jeudi 4 mars 2010

La conjuration antichrétienne.

L’Américanisme et la conjuration antichrétienne
Société de Saint-Augustin, Desclée De Brouwer et Cie, Paris 1899. (Extraits)


« Les Juifs, écrit Mgr Delassus, ont l’espoir de voir se réaliser
bientôt – “les temps sont proches” – les prophéties messianiques
dans le sens où ils les ont toujours entendues, c’est-à-dire, leur
règne sur le monde entier, l’assujettissement de tout le genre
humain à la race d’Abraham et de Juda [...] Pour cela, se disent-ils
maintenant, il faut deux choses : 1° que les nations renonçant à tout
patriotisme, se fondent dans une république universelle ; 2° que
les hommes renoncent également à toute particularité religieuse
pour se confondre dans une même vague religiosité. » (p. 25).
Mgr Delassus cite ici la revue L’Univers israélite (VIII, p. 357,
1867) : « Faire tomber les barrières qui séparent ce QUI DOIT
ÊTRE UNI UN JOUR, voilà, Messieurs, la belle, la grande mission
de notre Alliance israélite-universelle. » Unir tous les hommes,
« quelle que soit actuellement leur religion, à quelque contré qu’ils
appartiennent » dans une commune indifférence. Voilà le but que
se sont proposé les fondateurs de l’Alliance israélite universelle, et
elle n’en a point d’autre. “Le programme de l’Alliance ne consiste
pas dans des phrases creuses. Il est la grande oeuvre de
l’humanité… l’union de la société humaine dans une fraternité
solide et fidèle”. » (p. 26-27). « Remarquons en passant, écrit
l’auteur, que la franc-maçonnerie a les mêmes prétentions et les
exprime par les mêmes mots. Elle aussi ne cesse de parler d’oeuvre
humanitaire et de fraternité universelle. »
« Profitant de leur dispersion et de leur présence sur tous les
points du globe, les Juifs veulent être dans l’humanité comme une
sorte de levain, pour faire de la société humaine, actuellement
divisée en nations et en religions diverses, “une seule et solide
fraternité”. Toute puissance doit disparaître pour faire place à
l’universelle domination de Juda, qui “se substituera” à tous les
pouvoirs actuellement existants, aussi bien dans l’ordre spirituel que
dans l’ordre temporel. » (p. 29).
La réalisation de ces idées, réalisation que le concile juif a
marquée comme le terme des efforts de tout Israël, doit faire que les
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peuples réunis jusqu’ici en corps de nation, en arrivent à s’unifier et
à ne plus former qu’une république universelle et unique. Cette
république universelle sera infailliblement gouvernée par le peuple
juif, le seul peuple vraiment cosmopolite, universel, le seul qui se
trouve être en même temps le peuple possédant l’or, nerf de toute
puissance, instrument de toute domination. » (pages 33, 34).
« Renverser toutes les frontières, abolir toutes les nationalités,
en commençant par les plus petites, pour ne faire qu’un seul État;
effacer toute idée de patrie, rendre commune à tous la terre
entière, qui appartient à tous, briser, par la ruse, par la force, tous
les traités, tout préparer pour une vaste démocratie dont les races
diverses, abruties par tous les genres d’immoralités, ne seront que
des départements administrés par les hauts grades et par
l’Antéchrist, suprême dictateur devenu leur seul dieu, tel est le but
des sociétés secrètes. » (p. 42).
Sur la « mission qu’Israël prétend avoir reçue », Mgr Delassus
écrit : « Cette mission, nous la connaissons, c’est de préparer les
voies à celui qu’ils appellent de leurs voeux, leur messie. Les
Talmudistes continuent à attendre un messie en chair et en os qui
les rendra maîtres de l’univers ; les libéraux disent qu’il n’y a pas
d’autre messie à attendre que la Révolution, dont les principes
dissolvent toutes les sociétés et préparent leur universel empire. »
(p. 54).
« Ce qu’ils ont en vue, c’est la domination. Pour établir cette
domination, il ne suffit pas d’anéantir le patriotisme dans les
coeurs, il faut encore et surtout y éteindre la foi religieuse, car rien
ne donne à l’homme autant de dignité et d’indépendance que son
union avec Dieu par la foi et la charité. » (p. 56)
Mgr Delassus cite Mgr Léon Meurin, archevêque de Port-
Louis, qui écrivait dans son livre La Franc-maçonnerie, synagogue
de Satan (1893) :
« Ils se croient le peuple destiné par Jéhovah à dominer sur
toutes les nations. Les richesses de la terre leur appartiennent et les
couronnes des rois ne doivent être que des émanations, des
dépendances de leur Kether-Malkhuth... Pour les Juifs, l’idée de la
domination universelle est devenue comme leur religion; elle s’est
enracinée dans leur esprit, elle s’y est comme pétrifiée, et elle est
indestructible. » (p. 19, 20).
« Un juif de haute marque, le professeur Darmesteter,
reconnaît, que le juif a été le docteur de l’incrédulité du XVIIIe
siècle: “Tous les révoltés de l’esprit, dit-il, viennent au juif. Le juif
est à l’oeuvre, dans l’immense atelier de blasphèmes de l’empereur
Frédéric, des princes de Souabe et d’Aragon. C’est lui qui a forgé
l’arsenal meurtrier qu’il a légué aux sceptiques de la Renaissance,
aux libertins du grand siècle. Le sarcasme de Voltaire n’est que le
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retentissant écho d’un mot murmuré au temps de Celse et
d’Origène, au berceau même de la religion du Christ. » (p. 48).
« Cela sera l’honneur de Mgr Meurin, poursuit Mgr delassus,
d’avoir le premier appuyé sur un examen sérieux des documents,
une réponse que d’autres avaient seulement entrevue. D’après lui,
l’agent de transmission des erreurs antiques à travers les âges
jusqu’au monde moderne, le véritable fondateur des hérésies, leur
inspirateur secret, autrefois comme aujourd’hui, depuis les
gnostiques jusqu’aux francs-maçons, c’est le juif. » (p. 50).
Mgr Delassus cite encore les Archives israélites (p. 514 à 520,
600-651, année 1861) : « L’Alliance-Israélite-Universelle ne
s’arrête pas à notre culte seul, elle s’adresse à tous les cultes. Elle
veut pénétrer dans toutes les religions, comme elle pénètre dans
toutes les contrées... que les hommes éclairés, sans distinction de
culte, s’unissent dans cette Association Israélite Universelle, dont le
but est si noble et si largement civilisateur... Reconnaître que toutes
les religions dont la morale est la base, dont DIEU est le sommet,
sont soeurs et doivent être amies entre elles... FAIRE TOMBER
LES BARRIERES QUI SEPARENT ce qui doit se réunir un
jour : VOILÀ LA BELLE, LA GRANDE MISSION DE
NOTRE Alliance-Israélite-Universelle. MARCHONS FERMES
ET RESOLUS DANS LA VOIE QUI NOUS EST TRACÉE. »
(p. 57).
« Un juif, escomptant déjà le triomphe, s’écriait dans son
enthousiasme: “Que partout des temples s’élèvent, recevant dans
leur enceinte tous les hommes sans distinction d’origine religieuse !
Que tous les coeurs, remplis des mêmes sentiments d’amour,
s’épanchent devant le même Dieu. Père de tous les êtres. Que tous
soient nourris des mêmes principes de vertu, de morale et de
religion, et les haines des sectes disparaîtront, l’harmonie régnera
sur la terre, et LES TEMPS MESSIANIQUES, prédits par les
prophètes d’Israël, seront réalisés.” Les Archives Israélites, en
publiant ces paroles d’Hippolyte Rodrigue, admirent “la grandeur,
l’élévation, la générosité des idées qui les ont inspirées”. (XIV, p.
628-629, année 1886.) » (p. 58).
« Ceux qui font actuellement l’opinion, note Mgr Delassus, ce
sont surtout les juifs : ils occupent les principales chaires de
l’enseignement supérieur et ils dirigent la presse. » (page 69). « En
France, en Europe, dans toutes les parties du monde, les Juifs ont
créé ou acquis les journaux les plus influents, ils ont des hommes
de leur race dans toutes les rédactions ; et par un moyen ou un autre,
directement ou indirectement, ils font trop souvent entrer jusque
dans les journaux catholiques des faits, des idées, des appréciations
qui favorisent l’exécution de leurs plans. » (p. 80). Ils se sont
« rendus maîtres dans le monde entier des deux plus puissants
organes de la vie moderne, la banque et la presse. » (p. 21).
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« Les Juifs tiennent enserrée à l’heure qu’il est, comme dans un
réseau, toute la société chrétienne. On pourrait presque dire le
monde entier. » (p. 212). « Nous avons vu qu’elle a entre les mains
les plus puissants moyens et qu’elle en use. Nous avons vu que,
grâce surtout à son action, aussi générale qu’incessante,
l’indifférence religieuse gagne tous les jours du terrain, et fait
progresser vers cette “Jérusalem de nouvel ordre” que ses adeptes
appellent de leurs voeux. Pour arriver à cette fin, ils travaillent
d’une part à anéantir tout patriotisme, d’autre part à détruire
toute conviction religieuse. Sous leur direction, la presse
s’emploie à ce labeur, tous les jours, dans le monde entier, avec
une ardeur infatigable, par le sophisme, par la divulgation des
faits qu’elle juge favorable à sa cause et la falsification de ceux qui
y sont contraires, et surtout par la corruption des moeurs. Puis,
quand le travail est assez avancé sur un point ou sur un autre, les
législateurs, auxquels commandent les sociétés secrètes, viennent
courber tous les citoyens sous le joug d’une nouvelle loi qui aura
pour effet de restreindre encore, de restreindre toujours, le champ
où la liberté chrétienne pouvait se mouvoir, et par là de préparer des
générations de plus en plus indifférentes et de mieux en mieux
disposées à entrer dans le moule de l’Israélitisme libéral et
humanitaire. » (p. 214).
« Les Juifs, dont la puissance est devenue si formidable en si
peu de temps, vont-ils voir leurs espérances s’accomplir ? Vont-ils
réussir à arracher des coeurs ce qui y reste de patriotisme ? […] Et
puis quand le terrain aura été ainsi préparé, vont-ils voir surgir du
milieu d’eux ce messie que depuis tant de siècles ils appellent de
leurs voeux pour réduire le monde en servitude ? Il est certain qu’à
aucune époque de l’histoire les temps n’ont été plus favorables à sa
domination. Le monde politique, le monde économique et
commercial, les sociétés secrètes et les juifs, travaillent avec une
infatigable ardeur à l’unité cosmopolite. » (pp. 217, 218).
« Il n’y a point à s’y tromper, écrit encore Mgr Delassus :
Les caractères du messie talmudique sont bien les caractères de
l’antéchrist. C’est le même sinistre personnage qui est annoncé de
part et d’autre. » (p. 222).

Satan au Vatican.

Le nouveau rite de l’exorcisme de 2001 est « absolument inefficace »

Témoignage stupéfiant et fracassant de l’exorciste de Rome Don Amorth dans une interview à « Trente jours » : « La fumée de Satan entre partout. Partout !
On nous a peut-être exclus de l’audience du Pape parce qu’on avait peur que tant d’exorcistes ne réussissent à chasser les légions de démons qui se sont installées au Vatican. »
Ratzinger est complice de cette annulation du rite traditionnel de l'exorcisme. Le nouveau rite a été instauré pour protéger Satan, peut-on déduire des propos de Don Amorth.
UN PARALLELISME EVIDENT ENTRE LA SUPPRESSION DU RITE TRADITIONNEL DE CONSECRATION EPISCOPALE ET LA SUPPRESSION DU RITE TRADITIONNEL DE L’EXORCISME


Vous allez être stupéfié par ces déclarations accablantes de Don Amorth.
L’exorciste officiel de Rome démontre la volonté du Vatican de protéger le démon par l’instauration d’un rite d’exorcisme délibérément conçu pour être inefficace.
Le parallèle peut être fait entre la création de ce rite d’exorcisme et la création du nouveau rite de consécration épiscopale du 18 juin 1968 (Pontificalis Romani).
Dans les deux cas, ces nouveaux rites conciliaires sont inefficaces et impropres à produire leur finalité.
• Dans le cas du « faux » exorcisme conciliaire, ce nouveau rite conciliaire ne chasse pas les démons.
• Dans le cas de la « fausse » consécration épiscopale conciliaire, ce nouveau rite conciliaire ne confère pas la Plénitude du Sacerdoce sacrificiel catholique avec les pouvoirs sacramentels propres à l’évêque catholique, en particulier ce nouveau rite conciliaire ne confère nullement le pouvoir sacramentel épiscopal de transmettre le Sacerdoce sacrificiel catholique[1].
1. Dans le cas du « faux » exorcisme conciliaire, son inefficacité est visible, car les possédés ne sont pas délivrés.
2. Dans le cas de la « fausse » consécration épiscopale conciliaire, l’effet n’est pas directement visible, car le caractère épiscopal, ni la non-transmission du Sacerdoce sacrificiel catholique ne sont pas choses visibles ni mesurables.
Mais dans les deux cas, les effets sont les mêmes : « absolument nuls et totalement vains » selon la conclusion de la Bulle infaillible Apostolicae Curae (1896) du Pape Léon XIII, à propos de la nullité des ordres anglicans.
Et dans les deux cas, ces innovations procèdent de la volonté de la secte rosicrucienne maçonnique – qui depuis longtemps contrôle étroitement la secte anglicane britannique – infiltrée aujourd’hui dans l’Eglise Catholique, et qui en a pris le contrôle des biens, de détruire le Corps mystique du Christ, en détruisant surtout tout spécialement le caractère sacrificiel du véritable sacerdoce catholique, et en interrompant d’abord sa transmission sacramentelle valide.

UN NOUVEAU RITUEL D’EXORCISME CONÇU POUR ETRE INEFFICACE CONTRE SATAN
Le nouveau rituel empêche l’exorciste de chasser le démon, et tout particulièrement il interdit d’être pratiqué dans 90% des cas (les cas de maléfices), ni d’être entrepris s’il n’y a pas certitude absolue de présence du démon (contrairement au catéchisme catholique), alors que cette certitude absolue n’est précisément acquise que par l’administration même du rite de l’exorcisme.
« Et nous, exorcistes (..) sur de nombreux points, nous n’étions pas d’accord avec le nouveau Rituel (…) le texte de base en latin est resté le même dans cette traduction revue. Ce Rituel tant attendu s’est transformé en farce. Une incroyable entrave qui risque de nous empêcher d’agir contre le démon »
« Au point 15 (…) Le maléfice est le mal que l’on cause à une personne en recourant au diable (…) les mauvais sorts, les malédictions, le mauvais œil, le vaudou, le macumba (…) Le nouveau Rituel déclare (…) catégoriquement, qu’il est absolument interdit de faire des exorcismes dans ces cas-là. Absurde. Les maléfices sont (…) au moins 90% des cas. C’est comme dire aux exorcistes de ne plus pratiquer l’exorcisme. »
« Le point 16, ensuite, déclare solennellement qu’il ne faut pas faire d’exorcisme si l’on n’a pas la certitude de la présence du diable. C’est un chef-d’œuvre d’incompétence : la certitude que le démon est présent chez quelqu’un, on ne peut l’avoir qu’en faisant l’exorcisme. D’ailleurs, les rédacteurs du Rituel ne se sont pas aperçus qu’ils contredisaient, sur ces deux points, le Catéchisme de l’Eglise Catholique. »
Ce rite est tellement opposé à sa finalité prétendue, qu’il semble provenir d’incompétents ou d’ignorants, selon l’exorciste de Rome.
Nous émettons une autre hypothèse : ce rite est délibérément rendu inefficace afin de protéger l’action du diable dans le monde.
Don Amorth démontre que le rite a été conçu en tenant délibérément éloignées toutes les personnes qui avaient une compétence en matière d’exorcisme.
« Les déclarations contenues dans le nouveau Rituel sont très graves et très néfastes. Elles sont le fruit de l’ignorance et de l’inexpérience ».
« Je peux affirmer avec certitude qu’aucun des membres de ces commissions n’a jamais fait d’exorcisme ».
« A l’improviste, le 4 juin 1990, est sorti le Rituel ad interim, c’est-à-dire à l’essai. Cela a été une vraie surprise pour nous, qui n’avions pas été consultés auparavant »
« Nous demandions, entre autres, que soient retouchées les prières pour qu’y soient introduites des invocations à la Vierge, lesquelles étaient totalement absentes, et que le nombre des prières spécifiques d’exorcisme soit augmenté. Mais on ne nous avait laissé aucune possibilité d’apporter notre contribution quelle qu’elle fût. »
« J’ai réuni dix-huit exorcistes que j’avais choisis parmi les plus experts de la planète. Nous avons examiné le texte avec une grand attention. Nous l’avons utilisé. »

RATZINGER EST COMPLICE DE CETTE PROTECTION ACCORDEE A SATAN
L’évêque apostat Wojtyla-Jean-Paul II et le « cardinal » abbé apostat Ratzinger (aujourd’hui Benoît XVI) ont été dûment informés de cette situation ahurissante de mépris envers les exorcistes catholiques lors de la rédaction du nouveau rite conciliaire, mais ils se sont bien gardés de ne rien faire pour intervenir ni modifier en quelque manière cette rédaction perverse.

