mercredi 27 janvier 2010

La souveraineté du peuple - hérésie.

INTRODUCTION

Ce qui divise la France en deux camps, ce n'est pas la forme du gouvernement c'est le principe de l'autorité.
Nous sommes en présence de deux doctrines : celle de l'Eglise : «Tout pouvoir vient de Dieu», et celle de la Révolution : «Tout pouvoir vient du peuple».
L'une et l'autre peuvent s'adapter aux différentes formes du pouvoir politique. La première a trouvé son application dans les républiques de Venise, de Gênes et des cantons Suisses, comme dans la monarchie française. La seconde a dominé les monarchies constitutionnelles, comme les trois républiques qui se sont succédées, en France, depuis la Révolution.
Tout n'est donc pas dit quand on s'est proclamé républicain ou monarchiste ; mieux vaudrait dire si l'on est partisan ou adversaire de la souveraineté du peuple.
Pourquoi, en pratique, la division se manifeste-t-elle plutôt, sur la forme que sur le principe de l'autorité ? Est-ce pure équivoque et malentendu ? Non.
C’est que, en réalité, si toutes les formes politiques sont conciliables avec l'une et l'autre doctrine, il en est cependant qui répondent plus complètement à l'une ou à l'autre.
La philosophie enseigne que la monarchie est la meilleure forme de gouvernement et si l'Eglise devait se prononcer un jour sur la question de principe, sans proscrire aucune forme régulière, c'est en ce sens qu'elle le ferait.
Nous savons, d'autre part, que les partisans de la souveraineté du peuple, préfèrent la république à la monarchie, même constitutionnelle, et l'établissent ou tendent à l'établir partout.
Il est donc naturel qu'en France, pays de la logique et des conséquences extrêmes, la lutte des deux principes se manifeste par la lutte des formes politiques qui en sont, chacune pour sa part, la plus parfaite expression.
Avant tout, il faut poser nettement la question, telle qu'elle s'agite dans les esprits, afin d'avoir une pierre de touche qui permette aux vrais enfants de l'Eglise de se reconnaître, et qui fasse l'union, en séparant le bon grain d'avec l'ivraie.
Si les catholiques sont divisés, c'est parce qu'ils ne sont pas assez séparés de leurs ennemis.
Plusieurs se laissent prendre aux apparences et aux formules ; il faut mettre en lumière et en évidence l'objet fondamental du débat et montrer où est l'ennemi, si vraiment on veut le vaincre.
Le dogme révolutionnaire de la souveraineté du peuple ; voilà l'ennemi !
Tant que cette erreur dominera les esprits, il n'y aura pas, dans le monde, un seul gouvernement qui puisse rester chrétien.
La monarchie chrétienne sera impossible, faute d'un peuple qui sache obéir, et d'un roi qui ose commander.
La république chrétienne sera plus impossible encore, parce qu'il est insensé d'établir un gouvernement populaire, là ou le peuple ne connaît pas de limites à sa souveraineté.
Il faut donc que tous les efforts de l'Eglise et des catholiques tendent à ce but : proclamer la déchéance de l'homme qui a usurpé, dans la société, la place de Dieu !
L'Eglise, un jour, le fera.
Elle frappera d'anathème, le dogme fondamental de la Révolution :
«Si quelqu'un dit que la souveraineté ne vient pas de Dieu, mais du peuple et réside essentiellement dans la nation, qu'il soit anathème».
Ce sera le jour du triomphe !
Mais, en attendant, nous catholiques, parlons, et proclamons hautement, en face de la bête révolutionnaire, ivre du sang des âmes qu'elle dévore, la royauté sociale de Notre-Seigneur Jésus-Christ, source unique et seul maître de toute souveraineté.
C'est là, je le reconnais, un programme qui serait peu goûté des électeurs, et voilà le souci qui a rendu insuffisants et inefficaces les programmes rédigés jusqu'ici par les catholiques.
Mais le programme du parti catholique, ne doit pas être un programme électoral.
L'Eglise ne peut pas établir le peuple juge de ses différends avec l'Etat.
Si nous soumettons ses droits et ses immunités au verdict du peuple souverain, nous sommes bien coupables.
Prenons part aux luttes politiques pour instruire et non pour séduire.
Apprenons au peuple que s'il veut de bons gouvernants, il faut qu'il consente à avoir des maîtres.
Rappelons lui qu'il détient contre le bon sens et la justice, les droits incessibles du pouvoir souverain, et, si nous descendons dans l'arène politique, que ce ne soit pas pour lui dire l'Ave César des gladiateurs, mais le Credo des martyrs.


CHAPITRE II

Conclusion pratique.

La république actuelle, avec ses hommes et ses lois, est le châtiment de la France.
La France, nation préférée, fille aînée de l'Eglise, comblée des dons naturels et surnaturels de Dieu, la France a péché.
Dans une même heure de révolte et de folie, elle a renié le Christ, son Dieu, elle a tué son père le Roi très chrétien.
La France est punie.
Depuis ce jour de crime la nation n'est pas seulement divisée, elle est mutilée, décapitée.
« C'est en punition du péché que les impies arrivent au pouvoir avec la permission de Dieu. »
Ainsi conclut saint Thomas quand il examine les moyens de remédier à la tyrannie :
« Il faut cesser de pécher pour que cesse la plaie des tyrans. »
« Tollenda est igitur culpa ut cesset tyrannorum plaga. »
Voilà le principe d'ou il faut partir pour trouver un remède à nos maux.
Tollenda est culpa!
Le péché de la France moderne est double.
Il y a en elle un péché d'origine : l'apostasie et le régicide en un mot, la Révolution.
Il y a en elle un péché actuel : la prétention du peuple à la souveraineté, la méconnaissance de toute autorité qui n'émane point de lui ; c'est-à-dire, l'impénitence dans le péché de révolution.
Dieu qui aime la France, lui fait sentir le poids de sa colère.
« Regnare facit hominen hypocritam propter peccata populi. » (Job, XXXIV, 30).
Le juif et le franc-maçon, l'homme hypocrite, règnent sur nous.
Il faut faire comprendre au peuple pourquoi et comment il est puni, si l'on veut qu'il se convertisse et que Dieu lui pardonne.
Prêchez donc, vous qui parlez de Dieu, prêchez la grandeur du crime et la justice de l'expiation. Ne laissez pas le peuple oublier qu'il est coupable. Héritier d'un bien mal acquis, il faut qu'il le sache et qu'il le rende: à César ce qui est à César, à Dieu ce qui est à Dieu.
A César, c'est-à-dire à celui qui gouverne sur terre, le peuple doit rendre le pouvoir souverain, dans l'ordre temporel : l'autorité de faire et d'imposer la loi.
A Dieu, le peuple doit de le reconnaître pour son juge et de professer, comme nation, le culte qu'il a Lui-même institué.
Il faut prêcher l'obéissance à Dieu, d'abord, puis à tous ceux qui commandent en son nom et suivant sa loi.
Il faut que les catholiques apprennent à haïr la Révolution ; il faut la leur montrer sous son vrai jour, avec ses hontes, ses infamies et ses crimes.
Il faut que les catholiques apprennent à mépriser « la civilisation moderne, le progrès et le libéralisme », avec lesquels l’Eglise, leur mère, « ne doit pas et ne peut pas se réconcilier ni transiger ».
Il faut qu'ils rompent, enfin, avec les erreurs et les illusions du siècle, dont la plupart subissent inconsciemment l'oppression.
Il faut qu'ils sachent résister autrement que par des paroles ; non seulement en protestant contre les lois impies, mais en les violant.
Il faut qu'ils revendiquent les libertés de l'Eglise, non pas en se plaçant sur le terrain condamné du droit commun, mais au nom des droits supérieurs de la vérité et de la Justice, au nom de Notre-Seigneur Jésus-Christ, Roi des Rois.
Il faut qu'ils appellent le parlementarisme un mensonge, la liberté des cultes un délire, le libéralisme une peste et la souveraineté du peuple une hérésie.
Le jour où le peuple catholique de France, serré autour de ses chefs, saura penser, parler et agir de la sorte, la révolution sera finie et la patrie sauvée.
Alors, il sera facile de s'entendre sur le choix d'un chef ou d'une forme de gouvernement. Ceux qui nous auront conduits à la victoire, par un tel chemin, sauront faire leur devoir jusqu'au bout.
Dieu comblera la France catholique de ses dons, et vainqueur de ses ennemis, nous donnera des maîtres selon son cœur.
Sedem ducum superborum destruxit Deus, et sedere fecit mites pro eis. (Eccli., X, 17.)


CHAPITRE III

L'obstacle.

Plusieurs parmi les lecteurs, trouveront assurément les lignes précédentes trop mystiques et ne verront rien de moins pratique qu'une telle conclusion pour un tel travail.
Vous qui pensez ainsi, vous êtes l'obstacle au salut.
L'obstacle au salut, ce sont les catholiques qui songent uniquement aux moyens humains, en un péril où Dieu seul peut nous sauver.
Or, les moyens humains, ne sont pas seulement impuissants à nous sauver, ils hâteront notre ruine.
Quels moyens avons-nous, humainement, de sauver la religion et la France ?
Ceux que nous donne la Constitution.
Et quel moyen la Constitution nous donne-t-elle ?
Le suffrage universel, seulement.
C'est-à-dire, précisément ce qui perpétue et enracine au cœur de la France le péché mortel de révolution.
C'est-à-dire, la grâce du peuple souverain, grâce promise au prix de quelles humiliations et de quelles bassesses! grâce toujours révocable et sans cesse rachetée.
Comment jetterez-vous l'anathème sur le dogme de la souveraineté populaire, si vous attendez d'elle le salut ?
Comment proclamerez-vous les droits imprescriptibles et divins de l’Eglise, si le programme du parti que vous fondez pour la défendre est un programme électoral, destiné à rallier la majorité des hommes de ce temps ?
O infernale ruse de l’esprit de mensonge qui nous accule dans ce défilé!
Passez, Ô catholiques, sous les fourches caudines des votes populaires! il n’y a pas d’autres issue!
Alors les défaillances se préparent ; on s’étudie à gagner l’opinion, on réduit le bagage importun des principes au strict nécessaire ; on est « libéral » ami du « progrès » admirateur passionné de la « civilisation moderne ».
« Qu’est-ce que le peuple, dit saint Jean Chrysostome, quelque chose rempli de tumulte et de trouble... Est-il plus misérable que celui qui le sert ? Que des gens du monde y prétendent, cela est tolérable, bien qu’en vérité intolérable ; mais que ceux qui disent avoir quitté le monde souffrent d’un tel mal, cela est plus intolérable encore » .
Et parmi ceux qui ont quitté le monde, il en est qui souffrent de ce mal du monde et que le monde n’a pas quittés ; il en est qui prétendent tout concilier, tout unir : la vérité avec le mensonge, la lumière avec les ténèbres, la souveraineté du peuple avec les droits de Dieu.
On célèbre déjà le triomphe de leurs doctrines ; tout en restant ennemis de l’Eglise, ceux qui persécutent se font leurs amis ; les âmes périssent et la paix règne entre les loups et les pasteurs.
Il ne faut pas réveiller les colères du peuple, le maître va parler, l’heure des élections approche ; silence !
En nous faisant bien humbles, bien petits, nous tiendrons peut-être l’indulgence dont nous avons besoin, pour nous faire pardonner le crime d'exister encore.
Et pendant que l’on se tait, l’erreur parle, les mille voix de la presse déversent sur les âmes un flot de boue et de mensonge, et l'on n'entend plus que le bruit de ce flot, et l'on oublie tout, jusqu'à la langue dans laquelle se parle la vérité ; en sorte que si une voix la proclame, et qu'on l'entende, sa parole inconnue produit un scandale ou se perd dans la nuit.

Voilà l'obstacle au salut : c'est le libéralisme catholique.

FRAPPEZ LES CATHOLIQUES-LIBERAUX ET VOUS TUEREZ LA REVOLUTION !


Charles Maignen, Docteur en théologie - 1892

L'intransigeance catholique...

... Opposée à la fausse charité libérale.

Intransigeance ! intransigeance ! J'entends une partie de mes lecteurs plus ou moins entachés de libéralisme pousser ces cris après la lecture du chapitre précédent. Quelle manière peu chrétienne de résoudre la question ! disent-ils. Les libéraux sont-ils, oui ou non, notre prochain comme les autres hommes ? Avec de pareilles idées où irions-nous ? Est-il possible de recommander avec une semblable impudence le mépris de la charité !

"Nous y voilà enfin !" nous écrierons-nous à notre tour. Ah ! on nous jette perpétuellement à la face notre prétendu manque de charité. Eh bien ! puisqu'il en est ainsi, nous allons répondre nettement à ce reproche qui est pour plusieurs en ce sujet, le grand cheval de bataille. S'il ne l'est pas, du moins sert-il de parapet à nos ennemis, et, comme le dit très spirituellement un auteur, oblige-t-il gentiment la charité à servir de barricade contre la vérité.

Mais d'abord que signifie le mot charité ?

