices et serviles la théorie du gallicanisme. Cette erreur gravissime commencera dès 1438, avec Charles VII signant la Pragmatique Sanction de Bourges, lors d’une assemblée du clergé de France. Ce document unilatéral reprend l’hérésie du faux concile de Bâle, à savoir que le concile est supérieur au Pape, même en matière de foi. Depuis que les papes étaient revenus d’Avignon à Rome, ils n’avaient plus de revenus. Ils imposèrent donc le clergé dans le monde entier pour subvenir à leurs besoins. Charles VII déclara le clergé de France indépendant du pape et le dispensa donc de payer l’impôt à Rome, ce qui lui valut un soutien unanime des évêques… Charles VII établit en outre que le pape ne nommerait plus les évêques et les abbés, mais que cela revenait de droit aux chanoines et aux moines concernés. Le Roi pouvait recommander des candidats, mais le pape n’avait pas son mot à dire ! La Pragmatique Sanction ne fut définitivement abolie qu’en 1516, lorsque François Ier signa le concordat de Bologne avec Léon X. Ce concordat accordait au roi la nomination des évêques, abbés et prieurs sous la réserve de l’approbation du pape qui, seul, donnait l’investiture (le pouvoir de gouverner le diocèse ou le monastère).

La Pragmatique Sanction est le premier résumé des droits de l’Eglise gallicane. L’erreur était semée dans les esprits faux des évêques français indépendants : le gallicanisme était né. Il arrivera à son plein épanouissement en 1682 (19 mars, saint Joseph) par la rédaction des quatre articles pouvant se résumer ainsi :
1- Les rois ne sont pas soumis au pape dans les affaires temporelles ; il ne peut donc pas les déposer ni relever ses sujets du devoir d’obéissance.
2- Le pouvoir du Saint-Siège sur les choses spirituelles est limité par celui du concile œcuménique.
3- Le pouvoir pontifical doit s’exercer selon les règles et les coutumes de l’Eglise et en France, selon les usages et coutumes de l’Eglise Gallicane.
4- Le jugement du pape sur les questions de foi n’est irréformable qu’après le consentement de l’Eglise universelle
Par un édit enregistré en mars 1682, Louis XIV faisait de cette déclaration une loi d’Etat. Innocent XI, espérant la faire modifier retarda la publication de sa condamnation. C’est finalement Alexandre VII qui publiera le Bref Inter multiplica en 1691. Deux ans plus tard, Louis XIV voulut faire la paix avec Rome et retira son édit de 1682.

Les Gallicans, en soustrayant nos rois à la direction de l’Eglise et de son Chef, leur ont ôté leur plus ferme appui et leur plus puissante protection. C’est en déclarant le chef de l’Eglise dépendant et sujet de l’Eglise, c’est en soutenant qu’il pouvait être censuré et déposé par le concile, qu’ils ont exposé ces rois à être censurés et déposés par une assemblée populaire. Ainsi pour éviter un abus de pouvoir imaginaire, ils ouvert la porte au plus grand de tous les abus réels, au plus exécrable des crimes concrètement sanglant : la Révolution française, fille du gallicanisme. Ainsi pour mettre éventuellement un prince prévaricateur et parjure envers J.C. à couvert des censures de l’Eglise et d’une punition exemplaire et salutaire pour tous, les gallicans ont exposé aux plus grands malheurs de la Révolution les gouvernements chrétiens !
Comment se fait-il que la foi romaine ait si peu peu de partisans aujourd’hui ? C’est qu’il faut que les Prophéties s’accomplissent touchant la défection et l’apostasie universelle qui doivent préparer les voies à l’Antéchrist. La défection n’aurait jamais pu avoir lieu si les VRAIS PRINCIPES DE LA CONSTITUTION DE L’EGLISE avaient été maintenus dans toute son intégrité.