L’abbé apostat Joseph Ratzinger dans la salle Paul VI au Vatican
L’abbé apostat Joseph Ratzinger a donc, en pleine connaissance de cause, été le complice de cette annulation du rite de l’exorcisme au sein de l’église conciliaire.
« Lorsque nous nous sommes mis à examiner la partie pratique, qui demande une connaissance spécifique du sujet, l’inexpérience totale des rédacteurs est apparue en pleine lumière. Nous avons fait de nombreuses observations, article par article, et nous les avons fait parvenir à toutes les parties intéressées : Congrégation pour le culte divin, Congrégation pour la doctrine de la foi, Conférences épiscopales. Un exemplaire a été remis directement au Pape. »
Don Amorth a été confronté au mépris et à la calomnie de la part des autorités du Vatican qui ont supervisé la suppression du rite traditionnel de l’exorcisme catholique et imposé la création du nouveau rite conciliaire inefficace.
« Comment vos observations ont-elles été accueillies ? Don Amorth : Accueil très mauvais, efficacité nulle (…) nous nous sommes trouvés devant un mur de refus et de mépris »
« Le secrétaire de la Congrégation pour le culte divin a fait une relation à la commission cardinalice dans laquelle il a dit que ses interlocuteurs, c’étaient les évêques et non les prêtres et les exorcistes ».
« Et il a ajouté textuellement (…) « qu’un groupe d’exorcistes et de « démonologues », ceux qui par la suite se sont constitués en Association internationale, orchestrait une campagne contre le rite. » Une accusation indécente : nous n’avons jamais orchestré aucune campagne ! »
Pour Don Amorth, l’intention des faiseurs du nouveau rite conciliaire était de protéger l’action de Satan dans le monde en rendant inefficace les prières de l’exorcisme.
Wojtyla-Jean-Paul II a répudié 150 exorcistes officiels venus à Rome de toute la planète en refusant de les recevoir, malgré leur inscription préalable.
« Cela veut donc dire que, pour vous, le nouveau Rituel est inutilisable dans la lutte contre le démon ? Don Amorth : Oui. Ils voulaient nous donner une arme émoussée. Les prières efficaces, des prières qui avaient douze siècles d'existence, ont été supprimées et ont été remplacées par de nouvelles prières, inefficaces. »
« Nous avons organisé un congrès international d'exorcistes, près de Rome. Nous avons demandé à être reçus par le Pape (…) Mais la veille de l'audience, Mgr de Nicolo nous a dit (…) de ne pas nous présenter à l'audience, que nous n'étions pas admis. Incroyable ! 150 exorcistes venant des 5 continents, des prêtres parfaitement nommés par leurs évêques conformément aux règles du droit canon qui exigent des prêtres de prière, de science et de bonne réputation - et donc un peu la crème du clergé - qui demandent à participer à une audience publique du Pape et qui sont mis à la porte ! »

DEPUIS TROIS SIECLES, L’EGLISE CATHOLIQUE A DELAISSE LA LUTTE CONTRE LE DEMON
L’Eglise catholique a délaissé depuis trois siècles le ministère de l’exorcisme, ce qui explique l’extraordinaire ignorance des clercs face à l’ennemi et la réussite du complot contre l’Eglise depuis la Révolution française.
Ne rencontrant plus les défenses que les exorcismes établissaient autour de l’Eglise, le démon a pu, plus facilement, faire rentrer des loups dans la bergerie et placer ses suppôts dans des postes déterminants de la hiérarchie de l’Eglise, préparant ainsi le terrain pour Vatican II.
De façon très curieuse, les Orthodoxes se sont mieux protégés contre l’action du démon.
Cette baisse de la garde de l’Eglise explique la réussite du complot Rose+Croix-Anglican pour détruire le Sacerdoce sacrificiel catholique, et l’aveuglement persistant sur cette question des meilleurs parmi les membres du clergé catholique.
« Vous vous battez contre le démon tous les jours. Quel est le plus grand succès de Satan ? Don Amorth : Réussir à faire croire qu'il n'existe pas. Et il y a presque réussi (…) Depuis trois siècles, l'Eglise latine - au contraire de l'Eglise orthodoxe et de différentes confessions protestantes - a presque entièrement abandonné le ministère de l'exorcisme. Comme le clergé ne pratique plus les exorcismes, comme il ne les étudie plus et ne les a jamais vus, il n'y croit plus. Et il ne croit plus non plus au diable. »
« Il y a des pays dans lesquels il n'y a pas un seul exorciste, comme, par exemple, l'Allemagne, la Suisse, l'Espagne, le Portugal. Une carence terrifiante ».

LA FSSPX SE REFUSE A NOMMER UN EXORCISTE ET A ENTREPRENDRE UNE LUTTE EFFICACE CONTRE SATAN
L’évêque a le pouvoir de nommer un exorciste.
Pourquoi donc, aucun des évêques de la FSSPX n’a nommé d’exorciste ?
Pourquoi donc cette extraordinaire absence des quatre évêques de la FSSPX sur le terrain de la lutte contre Satan ?
Nous ne pouvons que constater que cette démission incompréhensible pour des évêques catholiques coïncide avec une absence complètement naïve et dangereuse du sens de l’ennemi et des complots contre l’Eglise au sein de la FSSPX.
La FSSPX s’est refusée à nommer un seul exorciste, et dans le même temps, l’abbé Grégoire Celier, l’Initiateur[2] des jeunes au ‘dieu mortel’ de l’apostasie, le nouveau ‘théologien[3] hygiéniste’ IUT Bac+2[4] de la FSSPX, amateur spécialiste du rockeur sataniste drogué Jim Morrison[5], le propagandiste « officiel »[6] du ralliement de la FSSPX à Ratzinger, est couvert obstinément par l’autorité pour propager partout les erreurs proclamant que la gnose n’existe pas et qu’il n’y a aucun complot contre l’Eglise.
Une source nous informe d’ailleurs que l’abbé Celier nierait l’existence des maléfices et réduirait l’action du diable à des phénomènes psychiques auto-suggérés.
C’est ainsi que pour n’avoir pas décidé de lutter contre l’action du démon, par la nomination d’un ou plusieurs exorcistes, Mgr Fellay se retrouve aujourd’hui sous le charme envoûtant de l’hypnose Ratzinguérienne, poursuivant un ‘processus de réconciliation’ qui conduit l’œuvre de préservation du Sacerdoce sacrificiel catholique sacramentellement valide de Mgr Lefebvre à l’éclatement et à la ruine rapides.
« Est-ce à l'évêque de nommer les exorcistes ? Don Amorth : Oui. Quand un prêtre est nommé évêque, il se trouve face à un article du Code de droit canonique qui lui donne l'autorité absolue pour nommer des exorcistes. Le minimum que l'on puisse demander à un évêque, c'est qu'il ait assisté à un exorcisme au moins, vu qu'il a à prendre une décision aussi importante. »
« Expliquez-moi bien : la conséquence est qu’il y a beaucoup d’évêques et de prêtres qui ne seraient pas catholiques ? D. A. : Disons qu’ils ne croient pas à une vérité évangélique. Je les accuserais donc éventuellement de propager une hérésie. Mais entendons-nous : quelqu’un est formellement hérétique s’il est accusé de commettre une erreur et s’il persiste dans celle-ci. Mais personne aujourd’hui, en raison de la situation de l’Église, n’accusera jamais un évêque de ne pas croire au diable, aux possessions démoniaques et de ne pas nommer d’exorcistes parce qu’il n’y croit pas. Je pourrais citer une quantité d’évêques et de cardinaux qui, à peine nommés dans un diocèse, ont retiré à tous les exorcistes la faculté d’exercer. »

L’EGLISE CONCILIAIRE COLLABORE DESORMAIS DIRECTEMENT A CETTE PROTECTION DE SATAN ET DE SES DEMONS, ELLE N’EST PAS DU CAMP DE DIEU
Pour Don Amorth, Satan a mis la main aux réformes liturgiques de 1968-1969 !
« Nous qui touchons tous les jours du doigt le monde de l’au-delà, nous savons qu’il a mis la main à beaucoup de réformes liturgiques »
L’exercice pratique du nouveau rite de l’exorcisme démontre son absolue inefficacité.
Même le baptême dans l’église conciliaire est désormais adultéré et ses exorcismes neutralisés.
« Nous tous, exorcistes, nous avons essayé les nouvelles prières du nouveau Rituel ad interim et nous nous sommes rendu compte qu’elles sont absolument inefficaces. »
« Mais le rite du baptême des enfants a lui aussi été abîmé. Il a été bouleversé au point qu’en a presque été éliminé l’exorcisme contre Satan, qui a toujours eu une très grande importance pour l’Eglise, une importance telle qu’on l’appelle l’exorcisme mineur. »
La volonté de protection du démon par les autorités conciliaires transparaît à tous les niveaux.
Cette protection du diable a été appliquée systématiquement dans les 1200 pages du bénédictionnaire conciliaire.
« Même détérioration du rite dans le nouveau bénédictionnaire. J’ai lu minutieusement ses 1200 pages. Eh bien ! Toute référence au fait que le Seigneur doit nous protéger contre Satan, que les anges nous protègent des attaques du démon, a été systématiquement supprimée. Toutes les prières pour la bénédiction des maisons et des écoles ont été supprimées. Tout devait être béni et protégé, mais aujourd’hui, il n’y a plus de protection contre le démon. Il n’existe plus de défenses ni de prières contre lui. »
Le discours de l’église conciliaire théorise le mal, le dé-personnifie, pour faire jusqu’à oublier l’existence de la personne de Satan.
Dans le même temps, Don Amorth constate le déferlement du satanisme dans la société actuelle et dans sa jeunesse.
« On parle d’un mal général dont, dans le fond, on ne connaît pas l’origine : au contraire, le mal contre lequel Notre-Seigneur Jésus nous avait appris à combattre est une personne concrète : c’est Satan. »
« Vous êtes dans un lieu d’observation privilégié : avez-vous l’impression que le satanisme se répand ? D.A. : Oui. Enormément. Quand la foi recule, la superstition fait des progrès. En termes bibliques, je peux dire que l’on abandonne Dieu pour se livrer à l’occultisme. Le terrible recul de la foi dans toute l’Europe catholique fait que les gens se jettent dans les bras des magiciens et des cartomanciens, et que les sectes sataniques prospèrent. Le culte du démon fait l’objet d’une grande publicité auprès des masses entières, à travers le rock satanique [NDLR : qui serait tant apprécié par l’abbé Grégoire Celier], de personnages comme Marilyn Manson. On s’attaque aussi aux enfants : il y a des journaux et des bandes dessinées qui enseignent la magie et le satanisme. Les séances de spiritisme dans lesquelles on évoque les morts pour qu’ils répondent à certaines questions sont très répandues. »
« Et cela fonctionne ? D.A. : Il n’y a pas de différence entre magie blanche et magie noire. Quand la magie fonctionne, c’est toujours l’œuvre du démon. Toutes les formes d’occultisme, comme ce grand recours aux religions d’Orient, avec leurs suggestions ésotériques, sont des portes ouvertes au démon. Et le diable entre tout de suite. »
La « bénédiction » du faux pape l’évêque apostat Wojtyla-Jean-Paul II aurait-elle aggravé la possession d’une jeune fille qui, depuis cette rencontre, est devenu un cas insoluble.
Ne faudrait-il pas qu’un évêque de la FSSPX prononce lui-même l’exorcisme traditionnel pour libérer cette jeune fille de cette possession et de ses tortures ?
« Quel est le cas le plus difficile que vous avez rencontré ? D.A. : Je l’ai en « traitement » en ce moment, et cela depuis deux ans. C’est la jeune fille qui a été bénie – il ne s’agit pas d’un véritable exorcisme – par le Pape en octobre, au Vatican, et dont le cas a fait grand bruit dans la presse. Elle est frappée vingt-quatre heures sur vingt-quatre et en proie à des tortures indicibles. Les médecins et les psychiatres n’y comprennent rien. Elle est tout à fait lucide et très intelligente. Un cas vraiment douloureux. »

LA PRISE DU POUVOIR DE SATAN PAR LES INITIATIONS DANS LES LOGES
« Concupiscence, succès et pouvoir » sont les trois artifices principaux du démon pour séduire les hommes.
Ces trois armes s’exercent aussi à l’égard des clercs qui rentrent en loge et qui se mettent, la bouche pleine de charité, à servir Satan.
« Comment s’y prend le démon pour séduire l’homme ? D.A. : Il a une stratégie monotone. Je le lui ai dit et il le reconnaît… Il fait croire que l’enfer n’existe pas, que le péché n’existe pas et qu’il n’est qu’une expérience de plus à faire. Concupiscence, succès et pouvoir sont les trois grandes passions sur lesquelles s’appuie Satan. »
En demandant l’initiation, notamment par le 18° degré du « Chevalier illuminé » Rose+Croix et par des pratiques occultistes, les clercs dévoyés se mettent volontairement sous l’emprise du démon.
C’est aujourd’hui le cas dans le pseudo-« clergé » de la secte conciliaire.
Qu’en est-il réellement aujourd’hui au sein de la FSSPX ?
Il est possible de se poser cette question après les nombreuses révélations publique factuelles et vérifiables du site Virgo Maria.
« Comment devient-on victime du démon ? D.A. : On peut être soumis aux attaques du démon dans quatre cas. Ou parce que cela constitue un bien pour la personne et c’est le cas de beaucoup de saints, ou en raison de la persistance irréversible dans le péché, ou parce que l’on est victime d’un maléfice lancé à travers le démon, ou lorsqu’on se livre à des pratiques d’occultisme. »
« Durant l’exorcisme de personnes possédées, quel type de phénomènes se produit-il ? D.A. : Je me rappelle un paysan analphabète, qui, pendant l’exorcisme, me parlait seulement en anglais et j’avais besoin d’un interprète. Il y a des gens qui manifestent une force surhumaine, d’autres qui se soulèvent complètement de terre et que l’on n’arrive pas, même à plusieurs, à maintenir assis sur leur fauteuil. Mais c’est seulement le contexte dans lequel ces phénomènes se produisent qui nous fait parler de présence démoniaque. »

LES AUTORITES CONCILIAIRES ONT PEUR DES EXORCISTES
Pour Don Amorth, les nouvelles autorités conciliaires, redoutent les exorcismes qui pourraient révéler leur véritable nature et leur maître Satan, et nuire ainsi à leur projet de destruction de l’Eglise.
« Il ne vous arrive jamais d’avoir peur du démon ? D.A. : Moi peur de cette bête ? C’est lui qui doit avoir peur de moi ; moi, j’agis au nom du Seigneur du monde. Et lui, il n’est que le singe de Dieu. »
« Père Amorth, le satanisme se répand de plus en plus. Le nouveau Rituel empêche, en pratique, de faire des exorcismes. On empêche les exorcistes de participer à une audience du Pape place Saint-Pierre. Dites-moi franchement : que se passe-t-il ? D.A. : La fumée de Satan entre partout. Partout ! On nous a peut-être exclus de l’audience du Pape parce qu’on avait peur que tant d’exorcistes réussissent à chasser les légions de démons qui se sont installées au Vatican. Vous plaisantez, n’est-ce pas ? D.A. : Cela peut sembler une plaisanterie, mais je ne crois pas que cela en soit une. »
Il y aurait encore beaucoup à dire sur ces déclarations stupéfiantes de l’exorciste officiel de Rome qui sont autant d’actes d’accusation contre l’église conciliaire qui n’est pas l’Eglise catholique, mais une secte d’« antichrists » (selon le terme même choisi par Mgr. Lefebvre) qui a investi la Sainte Eglise Catholique, une secte de « loups » qui se sont travestis avec la peau de l’« Agneau de Dieu » pour mieux la détruire de l’intérieur.