La théologie catholique nous en donne la définition par l'organe le plus autorisé de la propagande populaire, le catéchisme, si plein de sagesse et de philosophie. Cette définition la voici : La charité est une vertu surnaturelle qui nous incline à aimer Dieu par-dessus toute chose et le prochain comme nous-mêmes pour l'amour de Dieu. Ainsi, après Dieu, nous devons aimer le prochain comme nous-mêmes, et cela, non d'une manière quelconque, mais pour l'amour de Dieu et par obéissance à sa loi. Et maintenant, qu'est-ce qu'aimer ? Amare est velle bonum, répond la philosophie, "Aimer, c'est vouloir le bien à celui qu'on aime". A qui la charité commande-t- elle de vouloir le bien ? Au prochain ! c'est-à-dire non à tel ou tel homme seulement, mais à tous les hommes. Et quel est ce bien qu'il faut vouloir pour qu'il en résulte le véritable amour ? Premièrement, le bien suprême, qui est le bien surnaturel ; immédiatement après, les biens de l'ordre naturel, qui ne sont pas incompatibles avec lui. Tout ceci se résume dans la phrase : "pour l'amour de Dieu" et mille autres dont le sens est le même.

Il suit de là qu'on peut aimer le prochain, bien et beaucoup, en lui déplaisant, en le contrariant, en lui causant un préjudice matériel et même en certaines occasions en le privant de la vie. Tout se réduit, en somme, à examiner si dans le cas où on lui déplaît, où on le contrarie, où on l'humilie, on le fait, oui ou non, pour son bien propre, pour le bien de quelqu'un dont les droits sont supérieurs aux siens, ou simplement pour le plus grand service de Dieu.

1° Pour son bien. - S'il est démontré qu'en déplaisant au prochain, en l'offensant, on agit pour son bien, il est évident qu'on l'aime, même dans les contrariétés et les dégoûts qu'on lui impose. Par exemple : on aime le malade en le brûlant avec le cautère ou en lui coupant le membre gangrené ; on aime le méchant en le corrigeant par la répression ou le châtiment, etc., etc. Tout cela est charité, et charité parfaite.

2° Pour le bien d'un autre dont les droits sont supérieurs. - Il est souvent nécessaire de déplaire à une personne, non pour son propre bien, mais pour délivrer autrui du mal qu'elle lui cause. C'est alors une obligation de charité que de défendre l'attaqué contre l'injuste violence de l'agresseur ; et on peut faire à l'agresseur autant de mal que l'exige la défense de l'attaqué. C'est ce qui arrive lorsqu'on tue un brigand aux prises avec un voyageur. En ce cas, tuer l'injuste agresseur, le blesser, le réduire de toute autre manière à l'impuissance, c'est faire acte de véritable charité.

3° Pour le service dû à Dieu. - Le bien de tous les biens est la gloire divine, de même que Dieu est pour tout homme le prochain de tous les prochains. Par conséquent, l'amour dû à l'homme en tant que prochain doit toujours être subordonné à celui que nous devons tous à notre commun Seigneur. Pour Son amour donc et pour Son service (si c'est nécessaire) il faut déplaire aux hommes, les blesser et même (toujours si c'est nécessaire) les tuer. Remarquez bien toute l'importance des parenthèses (s'il est nécessaire) : elles indiquent clairement le seul cas où le service de Dieu exige de tels sacrifices. De même que dans une guerre juste les hommes se blessent et se tuent pour le service de la patrie, ainsi peuvent-ils se blesser et se tuer pour le service de Dieu. De même encore que l'on peut, en conformité avec la loi, exécuter des hommes à cause de leurs infractions au code humain, on a le droit, dans une société catholiquement organisée, de faire justice des hommes coupables d'infractions au code divin, dans ceux de ses articles obligatoires au for extérieur. Ainsi se trouve justifiée, soit dit en passant, l'Inquisition tant maudite. Tous ces actes (bien entendu quand ils sont justes et nécessaires) sont des actes vertueux et peuvent être commandés par la charité.


Le libéralisme moderne ne l'entend pas ainsi, ce en quoi il a tort. De là vient qu'il se fait et donne une notion fausse de la charité à ses adeptes. Par ses apostrophes et ses accusations banales d'intolérance et d'intransigeance sans cesse renouvelées, il déconcerte même des catholiques très fermes. Notre formule, à nous, est pourtant bien claire et bien concrète.

La voici : la souveraine intransigeance catholique n'est autre que la souveraine charité catholique. Cette charité s'exerce relativement au prochain, quand dans son propre intérêt, elle le confond, l'humilie, l'offense et le châtie. Elle s'exerce relativement à un tiers, quand pour le délivrer de l'erreur et de sa contagion, elle en démasque les auteurs et les fauteurs, les appelant de leur vrai nom, méchants, pervers ; les vouant à l'horreur, au mépris, les dénonçant à l'exécration commune, et si cela est possible au zèle de l'autorité sociale chargée de les réprimer et de les punir. Elle s'exerce enfin relativement à Dieu, quand pour Sa gloire et Son service, il devient nécessaire d'imposer silence à toutes les considérations humaines, de franchir toutes les bornes, de fouler aux pieds tout respect humain, de blesser tous les intérêts, d'exposer sa propre vie et toutes les vies dont le sacrifice serait nécessaire à l'obtention d'une aussi haute fin.

Tout cela est pure intransigeance dans le véritable amour et, par conséquent, souveraine charité. Les types de cette intransigeance sont les héros les plus sublimes de la charité, comme l'entend la vraie religion. Et parce que de nos jours il y a peu d'intransigeants véritables, il y a aussi peu de gens véritablement charitables.

La charité libérale, à la mode actuellement, est condescendante, affectueuse, tendre même, dans la forme, mais au fond elle n'est que le mépris essentiel des biens véritables de l'homme, des suprêmes intérêts de la vérité et de Dieu.


Don Sarda "Le Libéralisme est un péché" Chap XXI.

Les incohérences de la FSSPX.

1.L’impossibilité de réconcilier la position de la Fraternité Saint Pie X avec l’infaillibilité du magistère ordinaire universel et infaillibilité de l’Eglise en matière de discipline. Nous avons déjà parlé de ceci. La Fraternité dit que l’Eglise est capable de promulguer de fausses doctrines, des règles scandaleuses et un faux culte. Or tenir une telle position équivaut à contredire l’infaillibilité de l’Eglise.

2. La position de la Fraternité concernant Vatican II est incohérente. Soit vous pouvez sauver votre âme en acceptant Vatican II et en suivant ses changements, soit vous ne le pouvez pas. Si vous le pouvez, la Fraternité a tort, si vous ne le pouvez pas, la Fraternité a tort. Car si vous pouvez sauver votre âme dans Vatican II, alors il n’y a pas de raison de résister aux changements et ce serait être schismatique que d’agir ainsi. Si vous ne pouvez pas sauver votre âme en acceptant Vatican II, alors il est impossible que Vatican II procède de l’autorité de l’Eglise qui est infaillible dans son magistère ordinaire universel et dans les disciplines universelles. En conséquence il est impossible que Jean-Paul II soit pape. Donc la position de la Fraternité est fausse.

3. La position de la Fraternité concernant Jean-Paul II est incohérente. Soit Jean-Paul II est pape, soit il ne l’est pas. S’il l’est, alors la messe una cum de la Fraternité est schismatique puisqu’elle est dite en dehors de l’Eglise et contre son autorité. C’est l’autel contre l’autel. S’il ne l’est pas, alors la messe una cum est schismatique puisqu’elle est offerte en dehors de l’Eglise en union avec un faux pape.

4. La pratique de la Fraternité du ‘triage” du magistère, des lois et de la discipline n’a le soutien ni de l’enseignement de l’Eglise, ni des théologiens. c’était plutôt la pratique des gallicans schismatiques et des jansénistes hérétiques. Le motif formel de l’adhésion au magistère, aux lois et à la discipline ne vient pas du pontife romain, mais de l’autorité de “triage” que s’accorde la Fraternité Saint Pie X.

5. L’incohérence de la position de la Fraternité se constate dans ses pratiques liturgiques. Alors qu’elle se dit assujettie à l’autorité de Jean XXIII et qu’elle anathémise tous ceux qui ne suivraient pas ou qui ne suivent pas Jean XXIII, la Fraternité elle-même ne suit pas Jean XXIII, mais concocte plutôt une salade de pratiques liturgiques qu’aucun pape pré- ou post-Vatican II ne pourrait reconnaître. Cette pratique de prendre par-ci par-là et de choisir est typique d’une secte non-catholique.

6. L’incohérence de la position de la Fraternité se constate par son attitude envers le sédévacantisme. Alors qu’officiellement la Fraternité traite de schismatiques tous ceux qui soutiennent que Jean-Paul II n’est pas le vrai pape, c’est néanmoins un fait notoire que de nombreux prêtres de la Fraternité sont sédévacantistes et ne mentionnent pas le nom de Jean-Paul II au canon de la messe. Cela n’a pas de sens.

7. L’incohérence de la position de la Fraternité se verifie par son attitude concernant les annulations de mariage. Alors qu’il est clair que l’annulation des mariages catholiques appartient seulement au siège apostolique, que la Fraternité proclame être occupé par Jean-Paul II, la Fraternité a néanmoins établi un tribunal d’annulation des mariages qui usurpe l’autorité même qu’elle reconnaît à Rome. Il n’est pas besoin de dire que les annulations de mariage prononcées par la Fraternité sont elles-mêmes nulles, et cependant les prêtres de la Fraternité promulguent ces annulations, les utilisent et donc donnent les sacrements à des personnes qui sont des pécheurs publics. C’est “Henri VIII”, une fois de plus.

8. L’incohérence de la position de la Fraternité se constate par son attitude à travers le principe de l’epicheia. La Fraternité se réclame du principe de l’épichéia pour entendre les confessions, pour prêcher, pour célébrer la messe, pour administrer les sacrements, pour établir des églises, des écoles et des séminaires. (L’épichéia est un principe selon lequel on s’autorise à faire quelque chose quand le législateur n’est pas présent pour décider, en supposant qu’il l’approuvera). Mais le principe de l’épichéia ne peut pas être invoqué sauf en l’absence du législateur. Mais si le législateur est présent à Rome et dans les évêchés, on ne peut pas se référer à l’épichéia. Si donc Jean-Paul II et les évêques locaux ont l’autorité du Christ, ainsi que le déclare la Fraternité, comment les prêtres de la Fraternité ont-ils le droit de mener un apostolat ?

9. La revendication de la Fraternité selon laquelle sa suppression et son excommunication étaient invalides, est absurde et représente un défi formel a l’autorité du pontife romain. Le pontife romain n’est pas lié par le droit canon, ni par les formalités de la loi. L’appel de la Fraternité contre l’autorité qu’ils disent être possédée par Paul VI et par Jean-Paul II est un défi à l’autorité, ce qui est typique d’une secte.

10. La volonté de la Fraternité de mener des “négociations avec Rome” est typique d’une secte. Il n’y a qu’une chose, et une seule, à faire concernant l’autorité de Rome, c’est de se soumettre humblement. Négocier avec Rome, c’est ce que font les schismatiques.

Mgr Daniel DOLAN 17/10/99

Un cercle mondialiste méconnu.

Voici l'histoire d'une Fondation très puissante et largement méconnue: la French American Foundation (FAF) dont le but de resserer les liens franco-américains dans tous les domaines. Cette Fondation dispose de deux sièges: New-York et Paris. Son influence est considérable si l'on en juge par ses dirigeants, ses appuis financiers et ses cadres. On y est surpris de découvrir les noms de certaines personnalités françaises.

Lors de sa visite aux Etats-Unis, Nicolas Sarkozy prononça un discours, le 12 septembre 2006, à la French American Foundation (FAF, la « Fondation franco-américaine »). Rappelant la nécessité de « rebâtir la relation transatlantique (…) et de favoriser la constitution d’une Europe politique forte et influente sur la scène internationale »[1], le prétendant à l’Elysée a dû ravir par ces propos les dirigeants de cette Fondation largement méconnue. L’étude de celle-ci est pourtant profitable afin de mieux saisir les liens ô combien étroits qui lient les élites franco-américaines.

La FAF doit son origine aux actions de trois éminents américains[2] : James G. Lowenstein, membre entre autres du Council on Foreign Relations (le CFR) où s’élabore la politique étrangère des Etats-Unis et dont l’équivalent britannique est le Royal Institute of International Affairs (RIIA dit Chatham House) ; James Chace, directeur de la rédaction de Foreign Affairs, revue du CFR et de Nicholas Wahl, professeur de science politique et fin connaisseur de la classe dirigeante française lui permettant des contacts en particulier avec le Général de Gaulle et Michel Debré[3]. S’appuyant dans les années 1970 sur tout un réseau[4] des milieux politiques, des affaires, de la presse et universitaires français comme Olivier Chevrillon, un des fondateurs de la revue le Point ; Pierre Jouven, président de Péchiney ; Jean-Louis Gergorin (futur membre du comité exécutif d’EADS) et Thierry de Montbrial (futur président de l’Institut français des relations internationales, l’IFRI) co-dirigeants à l’époque le Centre d’analyse et de prévision (le CAP) du ministère des Affaires étrangères de 1973 à 1984, ils obtinrent l’appui officiel de Valéry Giscard d’Estaing. Ce dernier, lors d’un dîner à l’ambassade de France aux Etats-Unis, annonça la création d’une double Fondation franco-américaine, le 18 mai 1976, en accord avec le président américain Gerald Ford et le secrétaire d’Etat Henry Kissinger[5]. Ainsi, la French American Foundation (la FAF) vit le jour avec un siège à New-York et l’autre à Paris. Comme le rappellent les textes officiels : « L’objectif de la Fondation franco-américaine est de renforcer la relation franco-américaine considérée comme un élément essentiel du partenariat transatlantique »[6]. Pour accomplir cet idéal, les bonnes fées de la finance, de la grande presse, de l’université et de la politique se sont pressées autour du tout nouvel institut. Les grâces ont été particulièrement abondantes.