Les principes gallicans sont anarchiques et ont consacré en France l’esprit de rébellion et d’insurrection

Le principe fondamental du gallicanisme est le suivant : l’Eglise a besoin d’être conduite tous les jours a reçu de J.C. un droit de supériorité sur le chef de cette Eglise, le pape. Ce principe est semblable à celui qui fonde les « Droits de l’homme et du citoyen », car il attribue au peuple chrétien et non au pape la souveraineté sur toute l’Eglise, y compris sur le chef. Ce principe tend à établir un Tribunal permanent ou périodique supérieur et indépendant du Saint-Siège : le concile général. C’est le principe hérétique que les docteurs de la Sorbonne ont voulu imposer à l’Eglise universelle au concile de Bâle.

Ce principe est anarchique car il détruit l’obéissance dûe au Souverain Pontife, il autorise le simple fidèle à surveiller les décrets et les actes de gouvernement des papes pour examiner s’ils ne s’écartent pas des anciens canons et régler leur soumission en conséquence.

Un autre principe gallican stipule que ni les papes ni l’Eglise qui ont reçu de J.C. l’autorité sur les choses spirituelles et relatives au salut éternel, n’ont aucun pouvoir sur les rois dans les choses temporelles. Il s’en suivrait qu’il n’y aurait rien de spirituel, rien de relatif au salut éternel, ni dans la personne des rois chrétiens, considérés comme rois, ni dans l’autorité temporelle qu’ils ont reçue de J.C. leur Maître et leur Seigneur, ni dans l’usage qu’ils en font, pour le gouvernement civil et temporel ; conséquence impie et même absurde. L’exercice de l’autorité des rois chrétiens est une suite d’actions morales qui appartiennent essentiellement à l’ordre des choses spirituelles et qui ont un rapport nécessaire avec le salut éternel des rois et des peuples.

La doctrine catholique exposée par Boniface VIII dans Unam Sanctam et reprises par maintes docteurs déclare que les papes, en vertu de l’autorité que J.C. leur a confié sur les choses spirituelles ont incontestablement, non pas des droits civils de souveraineté sur le temporel des rois, mais des DROITS SPIRITUELS de direction et de gouvernement sur la conduite publique et privée des rois chrétiens. En sorte que les papes sont obligés de leur faire observer les lois de J.C. et de son Eglise catholique. Les rois chrétiens, en tant que chrétiens, sont soumis aux lois de l’Eglise, c’est en vertu de ces lois qu’ils règnent et ils ne peuvent en conséquence les violer ouvertement soit comme personnes publiques, soit comme personnes privées, sans être responsable devant toute l’Eglise du scandale qu’ils causent. Puisque les lois du christianisme sont devenues les lois fondamentales des gouvernements chrétiens, le pape peut, avec le concours des autres rois chrétiens ses enfants et ses protecteurs, retrancher de la société catholique, dépouiller de tous droits spirituels et civil, et même de la dignité royale, tel roi qui s’obstine et qui persiste dans sa rébellion contre J.C. et son Eglise dirigée par le Souverain Pontife.

Les gallicans ne cessent de répéter, pour contrer cette vérité que le royaume de J.C. n’est pas de ce monde et qu’il faut rendre à César ce qui est à César. En effet, en rendant la monarchie indépendante de J.C. et de son Vicaire, les rois de France n’étaient plus DE DROIT les lieutenants de J.C. ; ils n’étaient plus que de nom les fils aînés de l’Eglise. Aussi leur autorité ne fut plus regardée comme une participation de l’autorité royale de J.C. Homme, mais comme une émanation du Créateur de la nature, abstraction faite de son Incarnation et de ses qualités de roi, de triomphateur, de législateur et de juge des nations qu’il a soumises à son empire depuis Constantin. Le trône des rois très-chrétiens n’eut plus d’autre fondement que la religion naturelle et l’enthousiasme du peuple. Les français pouvaient alors effectivement voir dans leur roi un successeur des Césars antiques. Eux-mêmes favorisant l’étude de l’antiquité, des auteurs païens et du droit romain. Leur sacre ne représentait plus rien à leur yeux, les serments qu’ils prêtaient étaient vides de sens, vaines formules routinières qui n’obligeaient à rien. Les fils aînés de l’Eglise, en vertu des principes gallicans, eurent donc le droit de professer et de protéger indifféremment toutes les sectes, toutes les religions, tous les cultes. Ils eurent le pouvoir de se décatholiciser eux-mêmes ainsi que leur Etat en approuvant la déclaration des droits de l’homme.