L’Eglise catholique pourrait-elle être la Mère d’une telle protection donnée au démon ?
Evidemment non.
Désormais il devient de plus en plus clair, que la Secte de l’abbé apostat Ratzinger, cette « Bête de la Terre » prophétisée par Saint Jean dans l’Apocalypse et commentée par Beato de Lebana au IX° siècle, éclipse aujourd’hui la véritable Eglise catholique, accomplissant ainsi, après 122 ans, la Prophétie précise de Notre-Dame à La Salette, le 19 septembre 1846.

Continuons le bon combat
La rédaction de Virgo-Maria
© 2008 virgo-maria.org

Pâques sanglantes.

Les Pâques sanglantes du Dr Ariel Toaff
par Israël Shamir
(février 2007)
traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier


Le sang, la trahison, la torture et la reddition sont si intimement mêlés, dans l’histoire du Dr Ariel Toaff, un juif italien, qu’on pourrait croire qu’elle a été campée par son éminent compatriote Umberto Eco. Ce Dr Toaff est tombé par hasard sur une découverte effrayante : horrifié, il n’en poursuivit pas moins courageusement son chemin, impavide, jusqu’au jour où il subit la pression – insupportable – de sa communauté. Il a fini par se rétracter. Brisé.

Le Dr Toaff est le fils du grand rabbin de Rome. Il est professeur à l’Université juive de Bar Ilan, non loin de Tel Aviv. Il s’est fait un nom par ses études pénétrantes sur la juiverie médiévale. Sa somme en trois volumes : Amour, Travail et Mort (sous-titrée La vie juive dans l’Ombrie médiévale) est une encyclopédie de son champ de recherches (lequel pourrait paraître, à première vue, extrêmement spécialisé). C’est en poursuivant ses recherches dans ce domaine qu’il découvrit que les communautés juives ashkénazes vivant dans le Nord de l’Italie pratiquaient une forme particulièrement horrible de sacrifices humains : en effet, leurs sages et leurs adeptes kidnappaient et crucifiaient des bébés chrétiens, dont ils utilisaient le sang au cours de rituels magiques invoquant l’Esprit de Vengeance contre les Goyim honnis.

Il s’est, en particulier, intéressé au cas de saint Simon de Trente. Ce bébé âgé de deux ans, originaire de la ville italienne de Trente, fut kidnappé chez lui par une poignée de juifs ashkénazes, à la veille de la Pâque de l’an 1475. La nuit suivante, les kidnappeurs assassinèrent l’enfant, le saignèrent, lui transpercèrent le corps avec des aiguilles, et le crucifièrent, la tête en bas, aux invocations : « Puissent tous les chrétiens périr, qu’ils se trouvent sur terre ou en mer ! ». C’est ainsi qu’ils célébrèrent leur Pâque – un rituel archaïque consistant à faire couler le sang et à tuer des bébés, au sens le plus littéral du terme tuer, sans nul recours à la trans-substanciation du sang en vin.

Les criminels furent arrêtés ; ils avouèrent et furent jugés coupables par l’Evêque de Trente. Immédiatement, les juifs élevèrent une protestation au Pape, lequel envoya à Trente l’Evêque de Vintimille, à des fins d’investigation. Celui-ci aurait reçu un pot-de-vin confortable de la part des juifs, en conséquence de quoi il conclut que l’enfant avait été assassiné par une bombe plantée là par le Hamas, afin de ruiner la réputation d’Israël, aucun projectile d’artillerie de Tsahal n’ayant été retrouvé sur la plage de Trente. « Simon avait été tué par des chrétiens, dans l’évidente intention d’apporter la ruine aux juifs », indique l’Encyclopédie juive d’avant-guerre, extrêmement prémonitoire : en effet, ce même argument fut utilisé, mot pour mot, par les juifs, en 2006, afin de tenter de justifier le massacre massif d’enfants, à Kafr Qana.

Au quinzième siècle, les juifs étaient, certes, influents. Mais ils n’étaient pas (encore) tout-puissants. Ils ne pouvaient pas se jouer du monde entier comme ils le firent, en 2002, après leurs massacres à Jénine, donnant à absolument tout le monde l’ordre de dégager, au motif qu’il n’y aurait rien eu à voir. A l’époque, ils ne bénéficiaient pas du veto pavlovien des Etats-Unis au Conseil de Sécurité de l’Onu. Ils n’étaient pas en mesure de bombarder Rome, et il allait s’écouler encore quatre siècles avant que ne fût inventé le mot « antisémitisme ». On leur accorda un marché d’ami, bien pire encore qu’un traitement de faveur : le Pape Sixte IV réunit une commission de six cardinaux, présidée par le meilleur juriste de l’époque, et il lui confia le re-jugement de cette affaire. Et (même) cette Cour Suprême trouva les assassins coupables. Les minutes du procès ont survécu aux siècles, et on peut les consulter, de nos jours, au Vatican.

[Pour plus de détail sur la version catholique de ces événements, voir http://www.stsimonoftrent.com
Pour plus de détail sur la version juive des mêmes événements, voir http://www.jewishencyclopedia.com/view.jsp?artid=803&letter=S ]

En 1965, l’Eglise catholique romaine entama une sorte de perestroika [i]. Ce furent les tristes vieux jours de Vatican II, durant lesquels les modernisateurs éradiquèrent les fondements de la tradition, dans l’espoir de mettre la foi au goût du jour et de la faire coller au nouveau narratif judéo-compatible de la modernité. Dit plus simplement : les évêques voulaient être aimés par la presse libérale.

Les juifs, toujours en alerte, profitèrent de cette opportunité pour pousser les évêques à décanoniser saint Simon de Trente. Les évêques furent bien trop heureux d’une telle aubaine : déjà, au cours d’un rituel bizarre, les dirigeants de l’Eglise catholique avaient trouvé les juifs innocents de la Crucifixion du Christ, tout en reconnaissant la faute de l’Eglise dans la persécution des juifs : en comparaison avec une volte-face aussi magistrale, la crucifixion d’un bambin italien n’était que de la petite bière, vous l’imaginez aisément… En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, les évêques décidèrent donc que les aveux des assassins n’étaient pas recevables, car ils auraient été obtenus sous la torture et, ainsi, les accusés furent innocentés, le jeune martyr étant, quant à lui, tout simplement passé par pertes et profits. Il fut mis un terme à son culte, qui fut prestement interdit, et les reliques de l’enfant martyrisé furent retirées de l’église où elles reposaient et jetées en un lieu secret, afin d’éviter toute reprise intempestive d’éventuels pélerinages.
[ http://www.trentinocultura.net/orizzonti/notizie/Anno-2006/rogger.doc_cvt.asp ]

Mais revenons au Dr. Ariel Toaff. En étudiant les archives du procès, celui-ci a fait une découverte stupéfiante : bien loin d’avoir été dictées par des investigateurs zélés recourant à la torture, les confessions des assassins du petit Simon contenaient des éléments totalement inconnus des hommes d’Eglise ou des gendarmes italiens. Les assassins appartenaient à la petite communauté ashkénaze attardée : ils pratiquaient des rites qui leur étaient propres, très différents de ceux des juifs italiens autochtones ; ces rites ont été fidèlement décrits dans leurs dépositions, or, ils étaient totalement inconnus de la brigade criminelle de l’époque. « Ces formules liturgiques, en hébreu, à la tonalité violemment anti-chrétienne, ne sauraient être les projections de juges, qui n’auraient en aucun cas pu connaître ces prières n’appartenant en aucun cas au rituel des (juifs) italiens, mais à la tradition ashkénaze », écrit Toaff. Un aveu n’a de valeur que s’il contient un minimum de véridicité et de détails vérifiables concernant le crime, dont la police n’aurait pas eu préalablement connaissance : cette loi d’airain de l’investigation criminelle avait été scrupuleusement respectée, dans l’enquête sur le crime rituel de Trente.

Cette découverte est de taille à secouer l’Eglise, à lui procurer un choc salutaire et à lui redonner forme. Le noble rabbin lettré Ariel Toaff, docteur de l’université, a remis saint Simon à l’ordre du jour – oui, lui, saint-Simon, ce bébé victime à un double titre : victime de la vengeance, au quinzième siècle, et victime de la perestroïka (vaticanesque) du vingtième. Voilà qui appelait repentance de la part des docteurs du Vatican, qui ont oublié l’enfant assassiné, tout à leur drague d’importants juifs américains. Mais ceux-là ne reconnaissent toujours pas leur funeste erreur. Monsignor Iginio Rogger, un historien de l’Eglise, qui a induit en erreur les investigateurs sur l’affaire de saint Simon, dans les années 1960, a déclaré que les aveux n’étaient absolument pas fiables, car « les juges avaient eu recours à d’horribles tortures ». C’était là, à tout le moins, formuler une observation antisioniste – et, « donc », antisémite – car si on devait rejeter du revers de la main tous les aveux obtenus sous la torture, tous les prisonniers palestiniens qui croupissent dans les atroces geôles juives devraient être libérés illico. C’était aussi, là, une remarque anti-américaine, car les Etats-Unis reconnaissent la valeur de la torture, qu’ils pratiquent allègrement, notamment (mais pas seulement) à Guantanamo. C’était là, de surcroît, formuler une objection négationniste, étant donné qu’elle invalide en essence le procès de Nuremberg.

« Je ne voudrais pas être à la place de Toaff, et avoir à répondre de ses assertions devant des historiens ayant sérieusement étudié cette affaire », a déclaré Rogger à USA Today. Mais la place de Toaff est préférable – et de très loin – à celle de Rogger, qui devra répondre de son manque d’égards envers le saint, au Paradis.

De plus, le crime perpétré à Trente n’était nullement une exception : Toaff a découvert de nombreux autres cas de ces sacrifices sanglants, dans lesquels il est fait état d’enfants mutilés, dont le sang versé fut utilisé dans la confection de matzots (pain azyme), leurs occurrences s’étendant sur plus de cinq siècles d’histoire européenne.
[ cliquer ici outpouring of blood and its baking in Matzo ]

Le sang, ce breuvage magique, était un remède populaire, à cette époque lointaine, comme d’ailleurs en tous les temps : Hérode tenta de rester jeune en se baignant dans le sang de bébés assassinés ; les alchimistes utilisèrent du sang, dans leurs expériences tentant de transmuter le plomb en or ; les sages juifs s’adonnaient à la magie, et ils avaient recours au sang comme tout un chacun. Ces denrées précieuses qu’étaient le sang humain, la poudre de sang humain et les matzots complémentées au sang humain faisaient l’objet d’un commerce extrêmement lucratif.

Des commerçants juifs en faisaient commerce, accompagnées d’attestations rabbiniques en autorisant la vente ; le produit le plus prisé et le plus cher était le sang d’un goy katan, c’est-à-dire d’un enfant non-juif. Beaucoup moins recherché (et, donc, bien meilleur marché) était le sang provenant d’une circoncision. Ces sacrifices sanglants étaient des « actions et des réactions instinctives, viscérales, virulentes, au cours desquelles des enfants ne comprenant rien à ce qui leur arrivait devenaient des victimes innocentes de l’amour de Dieu et de la vengeance », a écrit Toaff dans la préface de son ouvrage. « Leur sang baignait les autels de Dieu, lequel, croyait-on, avait besoin d’être guidé, et parfois même d’être poussé impatiemment, selon les cas, soit à protéger, soit à punir ».

Cette remarque quelque peu hermétique est plus facile à comprendre, si on lit l’ouvrage du professeur Israël Yuval Deux Nations dans Ton Giron [Two Ntions in your Womb]Yuval y explique que les libations de sang étaient nécessaires (aux yeux des magiciens juifs) si l’on voulait amener la Vengeance Divine sur les Goyim. Il cite également un cas irréfutable (c’est-à-dire non démenti par les juifs eux-mêmes) d’un sacrifice sanglant pratiqué par un juif. [lire, à ce sujet, mon article « Diffamations Sanglantes », sur mon site : http://www.israelshamir.net ].

Toaff surpasse Yuval, en mettant l’accent sur le recours habituel des juifs au sang humain, au Moyen-Age, à des fins de magie et en faisant place à l’élément antichrétien : la crucifixion des victimes et les vociférations contre le Christ et la Vierge Marie. A ce sujet, son ouvrage est confirmé par le livre (certes, plus timide) d’Elliott Horowitz : Des Rites sans foi ni loi : Pourim et le Legs de la Violence juive [Reckless Rites : Purim and the Legacy of Jewish Violence, Princeton University Press, 2006] [ http://www.iupress.indiana.edu/journals/jss/jss4-2.html ]. Horowitz y informe ses lecteurs au sujet de rituels fort étranges : flagellations de la Vierge, destructions de crucifix, passages à tabac et assassinats de chrétiens.

Désormais, c’est du passé. Aujourd’hui, nous pouvons nous retourner vers le passé et dire : Oui, certains sages et certains mystiques juifs ont pratiqué des sacrifices humains. Ils ont assassiné des enfants, ils en ont mutilé le petit corps et ils ont utilisé leur sang afin de faire se déverser l’Ire Divine contre leurs voisins non-juifs. Ils ont moqué les rites chrétiens en utilisant le sang de chrétiens, en lieu et place du sang du Christ.

L’Eglise, et les peuples, dans l’ensemble de l’Europe, avaient donc raison. Les Européens (ainsi que les Arabes, et les Russes) n’étaient nullement des bigots cinglés ; ils comprenaient fort bien ce qu’ils voyaient de leurs propres yeux. Ils punirent les coupables, et ils laissèrent les innocents vivre en paix.

Nous, les humains, nous sommes capables d’examiner cette page horrible de l’Histoire sans perdre pour autant notre dignité, et nous sommes capables, tant qu’à faire, de verser une larme ou deux pour les pauvres enfants détruits par ces monstres avides de colère divine. Les juifs devraient être plus modestes, et cesser d’entretenir leurs blessures historiques comme autant de tours dans leur sac : leurs ancêtres furent florissants, en dépit de ces terribles exactions perpétrées par certains de leurs coréligionnaires, tandis qu’au contraire, dans l’Etat juif, les péchés d’une poignée de Palestiniens retombent sur tous les Palestiniens. Nous devrions aussi rejeter d’un haussement d’épaules les geignements des amis d’Israël quand ceux-ci refusent que nous voyions les massacres de Jénine ou de Qana, car – oui, très exactement – il s’agit là de « diffamation sanglante », comme ils disent : autant dire qu’il ne s’agit (hélas !) absolument pas de diffamation.