En effet, la branche américaine a bénéficié d’appuis inestimables. Il n’est pas possible de nommer l’intégralité des dirigeants et des contributeurs financiers en raison de la liste impressionnante des participants. Cependant, on peut relever parmi les membres anciens et nouveaux en 2007 : John D. Negroponte, plusieurs fois ambassadeurs et dont la dernière nomination se déroule à Bagdad, membre du CFR, il a été un des présidents de la FAF de New York ; Ernest-Antoine Sellière, ancien président du patronat français et européen (le MEDEF et l’UNICE) ; les anciens ambassadeurs américain en France, Félix G. Rohatyn, et François Bujon de l’Estang à Washington[7] ; ou encore l’actuel président de la FAF de New York, Nicholas Dungan[8] dont les activités se sont déployées au sein de la très atlantiste Chatham House[9]. Par ailleurs, les appuis financiers ne manquent pas puisqu’on peut relever des noms prestigieux comme David Rockfeller, fondateur de la Trilatérale et président honoraire du CFR ; Franck Carlucci, ancien secrétaire adjoint à la CIA et ancien secrétaire à la défense du président Reagan, il a été le directeur du très puissant Groupe Carlyle. Cette société d’investissements américaine est très impliquée dans l’industrie de la défense tout en étant proche de l’administration Bush. Enfin, nous pouvons relever parmi les contributeurs : EADS, l’Oréal USA ou encore la Société Générale[10].

La FAF française n’a pas à rougir de sa jumelle new-yorkaise. Dirigée au début par le président de Péchiney jusqu’en 1982, Pierre Jouven, la Fondation est présidée depuis 1997 par Michel Garcin[11], Directeur général de Hervé Consultants (spécialiste en accompagnement d’entreprises). Le Conseil de surveillance[12] réunit EADS France, BNP Paribas, la Caisse des dépôts et des représentants comme Yves de Gaulle (secrétaire général de Suez), Jean-Louis Gergorin (vice-président de la coordination stratégique chez EADS, mais dont les activités ont cessé avec l’affaire Clearstream) ou Marwan Lahoud, PDG du leader européen dans le secteur des missiles MBDA dont EADS est actionnaire à 37,5% et dont le frère Imad Lahoud a connu quelques démêlées judiciaires en liaison avec Jean-Louis Gergorin lors de l’affaire Clearstream. Enfin, nous pouvons ajouter que la FAF française est soutenue par le ministère des Affaires étrangères, le ministère de l’éducation nationale ou encore l’Institut d’Etudes politiques de Paris[13].

Cependant, l’action de la FAF est encore plus considérable en raison de sa capacité à recruter des personnes appelées à occuper de hautes fonctions. C’est dans le programme intitulé Young Leaders qu’une véritable sélection s’opère. Comme l’affirment clairement les textes officiels : « Le programme phare des Young Leaders, piloté par les deux entités (ndlr : New-York et Paris), vise à créer et à développer des liens durables entre des jeunes professionnels français et américains talentueux et pressentis pour occuper des postes clefs dans l’un ou l’autre pays »[14]. Au sein de la sélection, c’est le professeur de science politique américain et membre du CFR, Ezra Suleiman, qui fut l’unique responsable de 1981 à 1984, puis de 1994 à 2001, du recrutement des Young Leaders en France[15]. Après une sélection drastique, seuls 125 Américains et 126 Français composent les Young Leaders depuis 1981. Dans le cas de la FAF américaine, nous pouvons citer les noms suivants avec la date d’admission : Antony Blinken (1998, ancien conseiller en politique étrangère du président Clinton), Ian Brzezinski (2001, chargé aux affaires de défense de l’OTAN, fils du célèbre géopolitologue Zbigniew Brzezinski), le général Wesley K. Clark (1983, ex-commandant en chef des troupes de l’OTAN en Europe), le président Clinton (1984) et Hillary Clinton (1983, sénateur)[16]. Dans le cas de la FAF française, nous pouvons relever en particulier : Philippe Auberger (1989, député UMP), Yves Censi (2003, député UMP), Jérôme Chartier (2003, député UMP), Nicolas Dupont-Aignant (2001, député UMP, souvent reçu à Radio-Courtoisie), Alain Juppé (1981, député UMP), Eric Raoult (1994, député UMP), Valérie Pécresse (2002, député UMP), Jacques Toubon (1983, député UMP), François Hollande (1996, député socialiste), Arnaud Montebourg (2000, député socialiste), Pierre Moscovici (1996, député socialiste), Alain Richard (1981, socialiste, ancien ministre de la Défense), Henri de Castries (1994, Directeur général du groupe AXA assurances), Emmanuel Chain (1999, journaliste), Jérôme Clément (1982, Président d’ARTE), Annick Cojean (2000, journaliste au Monde), Jean-Marie Colombani (1983, Directeur de la publication du Monde), Matthieu Croissandeau (2002, rédacteur en chef adjoint du Nouvel Observateur), Jean-Louis Gergorin (1994), Bernard Guetta (1981, journaliste à France Inter), Erik Izraelewicz (1994, rédacteur en chef des Echos), Laurent Joffrin (1994, PDG de Libération), Jean-Noël Jeanneney (1983, président de la BNF), Sylvie Kaufmann (1998, journaliste au Monde), Yves de Kerdrel (2005, journaliste aux Echos), Marwan Lahoud (1999), Anne Lauvergeon (1996, présidente d’AREVA), François Léotard (1981, ancien ministre de la Défense), Alain Minc (1981), Laurent Cohen-Tanugi (1996, Sanofi-Synthélabo et membre du conseil d’administration du think tank « Notre Europe » créé par l’ancien président de la Commission Jacques Delors[17]), Christine Ockrent (1983), Olivier Nora (1995, président des Editions Grasset), Denis Olivennes (1996, président de la FNAC) … etc[18].

Une telle représentation souligne l’influence capitale qu’exerce la French-American Foundation dans les liens franco-américains[19]. Cette fondation organise aussi différentes conférences sur la défense, le journalisme, l’éducation ou la santé. Nous trouvons parmi les participants, outre les personnes citées ci-dessus, des noms bien connus comme Jean-François Copé (porte-parole du gouvernement Chirac en 2007), Michel Barnier (conseiller politique de Nicolas Sarkozy en 2007), Nicolas Beytout (Directeur de la rédaction du Figaro), le général Henri Bentegeat (chef d’Etat-major des armées) etc[20]. Tous ces colloques poursuivent, bien entendu, le but suprême de servir au mieux les intérêts de l’humanité.

Pierre Hillard.

L'évolution du couple.

Le Professeur Rouche pense que l'histoire a son mot à dire sur l'évolution du couple. Il déplore que l'anthropologie, "froide", (et sans doute l'ethnologie) considère l’être humain de façon abstraite, sans tenir compte de l'apport et l'influence résultants de l'écoulement du temps sur les rapports homme-femme dans les sociétés. De même, la psychanalyse a une définition statique, figeant la "culture" humaine sur les conflits d'un inconscient éternel et invariant.

Ce qui serait la reprise, à l'envers, par les athées, de la conception qui est reprochée au catholicisme, qui lui, énonce qu'il existe une nature humaine inscrite dans la biologie et dans son esprit "humain".

Il pense (à juste titre selon moi) qu'antérieurement à l'Antiquité , régnait le matriarcat sur la société humaine, qu'avec l'Antiquité est apparu le patriarcat, (qui serait la prise du pouvoir, relative, par le père, en antithèse de la première prise de pouvoir) .

Une originalité est née depuis, (et c'est vrai notre Religion est unique au monde en tout, et La religion parfaite absolument sur tous les plans) et c'est cela qui me semble très intéressant,
c'est que le Catholicisme aurait combattu le patriarcat, dès qu'il aurait pris l'ascendant sur l'Europe, afin de tenter d'imposer un respect réciproque entre le mari et la femme.

Alors que la monogamie n'est pas innée, et la fidélité non plus, il note cependant que l'aspiration à la perpétuation du couple amoureux serait innée. Le Catholicisme a mis 1800 ans pour parvenir à ses fins qui seraient les suivantes : Que l'homme et la femme se choisissent librement pour mari et femme, dans un premier temps. En 1880 le résultat aurait été obtenu.
Il précise ensuite qu'il faudra encore des siècles pour que le couple comprenne quelles sont les conditions qu’il doit y avoir pour durer dans la fidélité à laquelle il se borne à aspirer émotionnellement.

Il précise cette lente conquête ainsi : Le mariage est dans la société antique et païenne ensuite hors de l'Europe, une institution patrimoniale.
Un peu comme devient aujourd'hui par le Pacs, car le mariage se pacsise aujourd'hui, et se re-paganise donc dans la loi, après l'intermède de 1789-2000.
Ce sont les familles qui imposent souverainement et négocient le mariage, qui est un contrat.

D'ailleurs, actuellement encore chez les Juifs et chez les musulmans, le mariage est un contrat avec dot, négocié entre les deux pères respectifs, et conclu par les deux pères, la femme est représentée par son père comme une incapable à vie.

Donc, il a fallu qu'au 11ième siècle l'Eglise impose de force que le consentement des époux, et surtout celui de la fille soit vérifié pour que soit valide le mariage, car pour l'Eglise le mariage est l'échange des consentements libres de chaque époux, pour une union jusqu à la mort du premier mourant : Ceci est le sacrement catholique qu'ils se donnent, simplement constaté par le prêtre "en face d'église".

Et le Concile de Trente a réitéré cela, et l'obligation de la présence de deux témoins, au moins; attestent du libre consentement des époux. Et pourtant, le roi a encore interdit aux prêtres de constater le mariage, si les parents n'avaient pas tout dirigé ! Donc le roi de France était anti catholique, à cause du poids du patriarcat.

En fait jusqu'en 1789 et même 1880 les familles ont continué à imposer le mariage à leurs enfants pour des raisons économiques et sociales.

Or en 1880, enfin, les époux se marient selon leur gré avalisé par les familles.

Et c'est donc la conception spécifique catholique subvertie qui va servir à la révolution récente du couple. Le Pr. Rouche estime que l'on va vers la troisième phase, vers le respect réciproque par un long apprentissage de l'indissolubilité.

Il n'a pas précisé, mais je pense que cette longue seconde étape se ferait à supposer que le Catholicisme ait l'influcence sociale suffisante (??? ) en combattant le néo matricarcat moderne, qui ne serait que la succession des anciennes phases d'alternance du pouvoir dans le couple.

Car la seconde étape aussi difficile qui reste est d'apprendre ce qu'est la fidélité du couple non fondée sur le contrat économique comme autrefois, ni fondée sur le coup de foudre comme actuellement qui s'éteint au bout de trois ans environ, elle est fondée sur un apprentissage aux crises successives du couple, qui doit durer jusqu'à la mort du premier.

Il dénonce la conception romantique du coup de foudre héritée de Stendhal. Le couple contemporain n'a pas d'expérience du libre choix. Puisque durant de longs siècles le mariage était un marché économique. Il faut donc que le couple apprenne à surmonter les épreuves de la vie, (la vie n'est elle pas une suite de renoncements d'ailleurs ?) et accéder ainsi au respect réciproque.

En outre il a précisé que depuis le 18ème siècle, une partie du clergé (peut être en réaction à la Révolution ) et la société dirigeante maçonnique par pur calcul et manipulation conjoncturels, (je traduis ici en substance en catholique, la pensée de Rouche,) ont conjugué leurs efforts très puritains, pour accentuer encore plus le patriarcat, mépris de la femme absolu au 19ième, vue comme mère, au service de la société, et non comme épouse.

Cette attitude outrée a été inversée brutalement en Mai 1968 , soit disant en rébellion avec la société bourgeoise et judéo chrétienne , concept qui est une vaste fumisterie, et qui en fait n'est qu'une oppression réactive aussi matérialiste que l'oppression puritaine précédente.

Source: Forum gestadei - 04/2008

La Doctrine Sociale de l'Eglise.

La doctrine sociale de l’Église catholique constitue-t-elle aujourd’hui un modèle à opposer au libéralisme planétarisé ?