Les premières victimes du système gallican furent les gallicans eux-mêmes, spécialement les évêques. A la faveur de leur indépendance vis-à-vis de Rome, les rois pouvaient tout entreprendre et tout oser contre l’Eglise et ses droits sacrés. Ils pouvaient désormais fermer la bouche au Vicaire du Christ, ils ne se sont pas privés d’asservir l’épiscopat et de faire la loi aux évêques qui leur devaient tout. Voilà tout l’avantage qu’ils ont retiré de leurs prétendues libertés, en attendant la Révolution et la Constitution Civile du Clergé qui abolirent totalement le règne du christianisme en France.

Ab. Grossin.




Comment se transmettent les conséquences du péché ?

Exode XX, 5 :
Citation:
Dieu punit l'iniquité des pères sur les enfants et sur les enfants des enfants jusqu'à la troisième et à la quatrième génération de ceux qui le haïssent.


Cela veut dire que Dieu peut utiliser la structure génétique déficiente ou le "mauvais sang" comme base de transmission des troubles. L'élément génétique inscrit une prédisposition à telle ou telle maladie. Ce sont les péchés commis par la personne qui peuvent déclencher le développement de la maladie.

Il existe des maladies qui dégradent et qui rongent, comme le SIDA, le cancer, la tuberculose et la cirrhose. "Ils seront consummés à cause des iniquités de leurs pères." dit Dieu dans le Lévitique, chapitre 26.

Les morts dramatiques en série dans une famille, en particulier celles d'enfants, peuvent faire partie de la conséquence de péchés ancestraux :
"Pour le crime de leurs pères, j'anéantirai la race et le rejeton." Esdras, chapitre 14.

Parfois des maladies précises correspondent à des péchés précis : ainsi les descendants de personnes adultères sont souvent stériles ou meurent jeunes (Sagesse, chapitre 3). Ceux dont les ancêtres pratiquaient la corruption ont souvent une mauvaise vue ou sont aveugles (Job, chapitre 17), les fauteurs de troubles et les révolutionnaires sont cause de la dispersion de la famille chez leurs descendants (Job, chapitre 4). La descendance des adultères souffrira. (Genèse, chapitre 20)

La gravité des péchés détermine la gravité des conséquences sur la descendance.

Certains péchés ont des conséquences plus graves que d'autres sur la descendance. Le vol, le mensonge et l'utilisation sacrilège d'objets sacrés (Josué,chapitre 7) Ils entrainèrent une mort horrible pour toute la famille, la maison et même les troupeaux d'Achan. Le culte satanique et les pratiques occultes de divination, de magnétisme, de magie blanche, d'astrologie ont des répercussions d'une grande portée.

Citation:
Je tournerai ma face contre cet homme et contre sa famille et je le retrancherai du milieu de son peuple, avec tous ceux qui se prostituent comme lui." Lévitique, chapitre 20.


la conséquence de ces péchés aboutit souvent à la désintégration de la famille, vendettas, divorces, séparations. Divorce et dépression nerveuse sont extrêmement courant chez ceux qui pratiquent l'astrologie, ou chez leurs descendants.

La conséquence des péchés des ancêtres sur leur descendants est une VERITE REVELEE par Jésus lui-même, en St Matthieu, chapitre 23, versets 30 à 32 :
Citation:
Vous dites : Si nous avions vécu aux jours de nos pères, nous n'aurions pas été leurs complices pour verser le sang des prophètes. Ainsi vous rendez contre vous-mêmes ce témoignage que vous êtes les fils de ceux qui ont tué les prophètes. Comblez donc la mesure de vos pères !