L'Eglise et le scoutisme.

(…)
L’Église catholique se dressa sans tarder contre le scoutisme. Elle eût tôt fait de flairer en lui l’hérésie, une nouvelle incarnation de Satan, l’adversaire. Elle fut la première à apercevoir et à proclamer la parenté du scoutisme et de la Franc-Maçonnerie. C’est la papauté elle-même qui, dès 1911, prit l’initiative de contrarier l’essor du scoutisme. J’ai eu sous les yeux l’article publié ce jour-là par la Correspondance de Rome. Branle-bas de combat, auquel de nombreux évêques, en France, répondirent.

« Il y a entre les scouts, disait Mgr Delassus, des grades, des insignes, des cris d’animaux, tout un code de signes secrets pour se distinguer et se reconnaître : toutes choses qui portent bien avec elles un relent qui vient des Loges. » (Semaine Religieuse du diocèse de Cambrai, 21 octobre 1911). Le 23 décembre de la même année, il revenait à la charge : « L’origine du scoutisme est très suspecte et l’on peut constater sa très visible parenté avec la Franc-Maçonnerie, l’étoile à cinq rais. En stipulant l’obéissance aveugle à des chefs inconnus, en usant de cris, de signes, de gestes secrets, en permettant aux enfants de se cacher des grandes personnes et d’agir en dehors de leurs supérieurs naturels, il habitue ses adeptes à l’organisation occulte, à la hiérarchie mystérieuse de la secte. C’est bien la Franc-Maçonnerie pour enfants, comme on l’a dit. »
De son côté, l’évêque d’Angoulême disait : « Le scoutisme imite trop la Franc-Maçonnerie pour ne pas poursuivre le même but ; il a l’initiation, le serment, les grades, les épreuves, les mots et signes de reconnaissance, les saluts et insignes particuliers, les rites grotesques, tout un système de pratiques destinées à briser le ressort moral de la jeunesse pour en faire le jouet de la Franc-Maçonnerie. »
En 1912, les évêques reçurent le concours de Bidegain, ancien chef adjoint du Secrétariat du G.O; enfin, défense fut faite et répétée aux parents catholiques d’envoyer leurs enfants aux Éclaireurs de France. La même année Marc Sangnier avait envisagé la fondation d’un « Scoutisme Catholique ». Puis, vint la guerre. Et en 1920, l’attitude de l’Église changea : elle adora ce qu’elle avait brûlé, elle eut ses scouts ; même , il se fonda un Office International de scouts catholiques. Le Père Sevin s.j. s’appliqua à démontrer que, en dépit de sa filiation maçonnique qui lui paraissait d’ailleurs un peu douteuse, en dépit de l’aide que lui donnait partout, assurait-il, la F.M, le scoutisme était parfaitement utilisable à des fins éducatives et religieuses. Et c’est ainsi que l’Église catholique est devenue la principale puissance du monde. (…)

3. La méthode du scoutisme et la méthode des sociétés initiatiques

(…) Comme la F.M, le Scoutisme a été, il est, ce que l’on fait ses adeptes. Et, si parmi eux, il en est qui le pratiquent sans en comprendre la portée réelle, il n’en garde pas moins dans la mesure où il reste fidèle à la pensée de son fondateur et à l’orientation qu’il lui a donnée, sa signification profonde et son caractère originel de Société Initiatique.
Mais, me direz-vous, le mot initiation désigne un état spirituel auquel s’efforce de parvenir, par un persévérant travail sur lui-même, le Maçon en quête de la Lumière. Pour certains même, l’initiation serait une Communion transcendantale avec la Nature, avec l’Être ! Entre le moment où elle lui a été symboliquement donnée et celui où il parvient à l’initiation véritable, la route est si longue et si ardue que l’on se demande, à bon droit, s’il en est qui réussissent jamais à toucher le but.
(…) J’accorde qu’il y a quelques exagération à dire que le Scoutisme est une société initiatique et je reconnais que c’est une sorte de blasphème que d’insinuer qu’il puisse y avoir une analogie même lointaine entre l’initié et le boy-scout, fût-il le boy-scout idéal. Mais permettez-moi de remplacer le mot initiatique par celui de pré-initiatique ou encore de dire du scoutisme qu’il est une société de forme pré-initiatique, ou bien qu’il a une valeur initiatique. Il y a des degrés dans l’initiation.

Admission d’un garçon dans une troupe de boy-scouts.

Remarquons, d’abord, que l’enfant n’est pas admis dans une troupe de boy-scouts, sur simple payement de sa cotisation, comme dans une quelconque société sportive. Si, la partie finie, rentré chez lui, le joueur de football retrouve son existence au point où il l’avait laissée avant le match, il n’en est pas de même du scout qui, théoriquement, a rompu avec la vie commune : il a cessé d’être un « Visage Pâle », comme on dénommait ceux qui n’en faisaient pas partie. Il est né à une vie nouvelle et sa seconde naissance doit se manifester dans sa vie de tous les jours. Le devoir du scout commence à la maison, dit-on ! il se continue à l’école, à l’atelier, au bureau, au champ, car quand on est scout un jour, on l’est pour toujours.
Resté en marge, en qualité de « Pied-Tendre », quelques semaines après sa demande d’admission, l’enfant entre enfin dans la troupe, selon les rites d’une cérémonie que Baden-Powell lui-même appelle initiation. « C’est à dessein, dit-il, qu’on a fait donner à l’investiture de l’Éclaireur le caractère d’une cérémonie : un petit rituel de ce genre exécuté strictement et avec solennité fait impression sur le garçon et si l’on considère la gravité de cette circonstance, il n’est que juste qu’on la rende aussi impressionnante que possible. »Ce texte de BP n’en donne-t-il pas déjà long à penser ?

Nous savons que les cérémonies d’initiation sont vieilles comme l’Humanité et que, même de nos jours, la Franc-Maçonnerie n’est pas la seule association où l’on ne soit admis qu’après y avoir pris part. Nous savons aussi qu’elles sont encore en usage dans nombre de peuplades primitives où BP a pu les observer. Dans ses livres, il a fait le récit de certaines d’entre elles. Ce sont généralement des rites de passage, de sortie d’un groupe et d’agrégation à un autre, qui marquent les différentes étapes de l’existence, l’entrée dans une nouvelle vie ; par exemple, le passage de l’enfance à la jeunesse.

Je ne vous décrirai pas par le menu le cérémonial d’une initiation scoute. Il est d’une grande richesse symbolique. Nos esprits d’adultes, qui ont quelque difficulté à opérer le retour à l’enfance, c’est-à-dire à se mettre à la place des enfants, en trouvent puérils bien des détails. « Notre rituel romanesque, dit à ce propos BP dans une page où il condense sa théorie, les emblèmes de patrouilles, les cris d’animaux, cela peut paraître de la ferblanterie aux gens rassis et ultra civilisés que nous sommes. mais aux garçons cela dit quelque chose, et qui plus est, cela a une valeur éducative entre les mains de ceux qui savent s’en servir (nous dirions, nous autres , entre les mains de ceux « qui connaissent bien l’Art »). Ce sont des concepts primitifs, sans doute, mais naturels et qui ne valent pas seulement pour de petits anglais, mais qui, sous une forme ou sous une autre, ont parmi les garçons de toute race et de toute tribu, une circulation universelle. » (Comme les symboles maçonniques). Ainsi que vous le voyez, de l’aveu de son fondateur, le scoutisme, ses rites du moins, vient de loin ! En puisant, comme l’ont fait nos propres fondateurs, dans le symbolisme universel, en l’imitant, en l’adaptant, Baden-Powell donne au Scoutisme une certaine allure ésotérique, ce qui plaît aux enfants et excite leur esprit.

Entre autres détails du cérémonial d’initiation, je citerai celui-ci :
Quand le scout est appelé à faire sa promesse, il se présente devant la troupe, nu-tête, sans foulard, soit, un peu comme dit notre rituel : dépouillé d’une partie de ses vêtements, ni nu, ni vêtu. En tendant la main droite, il promet d’être loyal, d’aider autrui, d’obéir à la loi de l’Éclaireur. Comme l’initié FM promet d’observer la discipline du silence, d’aider ses frères, de se soumettre à la loi. Alors le Chef lui donne l’accolade, lui remet son chapeau auquel il a épinglé l’insigne, son bâton, le foulard aux couleurs de la troupe ; il lui serre la main gauche. Symboliquement, notre gosse a cessé d’être un « visage pâle ».
On lui apprend ensuite le salut scout : l’avant-bras droit levé, la main à hauteur de l’épaule, la paume en avant, le pouce appuyé sur l’ongle du petit doigt, les trois autres doigt levés. « C’est, dit BP, la façon de saluer des Éclaireurs et leur signe secret. » « Si un étranger vous fait le signe de l’Éclaireur, rendez-lui tout de suite son salut et tendez-lui la main gauche. S’il vous montre alors son insigne ou vous donne une autre preuve qu’il est Éclaireur, traitez-le comme un frère et aidez-le de toute manière. » Revoyez ce que disent les Constitutions d’Anderson au paragraphe : conduite avec un Frère étranger, vous serez surpris de l’analogie entre les idées et les textes. Ainsi, comme les Francs-Maçons, les Scouts se reconnaissent entre eux par des mots, signes et attouchements.

Le mythe de la relativité restreinte.

Des experts allemands détectent des particules plus rapides que la lumière

NewKerala.com, le 27 août 2007


Deux physiciens allemands de l'Université de Coblence prétendent avoir fait l'impossible en découvrant des photons qui ont transgressé [le mur de] la vitesse de la lumière.

Si leurs affirmations sont confirmées, ils auront démontré la fausseté de la théorie de la Relativité Restreinte d'Albert Einstein, qui exige une quantité d'énergie infinie pour propulser un objet à plus de 186.000 milles par seconde (soit 299.792,458 Km/s, la vitesse de la lumière).

Cependant, Gunter Nimtz et Alfons Stahlhofen ont dit avoir probablement ouvert une brèche dans la doctrine clef de cette théorie.

Ils disent avoir conduit une expérience dans laquelle des photons de micro-ondes -- des paquets énergiques de lumière -- voyageaient « instantanément » entre une paire de prismes qui étaient changés de place depuis quelques millimètres jusqu'à un mètre de distance.
Quand les prismes étaient accolés ensemble, les photons tirés sur un bord passaient directement à travers eux, comme prévu.

Après qu'ils aient été écartés, la plupart des photons étaient réfléchis par le premier prisme qu'ils rencontraient et étaient recueillis par un détecteur. Mais quelques photons semblaient « percer un tunnel » à travers l'espace les séparant comme si les prismes étaient toujours maintenus ensemble.

Bien que ces photons aient parcouru une plus grande distance, ils sont arrivés sur le détecteur exactement en même temps que les photons réfléchis. En réalité, ils ont voyagé plus vite que la lumière.

Gunter Nimtz, l'un des physiciens de l'Université de Coblence, a dit au magazine New Scientist : « C'est la seule violation de la Relativité Restreinte, je sais. »

Le duo dit qu'être capable de voyager plus vite que la lumière mènerait à une grande diversité de conséquences bizarres.

Par exemple, ont-ils dit, un cosmonaute se déplaçant plus vite que la lumière arriverait théoriquement quelque part avant de partir [1].

Les scientifiques ont dit qu'ils étudiaient un phénomène appelé effet tunnel quantique, qui permet à des particules sub-atomiques de violer des lois apparemment immuables.


Original : http://www.newkerala.com/july.php?action=fullnews&id=56254


1- NDT : Arriver avant de partir est inconciliable avec l'ordre des choses physiques et la raison, et donc n'appartient pas à la réalité dans laquelle nous vivons. Mais les mathématiciens ne l'ont pas compris, ils parlent de paradoxes, comme si un mot creux pouvait expliquer que les lois de notre réalité physique puissent être transgressées.

Comme ce paradoxe est une hypothèse invérifiable déduite des équations de la relativité aux limites, la seule explication raisonnable est que les équations et la théories de la Relativité Restreinte soit ne concernent pas notre réalité -- le mot mystique est d'ailleurs fréquemment utilisé pour décrire les explications sur la relativité -- et n'ont donc rien a rien à faire avec nous, soit sont purement et simplement des âneries nées de la confusion jetée par Einstein (ce qui était l'avis de H. Dingle).

L'astrophysicien Herbert Dingle, déjà évoqué sur ce site dans Que se passe-t-il avec la Science ?, avait bien vu les anomalies de la relativité. Ayant écrit l'article sur la Relativité Restreinte pour l'Encyclopædia Britannica, il avait été amené à creuser ce sujet et y avait découvert (oublié puis redécouvert à mon avis) des étrangetés qu'aucun spécialiste interrogé par lui n'avait pu élucider.

En 1972, pour alerter les instances de la communauté scientifique, il a écrit un livre : Science at the Crossroads (La Science à la croisée des chemins), dans lequel le chapitre Critique de la Relativité Restreinte développe quatre erreurs fondamentales de la théorie.

Ce chapitre développe des choses spécialisées très difficiles à comprendre pour le non initié, mais il dit aussi des trucs extraordinaires comme : « La grande majorité des physiciens, ... connus dans le monde comme des leaders scientifiques admettent, dès qu'ils sont confrontés à une critique implacable de la Relativité Restreinte, qu'ils la considèrent comme des balivernes... » (Mais ils ne le disent pas ouvertement car le mot dissident joue ici le rôle du mot antisémite ailleurs). Celui qui a lu ça, comprend d'un seul coup, et mieux qu'un mathématicien, ce qu'est la Relativité Restreinte : Une mystique admise pour des raisons humainement compréhensibles...

Les péchés de nos pères.

« Qu’est-ce que l’on a fait au Bon Dieu pour mériter cela ? » entend-on souvent dire sur un ton de reproche à propos des malheurs du temps. Pour quelques-uns, c’est "la faute à pas-de-chance", mais pour beaucoup c’est "la faute à Dieu." En aucun cas ce serait de NOTRE faute. Terrible mentalité qui empêche toute conversion et bloque la grâce de Dieu. Pour que Dieu nous pardonne, il faut au préalable reconnaître ses péchés, les regretter sincèrement, demander pardon et promettre de ne plus les recommencer. La première étape est donc bien de reconnaître ses péchés et non pas d’accuser Dieu de bourreau pour se donner le beau rôle de la victime innocente.

Oui, la France est châtiée durement. Oui, les malheurs, les guerres et les révolutions, les invasions et la domination étrangère tyrannise notre Patrie. Non, ce n’est pas "la faute à Voltaire", non ce n’est pas la faute aux franc-maçons, non ce n’est pas la faute aux communistes, non ce n’est pas la faute aux siocialistes, non ce n’est pas la faute aux islamistes… C’est la faute aux catholiques libéraux qui ont toujours trahi Jésus-Christ et l’Eglise et l’ont offensé par leur attitude scandaleuse et méchante. Voltaire, les franc-maçons, les communistes, les socialistes, les islamistes et les autres ne sont que les instruments de la justice de Dieu qui venge son Amour outragé par des catholiques tièdes qui le livrent à ses pires ennemis. Rien de pire, rien de plus insolent que l’orgueil nationaliste et gallican (pardonnez-moi ce pléonasme) qui s’attribue les mérites du passé de la France en ignorant volontairement les fautes commises, spécialement par les chefs.