Née progressivement au XIXè et XXè siècle en réaction aux ravages de la Révolution industrielle sur le plan social et à la montée des socialismes, cette doctrine a fait l’objet d’une trentaine d’encycliques dont la fameuse Rerum Novarum de 1891 qui plaidait pour une organisation corporative de la société.
Aujourd’hui, nombre de [prétendus] prélats se vautrent dans le prêt-à-penser humanitariste et s’alignent sur les positions du gauchisme en matière d’économie et d’immigration. Mais que dit réellement la doctrine officielle du Vatican depuis deux siècles ?

Propriété privée, organicité, corps intermédiaires

La doctrine sociale de l’Église s’articule autour de trois grands principes.
La propriété privée : elle est condition et garantie de la liberté personnelle. A contrario le libéralisme concentre celle-ci entre les mains d’un petit nombre et le socialisme la concentre aux mains de l’État.
Le rôle essentiel des corps intermédiaires entre individu et État : familles, entreprises, métiers, professions, écoles, paroisses, associations. Anciennement appelés corporations, groupant par corps de métiers sans distinction de classes tous les membres d’un métier.

À contrario, le libéralisme tend à dissoudre les associations professionnelles pour ne laisser que l’intérêt général (vidé de son sens organique) et l’intérêt particulier (qui prend aujourd’hui un caractère tératologique par l’abolition des règles et donc finalement par le règne du plus fort). Le socialisme, quant à lui, entend éradiquer tous les corps intermédiaires et organiser la société par une main mise étatique sur tous les domaines d’activités sociales.

La société organique : elle est dans la doctrine sociale de l’Église à l’image du corps humain : « Cette image du corps humain, comme modèle de la société, se retrouve dans la plupart des encycliques. Ce n’est pas par hasard que la plus grande des encycliques sociales est celle sur le Corps mystique du Christ, où le Pape parle de l’homme inséré dans la création dont le Christ est la tête et chaque personne un membre. Dans un corps chaque organe a sa fonction propre, différente des autres. Organes inégaux en puissance, en moyens, en attributions, en taille…Ils sont complémentaires et se fondent dans un tout organique. Au plan spirituel l’Eglise constitue le Corps mystique du Christ. » (1)

Il en résulte un principe d’union des classes (qui trouve son origine dans la doctrine de « l’Amour du prochain »). La solidarité, autre nom laïcisé de la charité chrétienne, est sans doute une nécessité économique ou un facteur politique mais c’est surtout un impératif moral. Cette solidarité s’exprime notamment d’abord au sein des corps intermédiaires puis s’étend au reste de la société.
Sans entrer dans un excès de détail, passons en revue quelques conséquences idéologiques et pratiques des trois grands principes précités.

Economie de convivialité

Le langage comme la pratique économique actuelle relève de la sphère militaire : conquête du marché, guerre des prix, stratégies industrielles, capitaine d’industrie, absorption, campagne publicitaire avec pour conséquence l’élimination du concurrent, sa digestion et la création de monopoles de fait, la disparition des entreprises familiales au profit de groupes commerciaux contrôlés par des financiers imposant une standardisation des produits. Un artisan, un petit commerçant, voyant son affaire grandir, doit plutôt avoir le réflexe de stopper cette croissance et de diriger la clientèle excédentaire vers un autre artisan ou commerçant. Cette logique d’économie conviviale, apaisée est défendue de tout temps par l’Église. Elle se traduit aussi par la transmission d’un savoir : l’artisan qui aide son apprenti à se mettre à son compte. Pour reconstruire cette économie conviviale, soulignons l’importance de l’organisation des métiers en corps, corps qui organise la solidarité entre membres.

Rôle de l’Etat

L’autorité de l’État doit se limiter à ses fonctions régaliennes. Mais il peut et doit aider les corps intermédiaires à se revitaliser et à assumer leur rôle stratégique, non pas par des lois mais par des aides ou des incitations. Bref favoriser la coopération des corps intermédiaires. Ces mêmes corps intermédiaires doivent aussi retrouver une représentativité effective au niveau des institutions parlementaires. En cas de crises, l’État peut intervenir par exemple par le lancement de grands travaux.

On est loin de l’État spectateur, inexistant et contrôlé par des bourgeois et des financiers tel que le libéralisme le conçoit et de l’État léviathan, contrôlant jusqu’au moindre déplacement d’air, du socialisme. À noter qu’aujourd’hui, les États démocratiques européens marient l’outrance libre-échangiste et le fonctionnariat massif qui enserre le citoyen dans une toile de plus en plus serrée de réglementations et d’interdits.

Concurrence

La DS de l’Église est on ne peut plus claire quant aux dangers de la concurrence dans sa version libérale ou marxiste. Il faut dénoncer le caractère contre-nature de la concurrence libérale comme de la lutte des classes, son pendant marxiste. Un régime économique ordonné ne peut jaillir de la libre concurrence, car celle-ci ne revêt, selon Pie XI, aucune qualité morale et sociale intrinsèque. On peut multiplier les extraits d’encycliques. « Il est mauvais que les hommes travaillent les uns contre les autres », disait Péguy ; « ils doivent travailler les uns avec les autres ».

L’économie doit être la recherche de l’excellence. L’émulation portera sur la qualité non sur les prix ou la conquête effrénée de parts de marché.
« Jamais un homme de métier n’aurait imaginé l’économie sous l’angle exposé par Adam Smith. Car le moteur de son travail n’est pas le marché, ni le profit en lui-même. Son objectif n’est pas de vendre plus, mais de fabriquer mieux, de servir mieux, de garder et transmettre ses connaissances, un savoir-faire et d’en tirer un revenu honnête.(…) Ses collègues ne sont pas des concurrents. Ce sont des compagnons, des cum panis, ceux avec qui l’on partage le pain. Ce fut durant des siècles l’esprit du compagnonnage. C’est celui de la doctrine sociale de l’Église. »(2)

Afin d’éviter aussi l’emprise du secteur financier parasitaire, ce sont les hommes de métier qui doivent contrôler le secteur de la distribution.
Une politique de concertation dans le cadre des corps de métiers, si elle avait encore existé, aurait de même permis de contrôler et limiter l’appel à la main-d’oeuvre au strict nécessaire, en fonction de pénuries temporaires réelles et non en fonction d’une idéologie voulant maximiser les échanges d’humains, déraciner et métisser.

Subsidiarité

La personne est intégrée dans différents corps naturels organiques s’articulant selon le principe de subsidiarité, lequel peut se définir de la manière suivante :
« Laisser le maximum d’initiatives, de libertés et de responsabilités aux personnes et aux corps intermédiaires organisés qui les intègrent dans les organes de la vie sociale : famille, métiers, associations, communes, écoles, provinces, états,… » (3). Les corps intermédiaires de niveau supérieur n’ont qu’une fonction d’aide et de suppléance.
« Une cité catholique est par nature, par ordre naturel des choses, un emboîtement de corps intermédiaires se suppléant les uns aux autres. C’est pourquoi on peut qualifier la doctrine sociale de l’Eglise de doctrine subsidiariste. » (4)

Conclusion

La DS de l’Eglise plaide donc pour la reconstitution d’un ordre social organique, radicalement différent et non une troisième voie entre socialisme et libéralisme, pour un retour à une nouvelle synthèse entre vie et religion - débouchant sur d’autres rapports économiques et sociaux -, telle qu’elle exista non sans peine depuis l’avènement de la Chrétienté en Europe et dont la Révolution Française avait entamé l’éradication.

Pierre Heuvelman pour ID Magazine

(1) Libéralisme-socialisme – Deux Frères ennemis face à la doctrine sociale de l’Eglise, Benjamin Guillemaind, Pierre Téqui éditeur, 2001, page 16.
(2) Idem, page 170.
(3)Idem, page 211.
(4) Idem, page 211.

mardi 26 janvier 2010

Le génocide vendéen.

Deux lois furent votées par la Convention en préparation du « génocide vendéen » : celle du 1er août 1793 : « Anéantissement de tous les biens… » et celle du 1er octobre 1793 : « Il faut que tous les brigands de la Vendée soient exterminés avant la fin du mois d’octobre : le salut de la Patrie l’exige ; l’impatience du peuple français le commande ; mon courage doit l’accomplir ».

Le point de départ du génocide est le décret du 1er août 1793 voté sur proposition de Barrère de Vieuzac après un discours incendiaire : « Ici, le Comité, d’après votre autorisation, a préparé des mesures qui tendent à exterminer cette race rebelle, à faire disparaître leurs repaires, à incendier leurs forêts, à couper leurs récoltes et à les combattre autant par des ouvriers et des pionniers que par des soldats. C’est dans les plaies gangreneuses que la médecine porte le fer et le feu, c’est à Mortagne, à Cholet, à Chemillé que la médecine politique doit employer les mêmes moyens et les mêmes remèdes. L’humanité ne se plaindra pas; les vieillards, les femmes et les enfants seront traités avec les égards exigés par la nature. L’humanité ne se plaindra pas; c’est faire son bien que d’extirper le mal; c’est être bienfaisant pour la patrie que de punir les rebelles. Qui pourrait demander grâce pour des parricides… Nous vous proposons de décréter les mesures que le comité a prises contre les rebelles de la Vendée; et c’est ainsi que l’autorité nationale, sanctionnant de violentes mesures militaires portera l’effroi dans les repaires de brigands et dans les demeures des royalistes. » 2

Le décret du 1er août 1793 relatif aux mesures à prendre contre les rebelles de la Vendée stipulait dans son article 1er que : « Le ministre de la guerre donnera sur le champ les ordres nécessaires pour que la garnison de Mayence soit transportée en poste dans la Vendée… » Article VI : « Il sera envoyé par le ministre de la guerre des matières combustibles de toute espèce pour incendier les bois, les taillis et les genêts. » Article VII : « Les forêts seront abattues ; les repaires des rebelles seront détruits ; les récoltes seront coupées par les compagnies d’ouvriers, pour être portées sur les derrières de l’armée et les bestiaux seront saisis. » Article VIII : « Les femmes, les enfants et les vieillards seront conduits dans l’intérieur. Il sera pourvu à leur subsistance et à leur sûreté, avec tous les égards dus à l’humanité. » Article XIV : « Les biens des rebelles de la Vendée sont déclarés appartenir à la République ; il en sera distrait une portion pour indemniser les citoyens qui seront demeurés fidèles à la patrie, des pertes qu’ils auraient souffertes. » 3

Ce décret, malgré une déclaration de bonne conduite (« avec tous les égards dus à l’humanité »), était un véritable appel au meurtre, au vol institutionnalisé et à la déportation des non-combattants, ce que l’on pourrait qualifier de nos jours d’« épuration ethnique ».

Ce décret sera suivi par celui du 1er octobre 1793 – décliné sur le mode du discours de Caton auprès du Sénat romain (« delenda est Carthago ») : « Détruisez la Vendée, Valenciennes et Condé ne sont plus au pouvoir de l’Autrichien. […] Enfin chaque coup que vous porterez à la Vendée retentira dans les villes rebelles, dans les départements fédéralistes. La Vendée et encore la Vendée, voilà le charbon politique qui dévore le cœur de la République française; c’est là qu’il faut frapper. » 4
Après la prise de Laval le 23 octobre, et la défaite républicaine d’Entrammes, le 26 octobre 1793, un nouveau décret daté du onzième jour du deuxième mois, portera que « toute ville de la République qui recevra dans son sein les brigands ou qui leur donnera des secours sera punie comme ville rebelle. En conséquence, elle sera rasée et les biens des habitants seront confisqués au profit de la république » 5.
Les mesures préconisées furent appliquées à la lettre par les représentants en mission auprès des armées et dans les départements.