Et en St Luc, chapitre 11, verset 47 et suivants :

Citation:
Malheur à vous, qui bâtissez des tombeaux aux prophètes et vos pères les ont tués ! Certes, vous témoignez bien que vous consentez aux oeuvres de vos pères; car eux les ont tués, et vous, vous leur bâtissez des sépulcres.
C'est pourquoi la sagesse même de Dieu a dit : Je leur enverrai des prophètes et des apôtres et ils tueront les uns et persécuteront les autres : afin qu'on redemande à cette génération le sang de tous les prophètes qui a été répandu depuis la fondation du monde : depuis le sang du juste Abel jusqu'au sang de Zacharie qui périt entre l'autel et le temple. Oui, je vous le dis, il sera redemandé à cette génération.


Ce qui est dit à propos de ceux qui ont tué les prophètes peut être dit aussi de ceux qui ont tué le roi et massacré les prêtres et les religieuses durant la Révolution. La famille régicide des Orléans est une famille maudite de générations en générations jusqu'à ce qu'un descendant répare les crimes de ses ancêtres. Et tous ceux qui soutiennent cette famille approuvent les crimes de cette même famille : ils sont donc englobés dans la malédiction de Dieu à cause du sang du roi et des âmes consacrées qui a été répandu.

Ceux qui rejettent la culpabilité de leurs ancêtre :"nous n'aurions pas été leurs complices", disent-ils à Jésus, reconnaissent la culpabilité dont ils ont hérité par le simple fait d'essayer de la rejeter, si, dans le même temps, ils ne font rien pour se soustraire eux-mêmes au péché. De cette manière, ils comblent la mesure de leurs pères.

Et c'est Jésus-Christ qui parle dans l'Evangile. Que l'on vienne pas m'objecter que c'était sous l'Ancien Testament, qu'avec la Loi d'Amoooooooooouuuuuuur, tout cela est terminé. Dieu pardonnerait à tous et nous irions tous au paradis ! Non, c'est la Loi de l'Evangile du Nouveau Testament.

L’hérédité peut-elle jouer un rôle sur la vie spirituelle ?


Dans le dictionnaire, la définition du mot héréditaire est : « reçu d’un ancêtre ; désigne un trait caractéristique transmis de génération en génération ». Le second sens est : « attitude émotionnelle reçue des ancêtres ou de prédécesseurs. »
Cette double signification de l’hérédité ne recouvre pas seulement des maladies telles l’alcoolisme et le cancer, mais elle pourrait inclure aussi des tendances à des schémas comportementaux, comme une tendance aux jurons, à la fornication, à l’adultère, au vol, au viol, au meurtre, au mensonge et à la haine. Le péché des générations passées peut engendrer un châtiment héréditaire sur la descendance, sous la forme d’une déficience réelle ou potentielle, ou bien d’une fragilité.
Une faiblesse réelle ou potentielle constitue un terrain favorable où les démons cherchent à intervenir. Pour bon nombre de troubles, il n’est pas nécessaire d’avoir connaissance du péché ancestral pour hériter de ses conséquences. Ainsi, les descendants d’un consommateur de drogue connaîtra des troubles du sommeil tels qu’apnée et cauchemars, sans être nécessairement poussé lui-même à consommer de la drogue et sans savoir d’où viennent ses troubles.

Pouvons-nous dire, par exemple, que certains enfants sont nés criminels, destinés à être criminels ? La réponse est non, il n’y a aucun déterminisme à devenir criminel, seulement une prédisposition plus forte chez certains individus.
Des parents biologiques criminels ont tendance à engendrer des enfants qui, même s’ils ont été adoptés tout jeunes, présentent les mêmes tendances criminelles ; alors que la criminalité chez des parents adoptifs ne suscite manifestement que peu de tendances à enfreindre la loi chez leurs enfants adoptés.