Cette attitude orgueilleuse était déjà celle d’Israël. Les reproches de Yahwé pourraient être adressés à la France d’aujourd’hui, il n’y aurait rien à modifier. « Crie et ne cesse point ; comme la trompette élève ta voix et annonce à mon peuple ses crimes, et à la maison de Jacob ses péchés. Car c’est moi que de jour en jour ils cherchent, et ils veulent connaître mes voies ; comme une nation qui aurait pratiqué la justice et qui n’aurait pas abandonné le jugement de son Dieu ; ils me supplient de prononcer des jugements qui leur soient favorables, et me demande justice contre leurs oppresseurs. Ils veulent s’approcher de moi, afin de me rendre propice à leurs vœux. Ils ne comprennent rien à la conduite de rigueur que je tiens à leur égard ; l’insuccès de leur pénitence et de leurs humiliations leur paraît de plus en plus étrange et surprenant. Ils ne veulent pas voir que c’est l’effet et la punition de leur orgueilleuse opiniâtreté. » Traduction libre d’Isaïe 58.

Pour ne plus être opiniâtre, empruntons les mots de la prière de Daniel pour nous adresser à notre Père si offensé et peiné par nos péchés. « Ah ! Seigneur, Dieu grand et redoutable, … nous avons péché, nous avons commis l’iniquité, nous avons été méchant et rebelles, nous nous sommes détournés de vos commandements et de vos lois. Nous n’avons pas écouté vos serviteurs les prophètes qui ont parlé en votre nom à nos rois, à nos chefs, à nos pères et à tout le peuple du pays. (Sainte Jeanne d’Arc, Sainte Marguerite-Marie…) A Vous Seigneur, la justice, à nous la confusion du visage, à nos rois, à nos chefs et à nos pères, parce que nous avons péché contre vous. (…) Tout Israël a transgressé votre loi et s’est détourné pour ne pas obéir à votre voix ; alors se sont répandues sur nous la malédiction et l’imprécation qui sont écrites dans la loi de Moïse, serviteur de Dieu, parce que nous avons péché contre lui. (De même la France demeure sous le coup des malédictions que saint Remy a prononcé contre elle dans son Testament si elle déviait de la mission que Dieu lui a donnée, à savoir : défendre l’Eglise et le Saint-Siège contre tous leurs ennemis.) Il a tenu les paroles qu’il a prononcées contre nous et contre nos juges qui nous jugeaient, en faisant venir sur nous une calamité si grande, qu’il n’y en a jamais eu de pareille à celle qui a frappé Jérusalem (Rome). Comme il est écrit dans la loi de Dieu, toute cette calamité est venue sur nous, et nous n’avons pas cherché à apaiser le Seigneur, notre Dieu, en nous détournant de nos iniquités et en nous rendant attentifs à votre vérité. Et le Seigneur a veillé sur le mal, et il l’a fait venir sur nous, car le Seigneur notre Dieu est juste dans toutes ses œuvres qu’Il a faites et nous n’avons pas obéi à sa voix. Seigneur, daignent, selon toutes vos justices, votre colère et votre indignation se détourner de votre ville de Jérusalem, votre montagne sainte (le Vatican, une des sept collines de Rome) ; car c’est à cause de nos péchés et des iniquités de nos pères que Jérusalem (Rome) et votre peuple (la France, d’abord, les autres peuples ensuite) sont en opprobre à ceux qui nous entourent. Maintenant, écoutez, ô notre Dieu, la prière de votre serviteur et ses supplications (maitenant que Daniel s’est accusé et a reconnu la juste vérité sur les péchés de la nation, alors Dieu va l’écouter) et faites briller votre visage sur votre sanctuaire dévasté (les églises profanées par le N.O.M.) Mon Dieu, prêtez l’oreille et écoutez ; ouvrez les yeux et voyez nos désolations et la ville qui appelée de votre nom. Car ce n’est pas à cause de nos justices que nous déposons devant vous nos supplications mais à cause de vous-même, ô mon Dieu, car c’est de votre nom que sont appelés votre ville et votre peuple. » Daniel, chapitre 9.
Voici une autre prière composée par sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et que les chefs (les nobles) et les rois devraient dire tous les jours. S’ils l’avaient fait sous l’Ancien Régime, il n’y aurait jamais eu la Révolution ! « O mon Bien-Aimé Jésus, sous le voile de la blanche Hostie, que Vous m’apparaissez doux et humble de cœur ! Pour m’enseigner l’humilité, vous ne pouvez vous abaisser davantage ; aussi je veux, pour répondre à votre amour, me mettre au dernier rang, partager vos humiliations, afin "d’avoir part avec vous" dans le Royaume des Cieux. Je vous supplie, mon divin Jésus, de m’envoyer une humiliation chaque fois que j’essayerai de m’élever au-dessus des autres. » Dans Conseils et Souvenirs, la même sainte explique : « La seule chose qui ne soit pas soumise à l’envie, c’est la dernière place ; il n’y a donc que cette dernière place qui ne soit point vanité et affliction de l’esprit. » « Je compris cette parole de l’Imitation au Livre III, ch. 24 : "ne poursuivez pas cette ombre que l’on appelle un grand nom" J’ai compris que la vraie grandeur ne se trouve pas dans le nom, mais dans l’âme. » Lettre à Mère Agnès, 1892.

Le péché de nos rois et de nos chefs de la noblesse est avant tout un péché d’orgueil, source de tous les autres péchés et de tous les malheurs. Ce péché d’orgueil se commit d’abord sous une forme intellectuelle. Tout commence par les idées et finit par la morale. Ce sont les idées qui gouvernent l’action des hommes. Au XIVe siècle apparurent les légistes, c’est-à-dire des universitaires en droit qui remirent en honneur le droit romain païen. Or, selon ce droit, l’Etat est le maître absolu des personnes sans aucun supérieur pour le contrôler. Alors qu’en chrétienté, l’Eglise est supérieure à l’Etat qui lui est SUBORDONNE en ce qui touche à la morale et à la Foi. L’opposition est totale. Les principes des légistes sont déjà rebelles à l’Eglise. Ils vont se traduire dans la pratique par deux lois, deux ordonnances signées par le roi en personnes. Comme quoi, les idées gouvernent bien les royaumes !

Avant le XIVe siècle, à la mort du roi, le trône est vacant (exactement comme le Siège de Pierre à la mort d’un pape). Il y a bien un prince que la loi héréditaire désigne, mais seul le sacre le fera vraiment roi. L’hérédité a un caractère simplement déclaratif, elle déclare que le fils aîné du roi défunt est un futur roi (un roi "materialiter" ). Elle désigne le candidat mais elle ne l’investit pas de cette fonction. C’est le sacre qui constitue le roi. Sous le règne de Charles VI, une transformation profonde affecta le processus de transmission de la couronne qui donna à la constitution royale une physionomie nouvelle qu’elle conserva jusqu’à la fin du régime et qui fut la cause de tous ses malheurs et de tous ses châtiments. Il s’agit de l’ordonnance du roi Charle VI d’avril 1403 : « si tôt que son père est allé de vie à trépas, en quelque minorité qu’il soit, l’aîné du roi est et doit être réputé roi, et le royaume doit être gouverné par lui et en son par les plus proches de son sang et les sages hommes de son conseil » de telle façon qu’il soit « incontinent et sans délai appelé roi de France et soit couronné le plus tôt que faire se pourra. » Elle fut suivie par cette autre ordonnance du 26 décembre 1407 : « Avons ordonné par manière de loi, constitution et ordonnance perpétuelles et irrévocables que notre dit fils et aussi les fils aînés de nos successeurs, en quelque petit âge qu’ils soient, soient incontinent après nous et nos successeurs rois, appelés, tenus et réputés rois de France et, succédant à ce royaume, soient couronnés et sacrés incontinent après le décès de nous et de nos successeurs. » En châtiment de ce péché doctrinal, Dieu permit qu’il devint fou (châtiment des rois orgueilleux depuis Nabuchodonosor). Par le Traité de Troyes du 21 mai 1420, l’héritier de Charles VI devenait le roi d’Angleterre. La réponse de Dieu avec le châtiment fut sainte Jeanne d’Arc. Mais les rois et les nobles n’ont pas compris le message de sainte Jeanne. Ainsi, l’avocat Jean de Terre-Rouge publie en 1419 un Traité du droit légitime des successeurs dans l’héritage des rois de France : « à qui le royaume est déféré uniquement par la loi… Dans le royaume de France, la couronne se transmet selon la coutume et est déférée par la seule force de la coutume… L’organisation du pouvoir et le choix des princes appartient au peuple. »

Le sacre n’est plus qu’un acte de piété qui honore et magnifie la royauté sans rien conférer. Le juriste Bodin écrit en 1593 : « le roi ne laisse pas d’être roi sans le couronnement, ni consécration, qui ne sont point de l’essence de la souveraineté. » Dupuy écrit en 1655 : « Le sacre n’augmente en rien le droit des rois, ne les fait pas rois ; et ils peuvent se faire sacrer quand ils veulent et où bon leur semble… Il est périlleux d’attacher la royauté à une cérémonie. » Louis XIV sera complètement imbu de ces faux principes. Cela s’exprime dans ses Mémoires : « Le sacre… encore qu’il ne nous donne pas la royauté, la déclare au peuple et la rend en nous plus auguste, plus inviolable et plus sainte. »

Le roi de France rejette la cérémonie qui lui donne le pouvoir sur ses sujets, car cette cérémonie manifeste qu’il existe un pouvoir qui lui est supérieur : le pouvoir spirituel de l’Eglise. De cela, les rois de France ne veulent pas. Ils vont donc forger avec les évêques complices et serviles la théorie du gallicanisme. Cette erreur gravissime commencera dès 1438, avec Charles VII signant la Pragmatique Sanction de Bourges, lors d’une assemblée du clergé de France. Ce document unilatéral reprend l’hérésie du faux concile de Bâle, à savoir que le concile est supérieur au Pape, même en matière de foi. Depuis que les papes étaient revenus d’Avignon à Rome, ils n’avaient plus de revenus. Ils imposèrent donc le clergé dans le monde entier pour subvenir à leurs besoins. Charles VII déclara le clergé de France indépendant du pape et le dispensa donc de payer l’impôt à Rome, ce qui lui valut un soutien unanime des évêques… Charles VII établit en outre que le pape ne nommerait plus les évêques et les abbés, mais que cela revenait de droit aux chanoines et aux moines concernés. Le Roi pouvait recommander des candidats, mais le pape n’avait pas son mot à dire ! La Pragmatique Sanction ne fut définitivement abolie qu’en 1516, lorsque François Ier signa le concordat de Bologne avec Léon X. Ce concordat accordait au roi la nomination des évêques, abbés et prieurs sous la réserve de l’approbation du pape qui, seul, donnait l’investiture (le pouvoir de gouverner le diocèse ou le monastère).

La Pragmatique Sanction est le premier résumé des droits de l’Eglise gallicane. L’erreur était semée dans les esprits faux des évêques français indépendants : le gallicanisme était né. Il arrivera à son plein épanouissement en 1682 (19 mars, saint Joseph) par la rédaction des quatre articles pouvant se résumer ainsi :
1- Les rois ne sont pas soumis au pape dans les affaires temporelles ; il ne peut donc pas les déposer ni relever ses sujets du devoir d’obéissance.
2- Le pouvoir du Saint-Siège sur les choses spirituelles est limité par celui du concile œcuménique.
3- Le pouvoir pontifical doit s’exercer selon les règles et les coutumes de l’Eglise et en France, selon les usages et coutumes de l’Eglise Gallicane.
4- Le jugement du pape sur les questions de foi n’est irréformable qu’après le consentement de l’Eglise universelle
Par un édit enregistré en mars 1682, Louis XIV faisait de cette déclaration une loi d’Etat. Innocent XI, espérant la faire modifier retarda la publication de sa condamnation. C’est finalement Alexandre VII qui publiera le Bref Inter multiplica en 1691. Deux ans plus tard, Louis XIV voulut faire la paix avec Rome et retira son édit de 1682.

Les Gallicans, en soustrayant nos rois à la direction de l’Eglise et de son Chef, leur ont ôté leur plus ferme appui et leur plus puissante protection. C’est en déclarant le chef de l’Eglise dépendant et sujet de l’Eglise, c’est en soutenant qu’il pouvait être censuré et déposé par le concile, qu’ils ont exposé ces rois à être censurés et déposés par une assemblée populaire. Ainsi pour éviter un abus de pouvoir imaginaire, ils ouvert la porte au plus grand de tous les abus réels, au plus exécrable des crimes concrètement sanglant : la Révolution française, fille du gallicanisme. Ainsi pour mettre éventuellement un prince prévaricateur et parjure envers J.C. à couvert des censures de l’Eglise et d’une punition exemplaire et salutaire pour tous, les gallicans ont exposé aux plus grands malheurs de la Révolution les gouvernements chrétiens !
Comment se fait-il que la foi romaine ait si peu peu de partisans aujourd’hui ? C’est qu’il faut que les Prophéties s’accomplissent touchant la défection et l’apostasie universelle qui doivent préparer les voies à l’Antéchrist. La défection n’aurait jamais pu avoir lieu si les VRAIS PRINCIPES DE LA CONSTITUTION DE L’EGLISE avaient été maintenus dans toute son intégrité.

Les principes gallicans sont anarchiques et ont consacré en France l’esprit de rébellion et d’insurrection

Le principe fondamental du gallicanisme est le suivant : l’Eglise a besoin d’être conduite tous les jours a reçu de J.C. un droit de supériorité sur le chef de cette Eglise, le pape. Ce principe est semblable à celui qui fonde les « Droits de l’homme et du citoyen », car il attribue au peuple chrétien et non au pape la souveraineté sur toute l’Eglise, y compris sur le chef. Ce principe tend à établir un Tribunal permanent ou périodique supérieur et indépendant du Saint-Siège : le concile général. C’est le principe hérétique que les docteurs de la Sorbonne ont voulu imposer à l’Eglise universelle au concile de Bâle.

Ce principe est anarchique car il détruit l’obéissance dûe au Souverain Pontife, il autorise le simple fidèle à surveiller les décrets et les actes de gouvernement des papes pour examiner s’ils ne s’écartent pas des anciens canons et régler leur soumission en conséquence.

Un autre principe gallican stipule que ni les papes ni l’Eglise qui ont reçu de J.C. l’autorité sur les choses spirituelles et relatives au salut éternel, n’ont aucun pouvoir sur les rois dans les choses temporelles. Il s’en suivrait qu’il n’y aurait rien de spirituel, rien de relatif au salut éternel, ni dans la personne des rois chrétiens, considérés comme rois, ni dans l’autorité temporelle qu’ils ont reçue de J.C. leur Maître et leur Seigneur, ni dans l’usage qu’ils en font, pour le gouvernement civil et temporel ; conséquence impie et même absurde. L’exercice de l’autorité des rois chrétiens est une suite d’actions morales qui appartiennent essentiellement à l’ordre des choses spirituelles et qui ont un rapport nécessaire avec le salut éternel des rois et des peuples.

La doctrine catholique exposée par Boniface VIII dans Unam Sanctam et reprises par maintes docteurs déclare que les papes, en vertu de l’autorité que J.C. leur a confié sur les choses spirituelles ont incontestablement, non pas des droits civils de souveraineté sur le temporel des rois, mais des DROITS SPIRITUELS de direction et de gouvernement sur la conduite publique et privée des rois chrétiens. En sorte que les papes sont obligés de leur faire observer les lois de J.C. et de son Eglise catholique. Les rois chrétiens, en tant que chrétiens, sont soumis aux lois de l’Eglise, c’est en vertu de ces lois qu’ils règnent et ils ne peuvent en conséquence les violer ouvertement soit comme personnes publiques, soit comme personnes privées, sans être responsable devant toute l’Eglise du scandale qu’ils causent. Puisque les lois du christianisme sont devenues les lois fondamentales des gouvernements chrétiens, le pape peut, avec le concours des autres rois chrétiens ses enfants et ses protecteurs, retrancher de la société catholique, dépouiller de tous droits spirituels et civil, et même de la dignité royale, tel roi qui s’obstine et qui persiste dans sa rébellion contre J.C. et son Eglise dirigée par le Souverain Pontife.