Le 9 frimaire an II (29 novembre 1793), le représentant Fayau écrit aux administrateurs du département de la Vendée : « Vous savez comme moi citoyens que les brigands appelés de la Vendée existent encore quoique on les aie tués plusieurs fois à la tribune de la Convention. […] Je vous engage à prendre les mesures les plus promptes et les plus énergiques pour que les armées catholiques et royales dans le cas où elles rentreraient dans la Vendée n’y trouvent plus qu’un désert. […] Il serait bon, citoyens, que des commissaires nommés par vous se transportassent de suite dans toutes les parties de votre département pour en faire retirer toutes les subsistances et pour faire arrêter tous les citoyens qui ont pris part directement ou indirectement aux troubles de la Vendée. Il faut purger la Patrie… » 6

Le représentant Francastel n’est pas en reste. Le 25 décembre 1793, il écrit au Comité de salut public : « Je fais débarrasser les prisons de tous les infâmes fanatiques qui s’étaient échappés de l’armée catholique. Pas de mollesse, que le torrent révolutionnaire entraîne tout ce qui lui résiste scandaleusement. Purgeons, saignons jusqu’au blanc. Il ne faut pas qu’il reste aucun germe de rébellion… » 7

En novembre 1793, le général Turreau est nommé commandant en chef de l’armée de l’Ouest avec la charge de faire appliquer le décret du 1er août. L’ordre de départ est donné le 21 janvier 1794, cette première phase sera appelée « la promenade militaire » alors qu’à cette date la Grande Armée catholique et royale n’est plus qu’un nom. Turreau divise l’armée en six divisions de deux colonnes chacune, qui ont pour mission de ratisser le territoire et d’exterminer la population. Ce sont les « colonnes infernales » qui vont se livrer au génocide des Vendéens. L’ordre du jour du général Grignon, commandant la 2e division est très clair : « Je vous donne l’ordre de livrer aux flammes tout ce qui est susceptible d’être brûlé et de passer au fil de l’épée tout ce que vous rencontrerez d’habitants. » Les rapports des généraux républicains commandant les Colonnes sont aussi particulièrement explicites : « Nous en tuons près de 2000 par jour. […] J’ai fais tué (sic) ce matin 53 femmes, autant d’enfants. […] J’ai brûlé toutes les maisons et égorgé tous les habitants que j’ai trouvés. Je préfère égorger pour économiser mes munitions… »
Le général Westermann, dans sa lettre à la Convention du 23 décembre 1793, suite à l’extermination des Vendéens ayant survécu à la virée de galerne à Savenay, précisait que : « Il n’y a plus de Vendée, citoyens républicains, elle est morte sous notre sabre libre, avec ses femmes et ses enfants. Je viens de l’enterrer dans les bois et les marais de Savenay. Suivant les ordres que vous m’avez donnés, j’ai écrasé les enfants sous les pieds des chevaux, et massacré les femmes qui, au moins pour celles-là, n’enfanteront plus de brigands. Je n’ai pas un prisonnier à me reprocher. J’ai tout exterminé. »

Lequinio, représentant du peuple dans la Charente et la Charente-Inférieure, est encore plus explicite dans sa lettre du 8 ventôse an II (26 février 1794) : « Je crois que par séduction, argent, violence ou autrement, on avait pu s’emparer des chefs, il serait possible de n’exterminer que les étrangers, car quoique l’on puisse en croire, ce sont les hommes du pays même qui sont le moins dangereux ; ils seraient réduits à l’instant s’ils s’étaient laissés à eux-mêmes; mais ce sont les prêtres, les nobles, les étrangers et les déserteurs mêlés au milieu de nous qui rendent leur réduction impossible. Il faut donc nécessairement les égorger tous. C’est le parti que facilite l’arrêté que mes collègues Garrau, Hentz et Francastel viennent de prendre, en faisant retirer dans l’intérieur de la république tous les réfugiés de ce pays, réduits au désespoir, ainsi que le sont les habitants de se pays pervertis par les scélérats étrangers qui sont au milieu d’eux et qu’il n’eut pas été possible d’en séparer. Il est impossible maintenant qu’on use envers eux des moyens que l’on pouvait employer autrefois de concert avec la poursuite des étrangers. Il faut donc se décider à tout massacrer. » 8

Le décret du 2 ventôse an II (20 février 1794) ordonnait la déportation des innocents et des bons citoyens de manière à ne plus laisser dans les pays révoltés que « les rebelles que l’on pourra plus aisément détruire » 9.

Les Frankistes.

Jacob FRANK, de son vrai nom Jacob
LEIBOWITZ, est né en 1726 en Pologne. Il était
marchand juif et se proclama Messie à la suite de
Sabbataï TSEVI, le faux Messie de Smyrne au
XVIIe siècle
Ses disciples, au nombre de 30 000, firent
sécession avec le Judaïsme, et créèrent un
mouvement empreint de christianisme, le
Frankisme, vivant dans la luxure sous couvert
d’application de principes mystiques.

Le successeur de Sabbataï ZVI

Jacob FRANK déclara être le successeur
direct de Sabbataï ZVI d’après des révélations
reçues du « ciel ». Ces révélations prescrivaient à
FRANK et à ses sectateurs de se convertir au
christianisme, qui devait être une transition visible
vers une future « religion messianique ». En 1759,
les négociations en vue d’une conversion en masse
au Catholicisme furent rondement menées avec
les plus hauts représentants de l’Église polonaise.
Bien que le Primat LUBENSKI et le nonce
apostolique Nicolas SERRA se montrassent
suspicieux envers les motivations des Frankistes,
la discussion eut lieu à Lemberg. Des
missionnaires protestants tentèrent, quant à eux,
de détourner les Frankistes vers la Réforme.

Le baptême des Frankistes

Après la disputatio, les Frankistes furent
priés de donner une preuve tangible de leur
attachement au christianisme ; Jacob FRANK, qui
était arrivé à Lemberg, encouragea ses fidèles à
faire le pas décisif.! Le baptême des Frankistes fut
célébré en grande pompe dans l’église de Lvov,
des membres de l’aristocratie polonaise jouant le
rôle de parrains de baptême. Les néophytes
prirent les noms de leurs parrains et
marraines, et finirent par joindre euxmêmes
les rangs de l’aristocratie. Jacob
FRANK fut baptisé le 17 septembre 1759 à Lvov,
et confirmé le 18 novembre à Varsovie, son
parrain n’étant autre qu’Auguste III, roi de
Pologne.

Malheureusement pour les Frankistes, leur
duplicité fut rapidement mise à jour, car ils
continuaient à se marier entre eux, judaïsaient
« en secret » et donnaient à FRANK du « saint
maître ». !Il fut donc arrêté à Varsovie le 6 février
1760 et comparut devant le tribunal ecclésiastique
pour fausse conversion au Catholicisme et
dissimulation d’une hérésie subversive.
FRANK fut reconnu coupable, et emprisonné dans
le monastère de la forteresse de Cz!stochowa, de
sorte à ne pouvoir communiquer avec ses fidèles.
L’emprisonnement de FRANK, qui dura 13
ans, ne fit qu’accroître son charisme, en
l’auréolant d’une réputation de martyr. !Beaucoup
de Frankistes s’établirent près de Czestochowa, et
restèrent en contact avec le « saint maître »,
trouvant souvent accès à la forteresse. FRANK leur
tenait des discours et des épîtres mystiques, où il
insistait sur le salut qui ne pourrait se faire que
dans la religion d’Édom, par laquelle il entendait
une étonnante composition de christianisme et de
sabbatéisme.

Après le premier découpage de la Pologne,
FRANK fut relâché en août 1772 par le général
russe BIBIKOV, qui avait occupé Czestochowa.
Jusqu’en 1786, FRANK vécut dans la ville
moravienne de Brno, et s’entoura d’un
impressionant nombre de sectaires et de
« pélerins » en provenance de Pologne.
La motivation de certains n’était pas tant
Jacob FRANK que sa fille, Ève, qui joua dès lors
un important rôle dans la secte. Dans sa « cour »
de Brno, il entretenait une armée de 600
personnes, dont une partie provenant des
Cosaques Juifs du prince Grigori POTEMKINE. Il
se rendit ensuite à Offenbach, petite ville
allemande, avec sa fille et sa suite, et y vécut
comme un noble, grâce aux dons conséquents de
ses adhérents de Pologne et de Moravie.
A sa mort en 1791, sa fille Eve devint la
« sainte maîtresse » et dirigeante de la secte. Elle
mourut en 1816, avec ses seules dettes pour
couverture. Des agents frankistes tinrent un rôle
dans la Révolution française, comme Moïse
DOBRUCHKA, qui devint Jacobin sous le nom de
Junius Frey et commença son ascension jusqu’au
sommet de la Franc-Maçonnerie. Les Frankistes,
éparpillés en Pologne et en Bohême, se mêlèrent à la population chrétienne avoisinante et cessèrent la pratique de leurs étranges cérémonies religieuses. La secte disparut sans laisser la moindre trace dans le judaïsme mais devint une partie non négligeable de la noblesse polonaise d’origine juive.

Ils continuèrent de se marier exclusivement entre eux et veillèrent à conserver une communication interne étroite qui persista jusqu'à la fin du 19ème siècle. Selon certains témoins, le grand poète national polonais Adam Mizkowitsch était aussi un descendant des Frankistes.

Il est très important de noter que par la suite, la secte des Frankistes à migré aux Etats-Unis, et j'en veux pour preuve l'étrange corrélation entre la famille Bush et la famille du pasteur bien connu, Billy Graham (dont Bush à déclaré de son fils franklin, qu'il était "le pasteur de l'Amérique").

Ce qu’il faut savoir, c’est que notre bon pasteur évangéliste Billy Graham à tout bonnement, et comme d'autres, changé de nom. Son vrai nom est Frank en ligne directe de Jakob Frank : C'est un de ses descendants…

La féminisation de la société.

Selon le pédiatre Aldo Nouari : "La société a adopté, sans la moindre limite et sans le moindre contre-pouvoir, l'intégralité des valeurs féminines."

De cette féminisation témoignent le primat de l'économie sur la politique, le primat de la consommation sur la production, le primat de la discussion sur la décision, le déclin de l'autorité au profit du "dialogue", mais aussi l'obsession de la protection de l'enfant (et la survalorisation de la parole de l'enfant), la mise sur la place publique de la vie privée et les confessions intimes de la "télé-réalité", la vogue de l'"humanitaire" et de la charité médiatique, l'accent mis constamment sur les problèmes de sexualité, de procréation et de santé, l'obsession du paraître, du vouloir-plaire et du soin de soi (mais aussi de l'assimilation de la séduction masculine à la manipulation et au "harcèlement"), la féminisation de certaines professions (écoles, magistrature, psychologues, travailleurs sociaux), l'importance des métiers de la communication et des services, la diffusion des formes rondes dans l'industrie, la sacralisation du mariage d'amour (un oxymore), la vogue de l'idéologie victimaire, la multiplication des "cellules de soutien psychologique", le développement du marché de l'émotionnel et de l'apitoiement, la nouvelle conception de la justice qui fait d'elle un moyen, non plus de juger en toute équité, mais de faire droit à la douleur des victimes (pour leur permettre de "faire leur deuil" et de "se reconstruire"), la vogue de l'écologie, la généralisation des valeurs du marché, la déification du "couple" et des "problèmes du couple", le goût de la "transparence" et de la "mixité", sans oublier le téléphone portable comme substitut du cordon ombilical, la disparition progressive du mode impératif dans le langage courant, et enfin la globalisation elle-même, qui tend à instaurer un monde de flux et de reflux, sans frontières ni repères stables, un monde liquide et amniotique (la logique de la Mer est aussi celle de la Mère).

Source: Metapedia

La démo(n)cratie.

Dans une société en ordre il n’y avait que le Gouvernant et les gouvernés. La politique, qui est la troisième partie de la morale, est l’art de gérer la cité. Cet art, comme tout art demande une énorme compétence. C’est le fait des gouvernants, et d’eux seuls. L’homme est fait pour être gouverné, pas pour gouverner. L’observation de tous les jours le confirme.
En France, de par la volonté divine, le gouvernant est le roi. Un roi choisi par Dieu. L’aristocratie fait exécuter les ordres royaux ; elle est parfois, mais rarement, vraiment gouvernante. Elle est comme tout le reste de la nation, gouvernée, et tous ne font jamais de politique au sens moderne. Chacun à sa place assume le plus vertueusement possible ses devoirs d’état, personnels, familiaux, sociaux. C’est bien suffisant.
La société a fonctionné ainsi pendant 1300 ans environ.

La société chrétienne avait le souci du salut du plus grand nombre. La société moderne fondée sur la démo(n)cratie cherche à damner le plus grand nombre.

La Révolution a fait croire (et fait toujours croire) aux gouvernés qu’ils sont devenus gouvernants. C’est la pseudopolitique. Les gouvernés n’ont jamais eu aucun pouvoir, hors celui permis par les loges, mais on oblige tous ces gouvernés à s’exciter à longueur d’années sur une prise de pouvoir future ou sur une obligation de participer à la vie politique. Le seul acte qui leur est imposé, car il n’y en a pas d’autre, est celui de voter . Voter, non pas comme sous la chrétienté pour tel candidat très précis, mais aujourd’hui pour le candidat choisi par un parti. Car les gouvernés ont été divisés en parties et les vrais gouvernants, qui sont inconnus et occultes, créent et tiennent chaque partie par des partis. Et les élus sont tenus. Ils obéissent, non pas à leurs électeurs, mais aux chefs de leur parti. S’ils désobéissent, ils n’ont plus l'investiture nécessaire lors de l’élection suivante. Les partis sont bien sûr dirigés par les financiers. Ce qui fait que depuis deux cents ans le vote ne sert à rien. Tout est mensonge. Le seul vrai pouvoir est celui des financiers. Le vote n’est qu’une communion au système démo(n)cratique.

Aux arguments de raison, s’ajoute l’argument historique : 200 ans d’échec prouvent qu’en aucun cas la solution ne se trouve dans les urnes.

Pire, les esprits sont tellement déformés qu’on veut faire croire que le pouvoir temporel est le pouvoir des laïcs, et que le pouvoir spirituel est le pouvoir des clercs, alors que le pouvoir temporel est celui du Gouvernant, le Roi, le pouvoir spirituel est celui des évêques unis au Pape. Avec de telles erreurs, d’esprit révolutionnaire, on passe son temps à écrire des articles et des livres complètement inutiles. On rentre bien dans le système démo(n)cratique moderne qui oblige à ne penser qu’à cette inversion : de gouvernés devenir des gouvernants. C’est la pseudopolitique : bêtise et orgueil.