Les gallicans ne cessent de répéter, pour contrer cette vérité que le royaume de J.C. n’est pas de ce monde et qu’il faut rendre à César ce qui est à César. En effet, en rendant la monarchie indépendante de J.C. et de son Vicaire, les rois de France n’étaient plus DE DROIT les lieutenants de J.C. ; ils n’étaient plus que de nom les fils aînés de l’Eglise. Aussi leur autorité ne fut plus regardée comme une participation de l’autorité royale de J.C. Homme, mais comme une émanation du Créateur de la nature, abstraction faite de son Incarnation et de ses qualités de roi, de triomphateur, de législateur et de juge des nations qu’il a soumises à son empire depuis Constantin. Le trône des rois très-chrétiens n’eut plus d’autre fondement que la religion naturelle et l’enthousiasme du peuple. Les français pouvaient alors effectivement voir dans leur roi un successeur des Césars antiques. Eux-mêmes favorisant l’étude de l’antiquité, des auteurs païens et du droit romain. Leur sacre ne représentait plus rien à leur yeux, les serments qu’ils prêtaient étaient vides de sens, vaines formules routinières qui n’obligeaient à rien. Les fils aînés de l’Eglise, en vertu des principes gallicans, eurent donc le droit de professer et de protéger indifféremment toutes les sectes, toutes les religions, tous les cultes. Ils eurent le pouvoir de se décatholiciser eux-mêmes ainsi que leur Etat en approuvant la déclaration des droits de l’homme.

Les premières victimes du système gallican furent les gallicans eux-mêmes, spécialement les évêques. A la faveur de leur indépendance vis-à-vis de Rome, les rois pouvaient tout entreprendre et tout oser contre l’Eglise et ses droits sacrés. Ils pouvaient désormais fermer la bouche au Vicaire du Christ, ils ne se sont pas privés d’asservir l’épiscopat et de faire la loi aux évêques qui leur devaient tout. Voilà tout l’avantage qu’ils ont retiré de leurs prétendues libertés, en attendant la Révolution et la Constitution Civile du Clergé qui abolirent totalement le règne du christianisme en France.

Ab. Grossin.




Comment se transmettent les conséquences du péché ?

Exode XX, 5 :
Citation:
Dieu punit l'iniquité des pères sur les enfants et sur les enfants des enfants jusqu'à la troisième et à la quatrième génération de ceux qui le haïssent.


Cela veut dire que Dieu peut utiliser la structure génétique déficiente ou le "mauvais sang" comme base de transmission des troubles. L'élément génétique inscrit une prédisposition à telle ou telle maladie. Ce sont les péchés commis par la personne qui peuvent déclencher le développement de la maladie.

Il existe des maladies qui dégradent et qui rongent, comme le SIDA, le cancer, la tuberculose et la cirrhose. "Ils seront consummés à cause des iniquités de leurs pères." dit Dieu dans le Lévitique, chapitre 26.

Les morts dramatiques en série dans une famille, en particulier celles d'enfants, peuvent faire partie de la conséquence de péchés ancestraux :
"Pour le crime de leurs pères, j'anéantirai la race et le rejeton." Esdras, chapitre 14.

Parfois des maladies précises correspondent à des péchés précis : ainsi les descendants de personnes adultères sont souvent stériles ou meurent jeunes (Sagesse, chapitre 3). Ceux dont les ancêtres pratiquaient la corruption ont souvent une mauvaise vue ou sont aveugles (Job, chapitre 17), les fauteurs de troubles et les révolutionnaires sont cause de la dispersion de la famille chez leurs descendants (Job, chapitre 4). La descendance des adultères souffrira. (Genèse, chapitre 20)

La gravité des péchés détermine la gravité des conséquences sur la descendance.

Certains péchés ont des conséquences plus graves que d'autres sur la descendance. Le vol, le mensonge et l'utilisation sacrilège d'objets sacrés (Josué,chapitre 7) Ils entrainèrent une mort horrible pour toute la famille, la maison et même les troupeaux d'Achan. Le culte satanique et les pratiques occultes de divination, de magnétisme, de magie blanche, d'astrologie ont des répercussions d'une grande portée.

Citation:
Je tournerai ma face contre cet homme et contre sa famille et je le retrancherai du milieu de son peuple, avec tous ceux qui se prostituent comme lui." Lévitique, chapitre 20.


la conséquence de ces péchés aboutit souvent à la désintégration de la famille, vendettas, divorces, séparations. Divorce et dépression nerveuse sont extrêmement courant chez ceux qui pratiquent l'astrologie, ou chez leurs descendants.

La conséquence des péchés des ancêtres sur leur descendants est une VERITE REVELEE par Jésus lui-même, en St Matthieu, chapitre 23, versets 30 à 32 :
Citation:
Vous dites : Si nous avions vécu aux jours de nos pères, nous n'aurions pas été leurs complices pour verser le sang des prophètes. Ainsi vous rendez contre vous-mêmes ce témoignage que vous êtes les fils de ceux qui ont tué les prophètes. Comblez donc la mesure de vos pères !


Et en St Luc, chapitre 11, verset 47 et suivants :

Citation:
Malheur à vous, qui bâtissez des tombeaux aux prophètes et vos pères les ont tués ! Certes, vous témoignez bien que vous consentez aux oeuvres de vos pères; car eux les ont tués, et vous, vous leur bâtissez des sépulcres.
C'est pourquoi la sagesse même de Dieu a dit : Je leur enverrai des prophètes et des apôtres et ils tueront les uns et persécuteront les autres : afin qu'on redemande à cette génération le sang de tous les prophètes qui a été répandu depuis la fondation du monde : depuis le sang du juste Abel jusqu'au sang de Zacharie qui périt entre l'autel et le temple. Oui, je vous le dis, il sera redemandé à cette génération.


Ce qui est dit à propos de ceux qui ont tué les prophètes peut être dit aussi de ceux qui ont tué le roi et massacré les prêtres et les religieuses durant la Révolution. La famille régicide des Orléans est une famille maudite de générations en générations jusqu'à ce qu'un descendant répare les crimes de ses ancêtres. Et tous ceux qui soutiennent cette famille approuvent les crimes de cette même famille : ils sont donc englobés dans la malédiction de Dieu à cause du sang du roi et des âmes consacrées qui a été répandu.

Ceux qui rejettent la culpabilité de leurs ancêtre :"nous n'aurions pas été leurs complices", disent-ils à Jésus, reconnaissent la culpabilité dont ils ont hérité par le simple fait d'essayer de la rejeter, si, dans le même temps, ils ne font rien pour se soustraire eux-mêmes au péché. De cette manière, ils comblent la mesure de leurs pères.

Et c'est Jésus-Christ qui parle dans l'Evangile. Que l'on vienne pas m'objecter que c'était sous l'Ancien Testament, qu'avec la Loi d'Amoooooooooouuuuuuur, tout cela est terminé. Dieu pardonnerait à tous et nous irions tous au paradis ! Non, c'est la Loi de l'Evangile du Nouveau Testament.

L’hérédité peut-elle jouer un rôle sur la vie spirituelle ?


Dans le dictionnaire, la définition du mot héréditaire est : « reçu d’un ancêtre ; désigne un trait caractéristique transmis de génération en génération ». Le second sens est : « attitude émotionnelle reçue des ancêtres ou de prédécesseurs. »
Cette double signification de l’hérédité ne recouvre pas seulement des maladies telles l’alcoolisme et le cancer, mais elle pourrait inclure aussi des tendances à des schémas comportementaux, comme une tendance aux jurons, à la fornication, à l’adultère, au vol, au viol, au meurtre, au mensonge et à la haine. Le péché des générations passées peut engendrer un châtiment héréditaire sur la descendance, sous la forme d’une déficience réelle ou potentielle, ou bien d’une fragilité.
Une faiblesse réelle ou potentielle constitue un terrain favorable où les démons cherchent à intervenir. Pour bon nombre de troubles, il n’est pas nécessaire d’avoir connaissance du péché ancestral pour hériter de ses conséquences. Ainsi, les descendants d’un consommateur de drogue connaîtra des troubles du sommeil tels qu’apnée et cauchemars, sans être nécessairement poussé lui-même à consommer de la drogue et sans savoir d’où viennent ses troubles.

Pouvons-nous dire, par exemple, que certains enfants sont nés criminels, destinés à être criminels ? La réponse est non, il n’y a aucun déterminisme à devenir criminel, seulement une prédisposition plus forte chez certains individus.
Des parents biologiques criminels ont tendance à engendrer des enfants qui, même s’ils ont été adoptés tout jeunes, présentent les mêmes tendances criminelles ; alors que la criminalité chez des parents adoptifs ne suscite manifestement que peu de tendances à enfreindre la loi chez leurs enfants adoptés.

Sermon sur le petit nombre des Elus.

Par Saint Léonard de Port-Maurice

(…)
Ce n’est pas une vaine curiosité, mais une précaution salutaire, de faire retentir du haut de la chaire
certaines vérités qui servent merveilleusement à réprimer l’insolence des libertins, lesquels, parlant toujours de la miséricorde de Dieu et de la facilité de se convertir, vivent plongés dans toute sorte de péchés et dorment en assurance dans le chemin de la perdition. Pour les détromper et les réveiller de leur torpeur, examinons aujourd’hui cette grande question : le nombre des chrétiens qui se sauvent est-il plus grand que celui des chrétiens qui se perdent ? Âmes pieuses, retirez-vous, ce sermon n’est pas pour vous : il a uniquement pour but de réprimer l’orgueil de ces libertins qui, chassant de leur coeur la sainte crainte deDieu, se liguent avec le démon, lequel, au sentiment d’Eusèbe, perd les âmes en les rassurant “ immittit securitatem ut immittat perditionem ”. Pour résoudre ce doute, mettez d’un côté tous les Pères de Église, tant grecs que latins, de l’autre les théologiens les plus savants, les historiens les plus érudits et placez au milieu la Bible exposée au regard de tous. Écoutez donc, non ce que je vais vous dire, car je vous ai déclaré que je ne voulais pas prendre moi-même la parole ni décider la question, mais ce que vous diront ces grands esprits, qui servent comme de phares dans Église de Dieu, pour éclairer les autres afin qu’ils ne manquent pas le chemin du ciel. De cette manière, guidés par la triple lumière de la foi, de l’autorité et de la raison, nous pourrons résoudre sûrement cette grave question.
Remarquez bien qu’il ne s’agit pas ici du genre humain tout entier, ni de tous les catholiques sans
distinction, mais seulement des catholiques adultes, qui, ayant le libre arbitre, peuvent coopérer à la grande affaire de leur salut. Consultons d’abord les théologiens dont on reconnaît qu’ils examinent les choses de plus près et n’exagèrent pas dans leur enseignement ; écoutons deux savants cardinaux, Cajetan et Bellarmin : ils enseignent que la plus grande partie des chrétiens adultes se damnent et, si j’avais le temps de vous exposer les raisons sur lesquelles ils s’appuient, vous en seriez convaincus vous-même. Je me contenterai de citer ici Suarez qui, après avoir consulté tous les théologiens, après avoir étudié attentivement la question, a écrit ces mots : « Le sentiment le plus commun tient que parmi les chrétiens il y a plus de réprouvés que de prédestinés ».

Que si, à l’autorité des théologiens, vous voulez joindre celle des Pères grecs et latins, vous trouverez
que presque tous disent la même chose. C’est le sentiment de saint Théodore, de saint Basile, de saint
Ephrem, de saint Jean Chrysostome. Bien plus, au rapport de Baronius, c’était une opinion commune
parmi les Père Grecs que cette vérité avait été expressément révélée à saint Siméon Stylite et que c’était
pour assurer l’affaire de son salut qu’il s’était décidé, par suite de cette révélation, à vivre debout pendant
quarante ans sur une colonne, exposé à toutes les injures du temps, modèle pour tous de pénitence et de
sainteté. Consultez maintenant les pères latins, et vous entendrez saint Grégoire vous dire en termes clairs :
« Beaucoup parviennent à la foi, mais peu au royaume céleste ». « Il en est peu qui se sauvent », dit saint
Anselme, et saint Augustin dit plus clairement encore : « Il en est donc peu qui se sauvent en comparaison de ceux qui se perdent ». Le plus terrible cependant est saint Jérôme qui, sur la fin de sa vie, en présence de ses disciples, prononça cette épouvantable sentence : « Sur cent mille, dont la vie a toujours été mauvaise, vous en trouverez un à peine qui mérite l’indulgence ».
(…)

Peut-on discréditer un ennemi?

Article parut dans : ‘Simple lettre’ Janvier-Février 1994, n° 84.

Convient-il en combattant l’erreur de combattre et de discréditer la personne qui la soutient ?
«Oui, très souvent il convient et non seulement il convient, mais encore il est indispensable et méritoire devant Dieu et devant la société, qu’il en soit ainsi» (Sarda).
En effet, les idées ne pourraient, réduites à elles seules, produire tout le mal dont souffre la société.
«Elles sont semblables aux flèches et aux balles qui ne causeraient de blessure à personne, si on ne les lançait avec l’arc ou le fusil c’est donc à l’archer et au fusilier qu’on doit s’en prendre d’abord» (id.).
Les Pères fournissent la preuve de cette thèse. Les œuvres de Saint Augustin, par exemple, portent presque toutes en tête le nom de l’auteur de l’hérésie qu’elles combattent Contra Fortunatum, contra Felicem… etc…

Est-il donc licite, en certains cas, de révéler en public les infamies de celui qui soutient ou propage l’erreur ?
Mais parfaitement !
«Est-il permis, demandait-on un jour à Saint François de Sales, de mal parler d’un hérétique qui répand de mauvaises doctrines ?» - «Oui, répondit-il, vous le pouvez à la condition de vous en tenir à l’exacte vérité, à ce que vous savez de sa mauvaise conduite, présentant ce qui est douteux comme douteux, et selon le degré plus ou moins grand du doute que vous aurez à cet égard.»
Il est donc permis de révéler ses défauts, de ridiculiser ses habitudes, et même… de se moquer de lui !

«Messieurs les libéraux voudraient surtout être toujours pris très au sérieux, estimés, révérés, courtisés et traités comme des personnages importants. Ils se résigneraient bien à ce qu’on les réfute, mais à condition que ce soit chapeau bas… De là viennent leurs plaintes, lorsque parfois on les chansonne, c’est-à-dire quand on se moque d’eux… Le premier venu comprendra sans peine que faire rire honnêtement aux dépens du vice et de l’homme vicieux est une chose fort bonne en soi…» (Article de la Civilta Cattolica).

Les grands docteurs recommandent sans doute la mesure, l’indulgence, la modération.
«Ce qui n’empêche pas que, sans contredire leurs propres principes, ils n’emploient eux-mêmes, à tout instant, l’arme de l’indignation, quelquefois celle du ridicule, avec une vivacité et une liberté de langage qui effaroucheraient notre délicatesse moderne» (Cardinal Pie).