La Bretagne catholique.

L’abbé Perrot , fondateur du Bleun-Brug

A la suite des travaux littéraires de Le Gonidec, de la Villemarqué et de la publication d’ouvrages sur l’Histoire de Bretagne comme ceux de Rojou, de Pitre-Chevalier et plus tard, de ceux de la Borderie, des Bretons voulant sauver le patrimoine culturel de leur pays, fondèrent diverses associations.

L’Association Bretonne est le plus ancien de ces groupements. Vinrent ensuite l’Union Régionaliste Bretonne, le Collège Bardique, la Fédération Régionaliste Bretonne. Ces Associations recrutaient leurs membres surtout dans les milieux aristocratiques ou bourgeois et parmi les intellectuels. La plupart des membres de ces associations étaient catholiques, mais les manifestations de ces groupements n’avaient pas un caractère religieux assez accentué. Le Gorsedd des Bardes affichait un éclectisme religieux dangereux pour la foi des participants.

Ces Associations Bretonnes élitistes ne touchaient pas le peuple, c’est pourquoi l’ennemi de la culture bretonne ne s’est pas trop ému au vu de leurs activités. Il en alla tout autrement lorsque l’abbé Perrot prit les choses en main pour sauver la langue bretonne, dernier rempart de la Foi contre les idées laïques françaises. L’abbé commença par fonder des cercles d’études sur l’histoire de la Bretagne dans sa paroisse et un théâtre tout en breton, bien évidemment. Cela marchait fort bien et l’abbé voulut étendre cette expérience si positive à toute la Bretagne.

L’année 1905 vit la naissance du premier Bleun-Brug au château de Kerjean, propriété du comte de Coat goureden, manifestation bénite et encouragée par Mgr Duparc, l’évêque de Quimper et par Albert de Mun, député du Finistère. Pourquoi le nom de Bleun-Brug, Fleur de Bruyère, donné à cette fête ? « Parce que, répondait l’abbé Perrot, cette plante symbolise la ténacité de la race bretonne. »

Le programme du Bleun-Brug était le suivant :
Défendre les plus essentielles traditions de la Bretagne catholique, maintenir la langue bretonne, soutenir le renouveau littéraire, revendiquer pour la Bretagne le plein exercices de ses droits en matière culturelle et linguistique et en matière d’enseignement. »

Jusqu’à la guerre 1914-18, le Bleun-Brug tint ses assises dans le pays du Léon. Après la guerre, il devint itinérant à travers la Bretagne. Les réunions annuelles étaient fixées au début de septembre : elles comprenaient une journée d’études et une journée de concours de chorales et de déclamation. Durant la deuxième journée, il y avait une grand’messe avec un sermon en breton. L’après-midi, avaient lieu un cortège et une pièce de théâtre. Chaque année verra un grand personnage historique de la Bretagne représenté sur le théâtre et dans le cortège.

L’esprit des Congrès du Bleun-Brug

Le Bleun-Brug de Lesneven, en 1923, fut un de ceux qui marquèrent le plus l’orientation de ses membres dans le sens des revendications bretonnes. On y avait célébré le Ve centenaire de la fondation de la Collégiale du Folgoat par le duc de Bretagne Jean V. Un cortège historique avait réveillé la gloire du passé. Le bon chanoine Abgrall qui assistait à la messe devant la Cour ducale reconstituée pour l’occasion, ne pouvait cacher son émotion.

L’abbé Perrot voulait un mouvement culturel breton d’inspiration nettement religieuse. Ce sont les saints, disait-il, qui ont formé l’âme de la Bretagne : il n’y aura donc de véritable restauration bretonne que si elle s’appuie sur la Foi catholique. D’autre part, la Bretagne ne pourra rester elle-même que si la tradition bretonne est maintenue, que si la langue est enseignée, que si les bretons aiment et connaissent l’histoire de leur pays, que s’ils sont décidés à maintenir l’esprit breton.

Et vous, chers amis, voulez-vous maintenir l’esprit breton ?

L’abbé Perrot savait le danger qui menaçait la Bretagne : la perte de l’identité catholique et de l’originalité bretonne. C’est pourquoi l’abbé Perrot s’est toujours distingué des mouvements séparatistes païens, comme Breiz Atao, par exemple, créé après la guerre 14-18. Dans ce but, il demanda à Yves Le Moal, président du Bleun-Brug, et ami de l’évêque de Saint-Brieuc, d’exposer les principes d’une action nationaliste bretonne d’inspiration catholique. Y. Le Moal publia dans le Feiz ha Breiz de 1923, une série d’articles sous la rubrique « La Bretagne et son avenir ». Le Moal y soutenait que la Bretagne pouvait légitimement, en vertu du Traité d’Union de 1532, et à cause de ses caractères distinctifs, aspirer à une large autonomie tout en faisant partie de l’État Français.

Dans une lettre à Mgr Duparc datée du 12/12/23, l’abbé Perrot expose bien le problème :

« La Bretagne s’est unie à la France, mais elle ne s’est pas suicidée pour cela. Elle vit toujours et ses enfants ne doivent jamais l’oublier. Ne disait-on pas jadis, que l’on était doublement français dès lors que l’on était breton ? Pourquoi les bretons ne pourraient-ils pas aussi bien dire que l’union de la Bretagne à la France, au lieu d’étouffer en eux le sens inné du patriotisme, n’a fait que l’ennoblir ? …

Au Feiz ha Breiz nous ne séparons rien, ni la Foi de la Bretagne, ni la Bretagne de la Foi, ni la Bretagne de la France. Nous voulons entre elles l’union la plus étroite, faite de justice et de charité et qu’on les aime et qu’on les serve dans la mesure où elles doivent être aimées et servies. »

Statuts du Bleun-Brug rédigés à Guingamp le 21 avril 1925
Extrait :

« Article II : L’Association a deux buts distincts, mais inséparables :
a) en tant que bretonne, elle a pour but de promouvoir l’idéal breton dans le triple domaine intellectuel, politique et économique.
b) En tant que catholique, de contribuer à rendre à la Bretagne, le plein exercice de sa foi traditionnelle, cela afin qu’elle devienne, par le rayonnement total de sa personnalité, un instrument de salut pour ses fils et un agent de civilisation dans le monde. »

L’abbé Perrot, directeur du Feiz ha Breiz

Le Feiz ha Breiz était une revue bretonne fondée en 1865 par l’abbé Gabriel Morvan, dans un but d’apostolat religieux. Cette revue hebdomadaire disparut en 1884.Le 25 mai 1899 eut lieu à Landerneau une réunion de prêtres et de laïques désireux de ressusciter le Feiz ha Breiz pour en faire un organe culturel breton. Ils créèrent un bureau permanent qui fit cette déclaration :

Depuis quelques temps, on demandait à grands cris qu’il fut fait quelque chose pour la langue bretonne qui courait de grands risques, au détriment de la foi et du bien de ceux qui la parlent.

C’est pour satisfaire à ce besoin qui se faisait sentir que des hommes de bonne volonté se sont réunis à Landerneau, le 25 mai dernier et ont fondé une œuvre pour la préservation et la diffusion du breton dans le diocèse de Quimper et de Léon. Le triple but de l’œuvre est :

1° l’introduction dans les écoles de l’étude du français à l’aide du breton
2° la composition de livres bretons ou la révision de ceux qui existent déjà
3° des études sur la langue bretonne.

Ce n’est qu’en 1902 que l’abbé Perrot commença à collaborer à la revue. Il en prendra la direction en 1911 et ne la quittera que trente-deux ans plus tard contraint et forcé par une mort prématurée.

Origine du Gwenn ha du ou drapeau à bandes

Ce drapeau a été dessiné d’après le blason de Rennes par un étudiant rennais, Morvan Marchal, pour le Cercle Celtique de Paris à la demande de son directeur, Eugène Régnier. Lancé en 1920 à Paris, il fut adopté vers 1925 par le Parti Autonomiste. En 1937, un architecte l’arbora sur le Pavillon breton au Village des Provinces Françaises à l’exposition de Paris.

Morvan Marchal prétendait faire de son drapeau, calqué sur le drapeau des Etats-Unis, l’emblème moderne de la Bretagne Fédérale et Fédéraliste. Les juristes lui répondirent avec un argument qui ne tolérait pas de réplique :
« Pour que l’on puisse parler de pavillon national, il faut qu’il s’agisse d’un emblème qui flotte ou ait flotté sur un pied d’égalité avec les pavillons des autres pays, à la poupe des navires, sur les troupes en marche, en tous lieux où un État doit manifester le signe extérieur de sa puissance. »
Le drapeau à bande ne répondait à aucune exigence du drapeau national. Exit le Gwenn ha du que l’on voit partout actuellement et qui n’a aucune légitimité.

Le drapeau herminé

Ce drapeau à l’origine n’en est pas un. Il dérive de la bannière de Pierre Mauclerc, deuxième fils de Robert II, comte de Dreux et de Braine et de Yolande de Coucy. Pierre naquit vers 1187 et mourut le 22 juin 1250. Par son mariage, en décembre 1213 avec Alix de Thouars, héritière du duché de Bretagne, il porta toujours les mêmes armoiries, celles de son père, qu’il brisa d’un franc quartier d’hermines.

C’est Jean III (1312-1341) qui changea ces armes pour un écu d’hermine plain, qui apparaît, pour la première fois sur un sceau de 1316.. Ces armes nouvelles deviennent celles de la Maison ducale. Cette bannière d’hermines que Charles de Blois et Montfort se disputaient à Auray, n’était qu’un emblème légitimiste, la marque de l’autorité des Ducs à l’intérieur du pays, leurs armoiries personnelles. Dans les guerres étrangères et les rencontres internationales, sur terre et sur mer, ce n’est pas la bannière, ce n’est pas l’oriflamme d’hermines qui symbolise la présence du peuple breton, c’est la Croix Noire (Croaz du). Pareillement, les Ecossais distinguèrent constamment la Croix de Saint-André, qui est leur drapeau, du Royal Scotch à Lion Rouge, qui était l’étendard de leur souverain. Il est à remarquer que l’Ecosse et la Bretagne sont les deux seuls pays celtiques qui aient constitué des États au sens moderne du mot, alors qu’elles sont les deux seules nations, à leur époque, à posséder des drapeaux comme les États indépendants contemporains à elles.

Le drapeau à Croix noire (Croaz du)

Ce sont les Croisades qui donnèrent naissance aux premiers emblèmes nationaux afin de distinguer entre elles les différentes nations qui mêlaient leurs chevaliers dans les combats en vue de délivrer le saint Tombeau du Christ. Le pavillon blanc à Croix noire fut donné à la Bretagne par le pape Urbain II lui-même qui le remit au duc Alain Fergent en 1095. Au camp de Gisors en 1188, la Croix Noire distingue les Bretons des Français, des Anglais et des Flamands qui arborent respectivement la Croix Blanche, rouge et verte. Tant que durera l’État Breton, la Croix Noire figura constamment sur les uniformes militaires, les enseignes de l’armée et les pavillons de la marine bretonne.
Le Croaz du ne cessa jamais de flotter sur les navires bretons de guerre et de commerce étant le pavillon officiel de l’Amirauté de Bretagne jusqu’en 1789.


Le Bleun Brug crut de son devoir de rétablir la vérité et l'abbé JM Perrot écrivait en 1937 : "Si des fautes ont été commises dans cette affaire de drapeau, ce n'est pas nous qui sommes les coupables !"

Au cours d'une réunion tenue au théâtre de Quimper en 1939, Raymond Delaporte, président du Bleun Brug demanda aux assistants de l'aider à relever le drapeau authentique de la Bretagne. La proposition fut adoptée avec enthousiasme et il fut décidé que l'assemblée du Bleun Brug débattrait ce thème la même année. Malheureusement la guerre empêcha la réunion d'avoir lieu et le projet ne put se réaliser.

LE TRAITE D'UNION DE LA BRETAGNE A LA FRANCE

Le texte qui suit a été rédigé par le roi François Ier en septembre 1532. Il publiait ainsi les engagements pris à Vannes, en août 1532, envers les Etats de Bretagne.

« François, par la grâce de Dieu Roy de France, usufructaire des pays et Duché de Bretagne, père et légitime administrateur des biens de nostre très-cher et très-aimé fils le Dauphin, Duc et seigneur propriétaire desdits pays et duché. Sçavoir faisons, à tous présents et à venir, Nous avons reçeu l’humble supplication de nos très-chers et bien aimez gens des trois Estats dudit pays et Duché de Bretagne, par laquelle ils nous ont remonstré que, à la dernière assemblée d’iceux à Vennes, où nous estions en personne, après avoir accepté et eu pour agréable la requeste qu’ils nous avaient baillée par escrit, signée de leur Procureur et Greffier, par laquelle Nous requéroient l’union d’icelui et Duché avecques la Couronne de France : Nous leur avions promis les entretenir en leurs privilèges et libertés anciennes, et que de ce leur baillerions lettres en forme de chartre.