Combattre ainsi un hérétique, passe encore… Mais combattre un catholique… peut-être un ami ?
Mais un catholique libéral est un hérétique ! L’Église a condamné de nombreuses fois le libéralisme, et même le libéralisme catholique. Pie IX le déclara plus terrible que la Révolution, plus terrible que la Commune !
«Lorsque nous avons tant de fois blâmé les sectateurs de ces opinions libérales, nous n’avons pas en vue les ennemis déclarés de l’Église… mais ceux dont nous venons de parler : catholiques qui sont d’ailleurs honnêtes et pieux, et qui, par l’influence que leur donnent leur religion et leur piété, peuvent très facilement capter les esprits et les induire à professer des maximes très pernicieuses.» (Pie IX).
De plus, n’oubliez pas qu’il n’est pas nécessaire que l’autorité ecclésiastique se soit prononcée pour que le simple fidèle serve de chien de garde et aboie !

Peut-être, en effet, s’agira-t-il d’un ami ? - Mais si mon ami pharmacien vend de la drogue, dois-je me taire, au nom de l’amitié ? Pour le bon sens, la réponse ne fait pas de doute.
Mal parler de son prochain… n’est-ce pas contraire à la charité ?
Quand ils sont attaqués, les libéraux ne cessent de réclamer la charité ! La charité qu’ils voudraient de nous, ce serait de les louer, de les admirer, de les appuyer, ou tout au moins de les laisser agir à leur guise. Nous au contraire nous ne voulons leur faire que la charité de les interpeller, de les reprendre, de les exciter par mille moyens à sortir de leur mauvaise voie. Quand ils disent un mensonge… ils voudraient nous voir cacher ces petits péchés véniels… Quand ils leurs échappent quelque distraction grammaticale… ils nous prient de fermer les yeux… Qu’ils cessent de se plaindre de notre manque de charité ! (La Civilta cattolica).
On peut aimer le prochain, bien et beaucoup, en lui déplaisant, en le contrariant, en lui causant un préjudice matériel, et même, en certaines occasions, en le privant de la vie. (Sarda).
«La charité, en effet, implique, avant tout, l’amour de Dieu et de la vérité ; elle ne craint donc pas de tirer le glaive du fourreau pour l’intérêt de la cause divine, sachant que plus d’un ennemi ne peut être renversé ou guéri que par des coups hardis et des incisions salutaires». (Cardinal Pie).
«Édulcorer la vérité pour éviter de faire de la peine à tel ou tel n’est pas pratiquer la charité : c’est la trahir.» (Mgr Rupp).
«Si les libéraux réclament tant la charité, c’est qu’ils n’aiment pas la vérité ! Notre temps n’aime pas la vérité… et dans le petit nombre de ceux qui aiment la vérité, plusieurs, pour ne pas dire beaucoup, n’aiment point ceux qui se mettent en avant pour la défendre. On les trouve indiscrets, importuns, inopportuns.» (Louis Veuillot).
«S’il en est quelques-uns qui, pour l’amour de la loi chrétienne, osent résister en face aux impies, non seulement ils ne trouvent pas d’appui chez leurs frères, mais on les taxe d’imprudence et d’indiscrétion, on les traite de fous.» (Pape Grégoire VII)
«L’intolérance à l’égard des défenseurs des principes est, avec la tolérance pour les patrons de l’erreur, un des symptômes les plus caractéristiques de la contagion libérale.» (R.P. Ramière)

N’y a-t-il pas cependant le devoir de respecter les personnes ?
«Le principe moderne et révolutionnaire de la respectabilité des personnes en toute hypothèse, de la tolérance à outrance à l’égard des personnes est une grosse hérésie sociale qui a fait beaucoup de mal et en fera encore plus à mesure que cette idée ira se vulgarisant davantage, à savoir que la personne humaine est toujours aimable, toujours sacrée, toujours digne de respect, quelles que soient les erreurs théoriques ou pratiques qu’elle porte avec elle à travers le monde.» (Ami du Clergé).
«Si supporter les injures qui n’atteignent que nous-mêmes (et respecter les personnes qui les profèrent) est un acte vertueux, supporter celles qui atteignent Dieu est le comble de l’impiété.» (Saint Thomas d’Aquin).

Aucune collaboration n’est donc possible avec les libéraux ?
«Les Associations catholiques devront porter principalement leur soin à exclure de leur sein, non seulement tous ceux qui professent ouvertement les maximes du libéralisme, mais encore ceux qui se forgent l’illusion de croire possible la conciliation du libéralisme avec le catholicisme, et sont connus sous le nom de catholiques libéraux.» (La Civilto cattolica).

L'Enfer, par Mgr de Ségur.

Extraits:
(…)
Sans vouloir excuser outre mesure les péchés de faiblesse dont les bons chrétiens eux-mêmes se rendent trop souvent coupables, il faut reconnaître qu'il y a un abîme entre ceux qui les commettent et ceux que l'Ecriture Sainte appelle généralement « les pécheurs ». Ceux-ci sont les âmes perverses, les coeurs impénitents, qui font le mal par habitude, sans remords, comme chose toute simple, et qui vivent sans DIEU, en révolte permanente contre JESUS-CHRIST. Ce sont les pécheurs proprement dits, les pécheurs de profession. « Ils pèchent tant qu'ils vivent, disait d'eux saint Grégoire ; ils pêcheraient toujours, s'ils pouvaient vivre toujours ; ils voudraient toujours vivre, pour pouvoir toujours pécher. Pour ceux-là, une fois qu'ils sont morts, la justice du souverain Juge exige évidemment qu'ils ne soient jamais sans châtiment, puisqu'ils n'ont jamais voulu être sans péché .
Telles ne sont pas les dispositions des autres. Quantité de pauvres âmes tombent dans le péché mortel, et cependant elles ne sont ni mauvaises ni corrompues, encore moins impies. Celles-là ne font le mal que par occasion, par entraînement ; c'est la faiblesse qui les fait tomber, et non l'amour du mal dans lequel elles tombent. Elles ressemblent à un enfant qu'on arracherait des bras de sa mère par violence ou par séduction ; qui se laisserait ainsi séparer et éloigner d'elle, mais avec regret, sans la quitter du regard et comme en lui tendant les bras ; à peine le séducteur l'a-t-il lâché, qu'il revient, qu'il court se jeter, repentant et joyeux, dans les bras de sa bonne mère.
Tels sont ces pauvres pécheurs d'occasion, presque de hasard, qui n'aiment point le mal qu'ils commettent, et dont la volonté n'est pas gangrénée, au moins dans son fond. Ils subissent le péché, plutôt qu'ils ne le recherchent ; ils s'en repentent déjà pendant qu'ils s'y abandonnent. De tels péchés ne sont-ils pas bien plus excusables ? Et comment la miséricorde adorable du Sauveur n'accorderait-elle pas facilement, surtout au moment décisif de la mort, de grandes grâces de repentir et de pardon à des enfants prodigues qui, tout en l'offensant, ne lui ont point tourné le dos, et qui, tout en se laissant entraîner loin de lui, ne l'ont point quitté du regard et du désir ?
On peut affirmer que le DIEU qui a dit : « Jamais je ne rejetterai celui qui vient à moi » trouvera toujours dans son divin Coeur des secrets de grâces et de miséricordes suffisants pour arracher ces pauvres âmes à la damnation éternelle. Mais, disons-le bien haut, c'est là un secret du Coeur de DIEU, un secret impénétrable aux créatures, sur lequel il ne faut pas trop compter ; car il laisse subsister en son entier cette redoutable doctrine, qui est de foi, à savoir que tout homme qui meurt en état de péché mortel est damné éternellement et voué dans l'enfer aux châtiments que méritent ses fautes.
Un mot encore, en terminant. Que les esprits subtils et les « âmes sensibles » qui cherchent à ergoter au lieu de croire simplement et de se sanctifier, se rassurent en pensant aux réprouvés. La justice, la bonté, la sainteté de Notre-Seigneur régleront tout pour le mieux, soit dans l'enfer, soit dans le Purgatoire ; il n'y aura pas là l'ombre, ni même la possibilité d'une injustice quelconque. Tous ceux qui seront en enfer auront parfaitement mérité d'y être et d'y demeurer éternellement ; quelque terribles qu'elles puissent être, leurs peines seront absolument proportionnées à leurs fautes.
Il n'en est pas ici comme des tribunaux, des lois et des juges de la terre, qui peuvent se tromper, qui peuvent frapper à tort, punir trop ou pas assez : le Juge éternel et souverain JESUS-CHRIST sait tout, voit tout, peut tout ; il est plus que juste, il est la Justice même ; et dans l'éternité, comme il nous l'a déclaré de sa propre bouche, « il rendra à chacun selon ses oeuvres », ni plus ni moins.
Donc, tout épouvantables, tout incompréhensibles qu'elles sont à l'esprit humain, les peines éternelles de l'enfer sont et seront souverainement, éternellement justes.

Quels sont ceux qui prennent le chemin de l'enfer ?
Ce sont d'abord les hommes qui abusent de l'autorité, dans un ordre quelconque, pour entraîner leurs subordonnés dans le mal, soit par la violence, soit par la séduction. « Un jugement très dur » les attend. Vrais Satans de la terre, c'est à eux que s'adresse, en la personne de leur père, la redoutable parole de l'Ecriture ; « 0 Lucifer, comment es-tu tombé des hauteurs du ciel ? »
Ce sont tous ceux qui abusent des dons de l'esprit pour détourner du service de DIEU les pauvres gens et pour leur arracher la foi. Ces corrupteurs publics sont les héritiers des pharisiens de l'Evangile, et ils tombent sous cet anathème du Fils de DIEU : « Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous fermez aux hommes le royaume des cieux. Vous-mêmes vous n'y entrez point, et vous empêchez les autres d'y entrer. Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous parcourez la terre et les mers pour faire un prosélyte et quand vous l'avez gagné, vous faites de lui un fils de l'enfer, deux fois pire que vous ». - A cette catégorie appartiennent les publicistes impies, les professeurs d'athéisme et d'hérésie, et cette tourbe d'écrivains sans foi et sans conscience qui, chaque jour, mentent, calomnient, blasphèment sciemment, et dont le démon, père du mensonge, se sert pour perdre les âmes et insulter JESUS-CHRIST.
Ce sont les orgueilleux, qui, pleins d'eux-mêmes, méprisent les autres et leur jettent impitoyablement la pierre. Hommes durs et sans coeur, ils trouveront, s'ils ne se convertissent au moment de leur mort, un Juge impitoyable, lui aussi.
Ce sont les égoïstes, les mauvais riches, qui, noyés dans les recherches du luxe et de la sensualité, ne pensent qu'à eux-mêmes, et oublient les pauvres. Témoin le mauvais riche de l'Evangile, duquel DIEU lui-même a dit : « Il fut enseveli dans l'enfer ».
Ce sont les avares, qui ne songent qu'à amasser des écus, qui oublient JESUS-CHRIST et l'éternité. Ce sont ces hommes d'argent qui, au moyen d'affaires plus que douteuses, au moyen d'injustices accumulées sourdement et de commerces malhonnêtes, au moyen d'achats de biens d'Eglise, font ou ont fait leur fortune, grande ou petite, sur des bases que réprouve la loi de DIEU. Il est écrit d'eux « qu'ils ne posséderont point le royaume des cieux ».
Ce sont les voluptueux, qui vivent tranquillement, sans remords, dans leurs habitudes impudiques, qui s'abandonnent à toutes leurs passions, n'ont d'autre Dieu que leur ventre, et finissent par ne plus connaître d'autre bonheur que les jouissances animales et les grossiers plaisirs des sens.
Ce sont les âmes mondaines, frivoles, qui ne pensent qu'à s'amuser, qu'à passer follement le temps, les gens honnêtes selon le monde, qui oublient la prière, le service de DIEU, les sacrements du salut. Ils n'ont aucun souci de la vie chrétienne ; ils ne pensent point à leur âme ; ils vivent en état de péché mortel, et la lampe de leur conscience est éteinte, sans qu'ils s'en inquiètent. Si le Seigneur vient à l'improviste, comme il l'a prédit, ils entendront la terrible réponse qu'il adresse, dans l'Evangile, aux vierges folles : « Je ne vous connais point ». Malheur à l'homme qui n'est point revêtu de la robe nuptiale ! Le souverain Juge ordonnera à ses Anges de saisir, au moment de la mort, « le serviteur inutile », pour le faire jeter, pieds et poings liés, dans l'abîme des ténèbres extérieures, c'est-à-dire dans l'enfer !
Ceux qui vont en enfer, ce sont les consciences faussées et retorses, qui foulent aux pieds, par de mauvaises confessions et des communions sacrilèges, le Corps et le Sang du Seigneur, « mangeant ainsi et buvant leur propre condamnation », selon la terrible parole de saint Paul. Ce sont les gens qui, abusant des grâces de DIEU, trouvent moyen d'être mauvais dans les milieux les plus sanctifiants ; ce sont les coeurs haineux, qui refusent de pardonner.
Ce sont enfin les sectaires de la Franc-Maçonnerie et les victimes insensées des sociétés secrètes, qui se vouent, pour ainsi dire, au démon en faisant le serment de vivre et de mourir en dehors de l'Eglise, sans sacrements, sans JESUS-CHRIST et, par conséquent, contre JESUS-CHRIST.
Je ne dis pas que tous ces pauvres gens-là iront certainement en enfer : je dis qu'ils y vont, c'est-à-dire qu'ils en prennent le chemin. Heureusement pour eux, ils n'y sont point encore arrivés, et j'espère qu'avant la fin du voyage, ils aimeront mieux se convertir humblement que de brûler éternellement.
Hélas ! le chemin qui conduit à l'enfer est si large, si commode ! il va toujours en descendant, et il suffit de se laisser aller. Notre Sauveur nous dit en toutes lettres : « La voie qui mène à la perdition est large, et il y en a beaucoup qui s'y engagent ! »
Examinez-vous, lecteur mon ami ; et si, par malheur, vous avez besoin de rebrousser chemin, de grâce, n'hésitez pas, et sortez bravement de la voie de l'enfer tandis qu'il en est temps encore.