A cette cause, il nous plaise leur confermer et agréer les privilèges dont ils ont par cy-devant jouy et usé deuëment, jouissent et usent encore de présent : c’est à sçavoir, que par cy-après, comme il a esté fait par cy-devant, aucunes sommes de deniers ne leur puisse estre imposée si préalablement n’a esté demandé aux Estats d’iceluy pays et par eux octroyée. Et que les deniers provenant des billots soient soient féablement employéz aux fortifications et réparations nécessaires des villes et des places fortes dudit pays, d’autant que ledit billot fut mis sus, principalement à cause desdites réparations qui revient à grand’charge et foule du pauvre peuple; et que la justice soi entretenuë en la forme et manière accoustumée : c’est à sçavoir : le Parlement, Conseil, Chancellerie, Chambre des Comptes, assemblée des Estats, les barres et juridictions ordinaires dudit pays, et que les subjects d’iceluy n’en soient tiréz hors soir en première instance ou autrement : fors aux cas ressortant par appel à Paris, ensuivant les déclarations qui ont esté par cy-devant sur ce faites. Et que moyennant l’union faicte dudit Duché de Bretagne avec la couronne de France, à la requeste desdits Estats, aucun préjudice ne soit faict à l’indult d’iceluy pays : qui porte que nul non originaire ne pourra avoir ne obtenir bénéfice audict pays sans avoir sur ce lettres du Prince. Et que icelles lettres ne soient baillées à gens estrangers, ne autres, sinon à ceux qui sont à l’entour de notre personne. Et avec ce, que nous ayons à confermer tous les autres privilèges dont ils ont chartres anciennes et jouissance immémoriale jusques à présent.

Nous, désirans gratifier lesdits supplians, ains de les leur augmenter, pour la grand’amour et fidélité qu’avons cogneu par effect qu’ils ont envers nous, de nostre certaine science, pleine puyissance et autorité, avons confermer et agréé, confermons et agréons, lesdicts privilèges, lesquels en tant que besoin seroit leur avons donné et donnons de nouveau, pour d’yceux jouyr pleinement et entièrement, tant et si avant qu’ils en ont par cy-devant deuëment et justement jouy et usé, jouyssent et usent encores à présent. Toutefois n’entendons aucunement par ce que dessus révoquer les ordonnances par nous dernièrement faictes à Vennes sur l’abbréviation des procèz, suivant l’advis des principaux du conseil d’iceluy pays.

Si nous donnons en mandement par ces mesmes présentes à nos amés et féaux nostre Gouverneur Lieutenant général audit pays, gens dudit Parlement, Conseils et Chancelier, Chambre des Comptes, Sénéchaux, Allouez et à tous nos autres justiciers et officiers dudit pays et Duché, ou leurs Lieutenans, de publier et enregistrer les présentes chacun en son endroit, et icelles faire garder et observer de poinct en poinct selon leur forme et teneur, sans aucunement venir au contraire : car ainsi nous plait-il estre faict. Et afin que ce soit chose ferme et stable toujours, nous avons faict nostre scel à cesdites présentes; sauf en autres choses nostre droict, et l’autruy en toutes.

Donné au Plessis-Macé, au mois de septembre, l’an de grâce mil cinq cents trente deux. Et de nostre règne le dix-huitième.
Ainsi signé, par le Roy, Breton. Et scellé en laqs de soye de cire verde.
Et sur le reply est escrit :

Lecta, publicata et registrata in Parlamenti Curia, audito super hoc procuratore generali Regis, die sexta Octobris, anno Domini millesimo quingentesimo trigesimo secundo.
Sic signatum : LE FORESTIER. »

Ce texte est reproduit par l’historien Bertrand d’Argentré dans « Coutumes générales des pays et Duché de Bretagne », Paris, édit. N.BUON, 1608.

Les Etats de Bretagne furent convoqués à Vannes, au début du mois d’août 1532. Les députés, dans l’ensemble, n ’étaient que résignés au principe de l’union et il leur répugnait de la solliciter eux-mêmes. Le parti des opposants à l’union avec la France était conduit par le procureur-syndic de Nantes, Julien Bozech et faillit l’emporter. Mais l’opposition, c’était la guerre, et la Bretagne n’avait plus d’armée. On fit observer qu’il valait mieux solliciter l’union en stipulant de bonnes conditions, que de la subir par la force et sans conditions.

Le 4 août 1532, les députés rédigèrent une supplique au roi, demandant :

1° que le Dauphin soit reconnu comme duc et prince, propriétaire du duché, et qu’il fasse à ce titre son entrée à Rennes. Toutes clauses ou conventions contraires étant révoquées et annulées;
2° que la Bretagne soit unie et jointe à perpétuité à la France, de façon qu’il n’y ait jamais de guerre entre les deux pays;
3° que les droits, libertés et privilèges du pays soient gardés et maintenus;
4° que le dauphin s’y engage par serment et qu’il en soit délivré lettres patentes.
François Ier répondit en s’engageant publiquement à maintenir et à respecter les droits et libertés de la Bretagne. Les libertés garanties énumérées dans l’édit du Plessis-Macé cité plus haut peuvent se résumer ainsi :

1° aucune somme de deniers ne pourra être imposée aux Bretons si préalablement elle n’a été demandée aux Etats de Bretagne;
2° maintien de la forme actuelle de la justice et de la souveraineté du Parlement de Bretagne. Les justiciables ne pourront être contraints de plaider hors de Bretagne;
3° les bénéfices ecclésiastiques de Bretagne seront réservés à des Bretons;
4° les Bretons ne pourront être appelés à faire du service militaire hors de Bretagne
5° aucun changement dans la législation, les institutions, les coutumes, ne pourra être apporté sans le consentement des Etats de Bretagne.

Deux remarques s’imposent :

Le Traité n’avait pas assimilé la Bretagne dans l’Etat français, mais avait seulement « prié le Roi de France de prendre la Bretagne en sa garde… ». Ce Traité est un véritable traité international entre les représentants légitimes du peuple breton et le gouvernement français.

Au regard du droit international, la France n’a pas d’autres titres à occuper la Bretagne que ce Traité de 1532 passé avec le roi de France et ses successeurs. Ce Traité n’a jamais été modifié par un nouvel accord entre les mêmes parties et la République Française s’est ôtée tout droit de l’invoquer en le rompant de deux façons :
- en en violant toutes les conditions;
- en supprimant, par la déposition de Louis XVI, le seul lien juridique existant : la communauté de souverain
- en ne refaisant pas un nouveau Traité.
La Cour Internationale de La Haye a jugé en 1953 qu’il n’y a pas de prescription pour les traités. •Alors...

Le Roi de France s’engageait à respecter la Constitution coutumière de Bretagne. Ainsi le duc était traditionnellement couronné à Rennes. Le dauphin fut effectivement couronné le 13 avril 1532, par l’évêque de Rennes, Yves Mayeuc, sous le nom de François III. Il se rendit à la cathédrale selon le cérémonial accoutumé, au milieu des applaudissements du peuple qui criait : « Vive le duc » et non : « Vive le dauphin ».

Ce fut le dernier couronnement avant le traité d’union. Ce prince mourut quatre ans plus tard, à l’âge de dix-huit ans. Son frère, qui régna sous le nom d’Henri II, hérita de la Bretagne, mais ne se fit pas couronner à Rennes. La Chancellerie française, désormais, mit son point d’honneur à ignorer LA PRINCIPAUTE DE BRETAGNE.




Je vous livre une citation de l’abbé CAHOUR L'Apostolat de saint Clair - Tradition Nantaise Editions de l’Imprimerie de l’Ouest - Nantes- 1883.
J'ai découvert ce livre à la Médiathèque de Nantes.


"Vers l’an 56, saint Pierre ayant ordonné évêques saint Lin, saint Clément et saint Clet, chargea spécialement saint Lin de gouverner l’Église de Rome en son absence ; et que l’an 65-66, sous le consulat de Nerva et de Vertinius, saint Pierre souffrit le martyre et eut pour successeur saint Lin, qui était déjà son coadjuteur. Ajoutons que saint Pierre resta enfermé dans la prison Mamertine avec saint Paul, neuf mois entiers. Cela étant, n’est-il pas vraisemblable que saint Clair, admis à l’intimité des Apôtres, le fut également à celle de saint Lin et que de cette familiarité serait née une communauté de vue entre l’Apôtre et son coadjuteur, et que la prison et le martyre de saint Pierre étant survenus inopinément, le second serait resté chargé d’investir définitivement saint Clair de sa mission lointaine, et lui aurait confié, comme encouragement et bénédiction, le clou, précieuse relique de leur commun maître ?

Cette mission date du premier siècle. Notre tradition s’est ainsi perpétuée sans altération essentielle jusqu’en 1782. A cette époque, dit Mgr richard, il se trouva des hommes qui, entraînés par le torrent de la nouveauté, se donnèrent mission de réformer le Propre nantais. Pour la première fois, l’antique tradition qui nous était parvenue intacte fut mise de côté, et pas un iota ne fut gardé dans les nouvelles leçons des Matines qui pût faire soupçonner l’existence de cette tradition, la gloire jusqu’alors de l’Église de Nantes."

Très beau témoignage d’un des plus grands évêques nantais, Mgr Fournier , le 1er juin 1877 devant le Pape Pie IX :

L’Église de Nantes, dont Votre Paternité daigne me confier la garde, a un grand souvenir qui est son honneur. Dès les temps apostoliques, le Pontife Suprême envoya dans nos contrées l’illustre Clair. Notre Armorique ne connaissait alors que le culte des Druides ou celui des faux dieux. Saint Clair y planta la Foi. Avec la Croix de Jésus-Christ, il apportait de Rome un des clous par lesquels saint Pierre subit son glorieux martyre. Ce clou sacré nous a attaché à saint Pierre et à ses successeurs. Nous ne nous en détacheront jamais. » Cité dans la Semaine Religieuse du diocèse de Nantes du 7 juin 1877.

Saint Clair a été inhumé à Réguiny, dans le Morbihan où son chef était exposé jusqu’à ces dernières années.

Ab. Grossin.

L'Eglise et la Maçonnerie - 1.

INTRODUCTION

« Nous infiltrerons cet endroit (le Vatican) et une fois à l’intérieur, nous y resterons. Nous l’anéantirons de par l’intérieur jusqu’à ce qu’il en reste plus qu’une coquille vide. » Adam Weishaupt.


LES « ILLUMINATI » ET L’ÉGLISE CATHOLIQUE ROMAINE : De nos jours, la grande majorité des laics sont incapables de comprendre ce qui se passe au sein de l’Église. La plupart d’entre eux ignorent l’existence et les manœuvres de la Judéo-Maçonnerie des « Illuminati » ainsi que son puissant cercle d’espions désigné sous le nom d’Organisation X. Ces laics sont plus qu’embarrassés, mais terrifiés ainsi que mort de peur à la vue des résultats toujours plus désastreux du Concile Vatican II dont la Grande Prêtresse des « Illuminati », Alice A. Bailey, avait déjà prédit, voilà cinquante ans, dans son livre « Un traité sur le feu cosmique » (1925). Ainsi, selon les dires du Cardinal Siri, l’Archevêque conservateur de Genoa, « Quarante ans au moins serons nécessaire afin de réparer les dommages fait à L’Église par quatre années du pontificat de Jean. » La prophétie d’Adam Weishaupt, publié il y a presque deux siècles, s’est réalisée au Concile Vatican II.

CONCILE VATICAN II : Mgr Antonio Romeo de la Sacré Congrégation des Rites fut largement cité par la presse comme étant celui qui « caractérisait le concile tel une sinistre comédie menée par trois milles bons à rien, dont quelque uns, portant quelques croix d’or sur leurs poitrines, ne croient même pas à la Sainte Trinité. » Qui est le responsable de cet accroissement phénoménal de théologiens et d’historiens illettrés parmi les bergers du troupeau affligé du Christ? Combien d’entre eux ne sont que de pervers, moralement et mentalement, vouant une adoration partagée entre Mammon et Priape ? S’ils ne sont pas hérétiques ou apostats, ils sont d’impitoyables sycophantes avides de publicité qui dansent au son de la mélodie gauchisante de la judéo-maçonnerie des « Illuminati », piétinants les droits de Dieu et de son Église tout en supportant les « droits » des Satanistes et de leurs marionnettes obscures et révolutionnaires.

LES « RÉFORMATEURS » - Vatican II, nous a-t-on dit, fut un Concile « réformateur », mais il n’a jamais été considéré comme une croisade pour sauver le Christ et son Église de cet abîme du matérialisme païen, mais tout comme la fameuse « Réforme » du 16ième siècle, il fût organisé, dirigé et financé par la judéo-maçonnerie des « Illuminati » dont Adam Weishaupt réorganisait au 18ième siècle pour le dernier grand assault contre la Chrétienté en minant le Vatican de l’intérieur afin d’y affaler les piliers de l’Église. Le Corps Mystique du Christ est un corps parfait composé de membres imparfaits, ainsi donc, c’est l’imparfait qui a besoin d’être réformé. Franchement, les mots du Pape Adrien VI (1522-23) s’appliquent à l’Église d’aujourd’hui : « La Sainte Écriture nous montre abondamment et clairement que les péchés du peuple ont leur origine dans ceux du clergé », et les péchés de celui-ci dans ceux des évêques, et les péchés de ces derniers dans ceux de la Curie dont le Pape est à la tête « Il n’est pas surprenant que cette maladie s’est étendue depuis la tête jusqu’aux membres, du Pape aux prélats », ainsi, « Nous savons seulement trop bien, combien de chose abominable se sont passées dans la Curie, abus dans le domaine spirituel, infraction des commandements divins », etc., et de conclure, « Nous mettrons tout notre zèle à améliorer la Curie Romaine d’où probablement le mal est venu, de sortes que la maladie qui apparut ici-même puisse être guérie de par ici-même .»