Si l'on est certain de la damnation de quelqu'un que l'on voit mal mourir
Non ; c'est le secret de DIEU seul.
Il y a des gens qui envoient tout le monde en enfer, comme il y en a d'autres qui envoient tout le monde au ciel. Les premiers s'imaginent être justes, et les seconds se croient charitables. Les uns et les autres se trompent ; et leur première erreur est de vouloir juger des choses qu'il n'est pas donné à l'homme de connaître ici-bas.
En voyant mal mourir quelqu'un, on doit trembler sans doute, et non point se dissimuler l'effrayante probabilité d'une réprobation éternelle. C'est ainsi qu'à Paris, il y a quelques années, une malheureuse mère, apprenant la mort de son fils dans d'affreuses circonstances, resta, deux jours durant, à genoux, se traînant de meuble en meuble, poussant des cris de désespoir, et répétant sans cesse : « Mon enfant ! mon pauvre enfant !... dans le feu !... brûler, brûler éternellement ! » C'était horrible à voir et à entendre.
Et néanmoins, quelque probable, quelque certaine que puisse paraître la perte éternelle de quelqu'un, il reste toujours, dans l'impénétrable mystère de ce qui se passe entre l'âme et Dieu au moment suprême, de quoi ne pas désespérer. Qui dira ce qui se passe au fond des âmes, même, chez les plus coupables, dans cet instant unique où le Dieu de bonté, qui a créé tous les hommes par amour, qui les a rachetés de son sang et qui veut le salut de tous, fait nécessairement, pour sauver chacun d'eux, son dernier effort de grâce et de miséricorde ? Il faut si peu de temps à la volonté pour se retourner vers son Dieu !
Aussi l'Eglise ne tolère-t-elle point que l'on prononce, comme certaine, la damnation de qui que ce soit. C'est, en effet, usurper la place de DIEU. Sauf Judas, et quelques autres encore dont la réprobation est plus ou moins explicitement révélée par Dieu lui-même dans l'Ecriture Sainte, la damnation de personne n'est absolument sûre.
(…)
C'est là ce qui peut laisser quelque espérance et apporter quelque consolation aux véritables chrétiens, en présence de certaines morts effrayantes, subites et imprévues, ou même positivement mauvaises. A ne juger que l'apparence, ces pauvres âmes sont évidemment perdues : il y a tant d'années que ce vieillard vivait loin des sacrements, se moquait de la Religion, affichait l'incrédulité ! Ce pauvre jeune homme, mort sans pouvoir se reconnaître, se conduisait si mal, et ses moeurs étaient si déplorables ! Cet homme, cette femme, ont été surpris par la mort dans un si mauvais moment, et il parait si certain qu'ils n'ont pas eu le temps de rentrer en eux-mêmes ! N'importe : nous ne devons pas, nous ne pouvons pas dire d'une manière absolue qu'ils sont damnés. Sans rien relâcher des droits de la sainteté et de la justice de Dieu, ne perdons jamais de vue ceux de sa miséricorde.
Je me rappelle à ce sujet un fait bien extraordinaire, et tout à la fois bien consolant. La source d'où je le tiens, est pour moi un sûr garant de sa parfaite authenticité.
Dans un des meilleurs couvents de Paris, vit encore aujourd'hui une Religieuse, d'origine juive, aussi remarquable par ses hautes vertus que par son intelligence. Ses parents étaient israélites, et je ne sais comment, à l'âge d'environ vingt ans, elle se convertit et reçut le Baptême. Sa mère était une vraie juive ; elle prenait sa religion au sérieux, et pratiquait d'ailleurs toutes les vertus d'une bonne mère de famille. Elle aimait sa fille avec passion.
Lorsqu'elle apprit la conversion de sa fille, elle entra dans une fureur indescriptible ; à partir de ce jour, ce fut un déchaînement non interrompu de menaces et de ruses de tout genre pour ramener « l'apostate », comme elle l'appelait, à la religion de ses pères. De son côté, la jeune chrétienne, pleine de foi et de ferveur, priait sans cesse et faisait tout pour obtenir la la conversion de sa mère.
Voyant la stérilité absolue de ses efforts, et pensant qu'un grand sacrifice obtiendrait, plus que toutes les prières, la grâce qu'elle sollicitait, elle résolut de se donner tout entière à JESUS-CHRIST et de se faire Religieuse ; ce qu'elle exécuta courageusement. Elle avait alors environ vingt-cinq ans. La malheureuse mère fut plus exaspérée que jamais et contre sa fille et contre la religion chrétienne ; ce qui ne faisait qu'augmenter l'ardeur de la nouvelle Religieuse, pour conquérir à DIEU une âme aussi chère.
Elle continua ainsi pendant vingt ans. Elle voyait sa mère de temps en temps ; l'affection maternelle était un peu revenue ; mais du moins en apparence, aucun progrès du côté de l'âme.
Un jour, la pauvre Religieuse reçoit une lettre qui lui apprend que sa mère vient d'être enlevée par une mort subite. On l'avait trouvée morte dans son lit.
Décrire le désespoir de la Religieuse serait chose impossible. A moitié folle de douleur, ne sachant plus ce qu'elle faisait ni ce qu'elle disait, elle court la lettre à la main, se jeter au pied du Saint-Sacrement ; et lorsque ses sanglots lui permettent de penser et de parler, elle dit, ou plutôt elle crie à Notre-Seigneur : « Mon DIEU ! est-ce donc ainsi que vous avez eu égard à mes supplications, à mes larmes, à tout ce que je fais depuis vingt ans ? » Et lui énumérant, pour ainsi dire, ses sacrifices de tout genre, elle ajoute, avec un déchirement inexprimable : « Et penser que malgré tout cela, ma mère, ma pauvre mère est damnée ! »
Elle n'avait pas achevé, qu'une voix, sortie du Tabernacle, lui dit avec un accent sévère : « Qu'en sais-tu ? » Epouvantée, la pauvre Soeur reste interdite. « Sache, reprit la voix du Sauveur, sache, pour te confondre et tout à la fois pour te consoler, qu'à cause de toi, j'ai donné à ta mère, au moment suprême, une grâce si puissante de lumière et de repentir, que sa dernière parole a été : « Je me repens et je meurs dans la religion de ma fille ». Ta mère est sauvée. Elle est en Purgatoire. Ne te lasse point de prier pour elle ».
J'ai entendu raconter, plus d'un fait analogue. Quelle que soit l'authenticité de chacun en particulier, ils témoignent tous d'une grande et douce vérité, à savoir qu'en ce monde la miséricorde de DIEU surabonde ; qu'au dernier moment, elle fait un effort suprême pour arracher les pécheurs à l'enfer ; et qu'enfin ceux-là seuls tombent entre les mains de l'éternelle justice, qui refusent jusqu'à la fin les avances de la miséricorde.

CONCLUSIONS PRATIQUES

Sortir immédiatement et à tout prix de l'état de péché mortel
Quelles conclusions pratiques allons-nous tirer de tout ceci, bon et cher lecteur ? Ces grandes vérités ne nous sont révélées de DIEU que pour nous inspirer fortement la crainte qui est, avec la foi, la base du salut ; crainte de la justice et des jugements de DIEU ; crainte du péché qui conduit à l'enfer ; crainte de cette damnation et malédiction épouvantables, de ce désespoir sans, fin, de ce feu surnaturel qui pénètre à la fois et les âmes et les corps, de ces sombres ténèbres, de cette horrible société de Satan et des démons, enfin, de l'éternité immuable de toutes ces peines, très juste châtiment du réprouvé.
Certes, il est bon et très bon d'avoir en la miséricorde une confiance sans mesure ; mais, à la lumière de la vraie foi, l'espérance ne doit pas être séparée de la crainte ; et si l'espérance doit toujours dominer la crainte, c'est à la condition que la crainte subsiste comme les fondements d'une maison, qui donnent à tout l'édifice sa force et sa solidité. Ainsi, la crainte de la justice de DIEU, la crainte du péché et de l'enfer doit écarter de l'édifice spirituel de notre salut toute vaine présomption. Le même DIEU qui a dit : « Jamais je ne rejetterai celui qui vient à moi » a dit également : « Opérez votre salut avec crainte et tremblement ». Il faut saintement craindre pour avoir le droit d'espérer saintement.
En présence des abîmes brûlants et éternels de l'enfer, rentrez en vous même, mon cher lecteur ; mais rentrez-y tout de bon et sérieusement.
Où en êtes-vous ? Etes-vous en état de grâce ? N'auriez-vous pas sur la conscience quelque péché grave, qui, si vous veniez à mourir à l'improviste, pourrait compromettre votre éternité ? Dans ce cas, croyez-moi, n'hésitez pas d'abord à vous repentir de tout votre coeur, puis à aller vous confesser aujourd'hui même ou du moins à votre premier moment de liberté. Est-il nécessaire de vous dire, en face de l'enfer, que tout intérêt doit passer après celui là, et qu'il faut avant tout, entendez bien ceci, avant tout, assurer votre salut ? « A quoi sert à l'homme de gagner le monde entier, s'il vient à perdre son âme ? nous dit à tous le souverain Juge ; et que pourra-t-il donner en échange de son âme ? ».
Ne remettez pas au lendemain ce que vous pouvez faire aujourd'hui. Etes-vous sûr qu'il y aura pour vous un lendemain ?
(…)
Eviter avec un grand soin les occasions dangereuses et les illusions
Mais il ne s'agit pas seulement de ne pas demeurer dans l'état de péché mortel quand on a eu le malheur d'y tomber ; il faut porter plus loin le zèle de notre salut éternel, et prendre des précautions plus sérieuses. Il ne faut pas se contenter de sortir au plus vite de la voie de l'enfer ; il faut en outre éviter de s'y engager. Il faut à tout prix éviter les occasions de chute, surtout celles dont une triste expérience nous a démontré le danger. Un chrétien, un homme qui a le sens commun sacrifie tout, affronte tout, supporte tout pour échapper au feu de l'enfer. DIEU lui-même n'a-t-il pas dit: « Si votre main droite, si votre pied, si votre oeil, si ce que vous avez de plus cher au monde est pour vous une occasion de péché, arrachez-le, retranchez-le sans hésiter ; il vaut mieux entrer, n'importe à quelles conditions dans le royaume de DIEU et dans la vie éternelle plutôt que d'être jeté dans l'abîme de feu, dans le feu éternel, où le remords ne meurt point et où le feu ne s'éteint jamais ».
Pas d'illusions à cet égard ! Les illusions sont le mouvement tournant par lequel l'ennemi de notre pauvre âme cherche à la surprendre, lorsqu'une attaque de front n'offre point de garanties suffisantes. Et que ces illusions sont perfides, subtiles, multiples, fréquentes ! Elles portent sur tout, mais plus particulièrement sur l'égoïsme avec ses froids calculs et ses raffinements ; sur toutes les nuances des insurrections de l'esprit contre la foi, contre l'entière soumission due à l'autorité du Saint-Siège et de l'Eglise ; sur les prétendues nécessités de santé ou d'habitude, qui font glisser insensiblement dans la boue de l'impureté ; sur les usages et convenances du monde au milieu duquel on vit, et qui vous entraînent si facilement dans le tourbillon du plaisir, de la vanité, de l'oubli de DIEU, et de la négligence de la vie chrétienne : enfin, sur l'aveuglement de la cupidité, qui pousse tant de gens à voler, sous prétexte de nécessités de commerce, de coutume générale dans les affaires, de sage prévoyance pour l'avenir des siens, etc. Je le répète, gare les illusions ! Combien de réprouvés sont aujourd'hui en enfer, qui n'y sont entrés que par cette porte de derrière ! On peut se séduire soi-même, du moins dans une certaine mesure ; mais on ne saurait tromper le regard de DIEU.
La vie religieuse elle-même ne suffit pas toujours pour en préserver. Sachons-le bien, il y a des Religieux en enfer ; il y en a peu, je l'espère, mais enfin il y en a. Et comment en sont-ils arrivés là ? Par le chemin fatal des illusions. Illusions touchant l'obéissance, illusions touchant la piété, illusions touchant la pauvreté, la chasteté, la mortification, illusions touchant l'usage de la science ; que sais-je ? Il est si large, ce chemin des illusions !
(…)
Assurer son salut éternel par une vie sérieusement chrétienne
Voulez-vous être plus sûr encore d'éviter l'enfer, mon très cher lecteur ? Ne vous contentez pas d'éviter le péché mortel, de combattre les vices et les défauts qui y conduisent ; menez une bonne et sainte vie, sérieusement chrétienne, et pleine de JESUS-CHRIST.
Faites comme les personnes prudentes qui ont à passer par des chemins difficiles et à côtoyer des précipices : de peur d'y tomber, elles se gardent bien de marcher sur le bord, où un simple faux pas pourrait devenir fatal ; elles prennent sagement l'autre côté de la route, et s'éloignent tant qu'elles peuvent du précipice. Faites de même Embrassez généreusement cette belle et noble vie qu'on appelle la vie chrétienne, la vie de la piété.
Guidé par les conseils de quelque saint prêtre, imposez-vous à vous même une sorte de règlement de vie, dans lequel vous ferez entrer, en proportion des besoins de votre âme et des circonstances extérieures où vous vous trouverez, quelques bons et solides exercices de piété, parmi lesquels je vous recommande les suivants, qui sont à la portée de tout le monde :
Commencez et terminez toujours vos journées par une prière bien soignée, bien cordiale. Joignez-y, le matin et le soir, la lecture attentive d'une ou deux petites pages de l'Evangile, ou de l'Imitation, ou de quelque autre bon livre qui vous ira le mieux ; et après cette petite lecture quelques minutes de recueillement et de bonnes résolutions, le matin pour la journée, le soir pour la nuit, avec la pensée de la mort et de l'éternité.
Prenez l'excellente habitude de faire le signe de la croix toutes les fois que vous sortez de votre chambre et que vous y entrez. Cette pratique, très simple en elle-même, est très sanctifiante. Mais ayez bien soin de ne jamais faire ce signe sacré à la légère, sans y penser, par routine, comme font tant de gens. Il faut le faire religieusement et gravement.
Tâchez, si les devoirs de votre état vous en laissent la liberté, d'aller à la messe tous les matins, de bonne heure, afin de recevoir chaque jour la bénédiction par excellence, et de rendre à Notre-Seigneur les hommages que chacun de nous lui doit dans son grand sacrement. Si vous ne le pouvez pas, efforcez-vous du moins de faire tous les jours une adoration du Saint-Sacrement ; soit en entrant dans l'église, soit de loin et du fond de vôtre coeur.
Rendez également tous les jours, avec un coeur vraiment filial, à la Bienheureuse Vierge MARIE, Mère de DIEU et Mère des chrétiens, quelque hommage de piété, d'amour, de vénération. L'amour de la Sainte-Vierge, joint à l'amour du Saint-Sacrement, est un gage quasi-infaillible de salut ; et l'expérience a démontré dans tous les siècles que Notre-Seigneur JESUS-CHRIST accorde des grâces extraordinaires, et pendant leur vie et au moment de leur mort, à tous ceux qui invoquent et qui aiment sa Mère. Portez toujours sur vous ou un scapulaire, ou une médaille, ou un chapelet.
Prenez et ne quittez jamais l'excellente habitude de vous confesser et de communier souvent. La confession et la communion sont les deux grands moyens offerts par la miséricorde de JESUS-CHRIST, à tous ceux qui veulent sauver et sanctifier leurs âmes, éviter les fautes graves, croître dans l'amour du bien et dans la pratique des vertus chrétiennes. On ne peut, à cet égard, donner de règle générale ; mais ce que l'on peut affirmer, c'est que les hommes de bonne volonté, c'est-à-dire ceux qui veulent sincèrement éviter le mal, servir le bon DIEU, et l'aimer de tout leur coeur, ceux-là sont d'autant meilleurs qu'ils communient plus fréquemment. Quand on est ainsi disposé, le plus, c'est le mieux ; et serait-ce plusieurs fois par semaine, voire même chaque jour, ce ne serait pas trop souvent. Presque tous les bons chrétiens feraient très bien, s'ils en avaient la faculté, de sanctifier par une bonne communion tous les dimanches et fêtes, sans y manquer jamais par leur faute. Le célèbre Catéchisme du Concile de Trente semble dire que le moins que doive faire un chrétien quelque peu soucieux de son âme, c'est d'aller aux sacrements tous les mois.
Enfin, proposez-vous, dans votre petit règlement de vie, de combattre incessamment les deux ou trois défauts que vous remarquez ou que l'on vous a fait remarquer en vous ; c'est-le côté faible de la place, et c'est évidemment par là que, dans un moment ou dans un autre, l'ennemi tentera des surprises et des coups de main. Evitez comme le feu les mauvaises fréquentations et les mauvaises lectures.
Vous le comprenez, cher lecteur, ce que je vous recommande ici n'est pas d'obligation. Bien loin de là. Mais, je vous le répète, si vous entrez dans cette voie de générosité et de ferveur, et si vous y marchez résolument, vous assurerez d'une manière surabondante la grande et très grande affaire de votre éternité ; et vous serez certain d'éviter les peines éternelles de l'enfer, comme on est certain d'éviter les privations de la pauvreté lorsque, par une sage et intelligente administration, on augmente puissamment sa fortune.
Dans tous les cas, ne manquez pas de prendre de ces directions ce que vous pourrez en porter ; faites pour le mieux ; mais, pour l'amour de votre âme, pour l'amour du Sauveur qui a versé tout son sang pour elle, ne reculez pas devant l'Evangile, et soyez chrétien tout de bon.

Pensez souvent, pensez sérieusement à l'enfer, à ses peines éternelles, à ses feux dévorants, et je vous promets que vous irez au ciel. Le grand missionnaire du ciel, c'est l'enfer. (…)