L’Organisation X : Le scandale de Montesi qui ébranla l’Italie en 1954 fut une démonstration typique du sinistre pouvoir de cette conspiration internationale dirigée par la judéo-maçonnerie des « Illuminati » au moyen de cette Organisation X dont les tentacules atteignit les plus hauts offices du Vatican, tout comme le révéla la lettre de Maria Caglio adressée au Pape Pie XII. C’était au courant de cette même année (1954) que Pie XII exila Mgr Jean-Baptiste Montini à Milan d’où il reviendrait en juin 1963 afin de siéger en tant que Pape (Paul VI). Cette même force X fut derrière le scandale Profumo qui avait fait tomber le gouvernement conservateur en Angleterre, ainsi que le scandale « Baker » de la première administration Johnson qui avait succédé au Président Lincoln un siècle auparavant, tout comme le scandale « Baker » qui ébranla la seconde administration Johnson qui avait succédé au dernier Président Kennedy. Ce puissant bras de la conspiration internationale, voulant l’esclavage de l’âme, l’esprit et le corps de l’humanité, contrôle le trafique mondial de la drogue, la prostitution, l’homosexualité, les sociétés Satanique et leurs cultes des messes noires, meurtre rituel, assassinat politique ainsi que tout activité révolutionnaire voué à la destruction de l’Église et de la société chrétienne afin d’y élever sur les ruines de celles-ci un État Mondial Théocratique dominé par le tant attendu Messie des Juifs qui n’est autre que l’Antechrist prophétisé dans les Saintes Écritures.
Reynolds Packard, correspondant spécial du « THE NEWS », reporta de Rome en cette date limite du 6/60/64 :

« Le Pape Pie XII fut profondément bouleversé suite à la découverte par la police d’un cercle aristocratique de trafiquants de drogue qui aurait également célébré des messes noires orgiaques… »

Le Cardinal Gennary Granito Pignatelli di Belmonte est également lié à la famille Pignatelli…
Cet homme seulement, étant incorruptible, aurait été capable de neutraliser le fameux veto imposé par l’Empereur d’Autriche contre le Cardinal Rampolla durant le conclave qui avait élu Pie X.


Note : l’écrivain français ci-nommé, Louis Ferdinand Destouches affirme dans son livre, L’ÉCOLE DES CADAVRES (Paris 1938), que « rien n’est plus juif que le pape actuel (Pie XI) dont le vrai nom est Isaac Ratisch. Le Vatican est un guetto. Le sécrétaire d’état, Pacelli, est autant juif qu’il est près d’être Pape ». À notre connaissance, les affirmations de Destouches n’ont jamais été contredites. Benoit XV est également réputé être un juif marrane. Son véritable nom « Della Chiesa » trahit son ascendance Marrane.


Peyrefitte poursuit: « Il est certain que s’il eu été motivé par quelques motivations personnelles, il n’aurait eu qu’à voter pour lui-même, ainsi, l’Église aurait eu un Cardinal Granito di Belmonte au nombre de ses Papes ». Le PASTEUR ANGELICUS savait parfaitement bien qui il avait à remercier pour ce titre, mais ce n’était pas non sans gratitude seulement qu’il lui aurait rien refusé….
…Bien avant qu’il devienne doyen en éliminant ses compétiteurs, il s’était distingué en avec un ou deux coups intéressants. Un professeur l’ayant contrarié étant étudiant, un supérieur l’ayant croisé quand il était séminariste, une abbesse l’ayant calomnié à l’époque où il fut un attaché, un attaché qui l’avait trahit du temps qu’il était nonce, un archevêque qui avait critiqué sa consécration à titre d’archevêque, et deux cardinaux ayant interdit qu’il soit fait cardinal, tous moururent l’année même…

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…Il a été dit que même le Pape ne recevait jamais le Cardinal Granito di Belmonte sans tenir un coupe lettre à la main…
…il prenait refuge au Vatican d’où, étant en sol sacré, il était capable de tenir plus fermement en main les forces occultes. Il mourut presque centenaire, laissant derrière lui une lignée de catastrophes et de cadavres.

C’était Benoît XV qui, comme il avait fait avec Achille Ratti et Eugenio Pacelli, posa le pied d’Angelo Roncalli sur le premier échelon qui lui permettrait d’accéder au Siège de Pierre…
Benoît XV fut une créature du Cardinal Mariano Rampolla del Tindaro…
Le Cardinal Della Volpe adressa… … « Nous avons comme Pape le plus éminent et révéré seigneur, le Cardinal Della Chiesa qui a choisi le nom de Benoît XV »… « Il est celui que Rampolla nous a obtenu par son intercession auprès de Dieu »…

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Cardinal Puszyna, Archevêque de Cracovie, voyant que le Cardinal Rampolla, sécrétaire d’état sous Léon XIII, avait presque suffisamment reçu le nombre de votes, se dressa et avertit ses Cardinaux que s’ils élisaient Rampolla, il déclencherait un veto comme il en avait reçu les instructions par Franz Josef, Empereur d’Autriche…

Le 4 août 1903, Giuseppe Sarto, le Cardinal Patriarche de Venise, fût élu. Il choisit comme nom Pie X…

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Rampolla avait plusieurs amis loyaux… particulièrement dans le nord de l’Italie qui, depuis les premières années de l’Église, était une forteresse de juifs marranes…
Le mot « marrane »… vient du mot espagnol qui signifie « cochon »…
Belmonte (belle montagne)….Montini (petite montagne)… Dans son journal, Giorgio Montini, père du pape régnant (Paul VI), se faisait le champion de la cause du Cardinal Rampolla en décriant l’arrogante influence de l’Empereur Autrichien …

Quand Oscar Straus, le « Barney Baruch » du gouvernement juif invisible qui domina les Etats-Unis durant l’administration démocrate et républicaine des présidents : Cleveland, Mckinley, T.R. Roosevelt, et Taft, visita le maire de la ville de Rome, Ernesto Nathan, un descendant des Rothchild de Francfort, et son collaborateur, le juif Mazzini, chef politique de la judéo-maçonnerie internationale, une visite fut organisée au « palais résidentiel du Cardinal Rampolla »…

…l’Italie, déjà la forteresse de la foi catholique, est aujourd’hui la nation païenne adorant férocement le diable et est l’endroit, à l’extérieur de l’Union Soviétique, où le parti communiste a le plus d’adhérants…

« De toute façon, Roncalli ne savait pas encore que le Cardinal Rampolla fut un ami intime de Mgr Radini-Tedeschi qui était, à cette époque, au secrétariat d’état » (comme Ministre de la propagande sous Rampolla)…

(Rampolla) N’avait-il pas été un instrument du juif Bombello ? Il (Franz Joseph) avait été bien informé au sujet de son rôle de « pape » du « ordo templi orientis » luciférien, le nom officiel de la Grande Fraternité Blanche qui constitue le Super Rite de l’Ancien Ordre du Temple Oriental…

Ce n’est pas une coïncidence que le concile Vatican II, convoqué par les judéo-maçons qui avaient infiltrés le Vatican depuis le règne de Rampolla sous le Pontificat de Léon XIII, était surnommé le « Disciplina Arcani » (Disciple du Secret)…

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…Mgr Jouin… qui avait obtenu la preuve irrécusable du rôle de Rampolla comme chef de O.T.O.. Ses multiples tentatives d’amener cette évidence à l’attention du Saint-Siège furent empêchées par les agents de Rampolla. Désespéré, il se tourna vers l’ambassadeur d’Autriche à Paris, l’implorant de sonner Sa Majesté de communiquer l’information au Pape Léon XIII par voix diplomatique afin d’y exposer l’apostasie de Rampolla et d’empêcher que des Satanistes lui succèdent comme Vicaire de l’Église du Christ. Cinq années après la mort de Rampolla, l’ÉQUINOX (Mars 1919), organe officiel de O.T.O. révélait que Rampolla fut un de leurs chefs.

Mariano Rampolla del Tindaro naquit d’une famille aisée d’origine marrane
le 17 août, 1843, à Poluzzi en Sicile. Il était de sept ans plus vieux que son ami et collaborateur, le Napolitain « iettatore » (œil démoniaque), Cardinal Pignatelli di Belmonte. Poluzzi était un ancien centre de l’occultisme bien avant que St-Paul y mettait le pied sur la plage près du Temple de Mercure…

Mais, Rampolla « avait ce que les italiens appellent le TERRIBILITA, un trait psychologique qui inspirait spontanément la méfiance »…

Ces deux Satanistes (Rampolla et Pignatelli), possédant le pouvoir occulte des forces infernales, envahissaient le Vatican, Rampolla durant le règne d’un Pie IX agé quand le Cardinal Pecci était à la tête du Secrétariat d’État, et Pignatelli durant le pontificat de Léon XIII.

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Ugo Montagna, un Sicilien qui avait joué un rôle de « leadership » dans le scandale Montesi qui frappa l’Italie et ébranla le Vatican au plus profond de ses fondements, avait de puissantes connections au sein de la Mafia qui atteignaient les plus hauts officiels du Vatican…

« Les Trade-Unionistes sont des cibles spéciales de la furie de la mafia. Depuis la guerre, 39 chefs trade-unionistes ont été assassinés sans qu’aucun semblant de tueur soit amené devant la justice… »

….tout comme le Pape Adrien avait l’intention de faire avant qu’il soit soudainement et mystérieusement éliminé par les agents de Médicis, la puissante mafia du 16ième siècle…

Pour appliquer les « réformes » de Vatican II, il fallait tout simplement inoculer, au patient mourrant, le virus qui avait déclenché l’épidémie…

Il est également évident que l’Église et le monde ont moins besoin de déclaration sur les « Droits de l’Homme » mais plus d’emphase sur les DROITS DU CHRIST-ROI !

QUIT EUS DEUS? Un sondage mené par L’ESPRESSO (L’EXPRESSE) 10/20/57, démontra les conclusions qui suivent. À la question : « Êtes-vous catholique pratiquant ? » seulement 13% répondirent « Oui »…

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…le manque de religiosité en Italie fait partie de la crise continuelle…

A la question de LA DOLCE VITE : ROMA, « Les Italiens croient-ils vraiment en Dieu ? » suivi trois années plus tard la « QUESTION DU PAPE : ROME EST-ELLE PLEINEMENT CATHOLIQUE ? » publié dans le régistre (1/24/65), qui soulignait le fait largement disséminant que la Cité Éternelle était spirituellement morte.

Dans son discours de Noël (Milan, 1960) le Pape Paul VI disait : « Vous êtes à la recherche de Dieu ? Vous Le trouverai dans l’homme ! »

…la fameuse « Nouvelle Liturgie » du concile Johannite qui contraignit ses ministres de tourner le dos au Christ au Tabernacle n’est seulement qu’un signe de ce temps !

Le Christ nous a jamais prévenu au sujet des grandes hérésies… Il nous a seulement prévenu au sujet de l’apostasie finale qui proclamerait que tout homme est Christ…

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Sachant que le passé du Pape Paul VI est lié indélébilement avec l’invasion du Vatican par la Judéo-Maçonnerie des Illuminati qui débuta durant le règne du Cardinal Rampolla sous le Pontificat de Léon XIII, et se poursuivit avec le règne de sa créature, le Pape Benoit XV, qui, en passant, posa le pied d’Achille Ratti (Pie XI), Eugenio Pacelli (Pie XII), et Angello Roncalli (Jean XXIII) sur le premier échelon de l’échelle papale menant au Siège de Pierre…

…sachant également que Giorgio Montini, champion des Satanistes Garibaldistes et de Rampolla, était un ami intime de Benoit XV et Pie XI…

p.15

…la « Célébration Eucharistique » maintenant appelée le « Souper du Seigneur ». Tout simplement comme les célébrations préparés par les initiés du Johannisme pour le profane et vulgaire laïcat…

« Le Temple dans lequel l’Antéchrist demandera les divines honneurs, est le Temple de Jérusalem… »
p.16

Le Johannisme des adeptes était la Kabbale des Gnostiques…

…le Christ eu un précurseur, son nom était Jean-Baptiste, donc l’Antéchrist aura également un précurseur, son nom pourrait très bien être Jean-Baptiste (Jean-Baptiste Montini ?).


Le véritable dessein du Concile Johannite (Vatican II) était d’harmoniser la science et la religion, i.e. la science Chaldéenne de la Cabale de Cain avec la doctrine de l’Église afin de rassembler les sectes Cabalistiques de l’Est et de l’Ouest…