lundi 5 avril 2010

Le pétrole abiotique.

Une théorie Russe datant de cinquante ans sur l’origine abiotique et non fossile du pétrole et du gaz remet en cause l'enseignement traditionnel. Les théories étasuniennes sur l'origine des ressources naturelles seraient, une absurdité non scientifique, qui demeure à ce jour, improuvable. Ces recherches et ces expertises si elles sont avérées et applicables bouleverseraient l’économie mondiale et changeraient les rapports de domination dans le futur.

La bonne nouvelle est que les scénarios catastrophiques voulant que l'humanité soit sur le point de manquer de pétrole sont erronés. La mauvaise nouvelle est que le prix du pétrole va continuer à augmenter. Le pic pétrolier n'est pas notre problème. La politique l'est. Les grandes pétrolières veulent maintenir le prix du pétrole élevé. Dick Cheney et ses amis sont tout aussi disposés à les aider.

Sur une base personnelle, j'ai fait des recherches sur les questions pétrolières depuis les premiers chocs pétroliers des années 70. En 2003, j'étais intrigué par quelque chose qui l'on appelle la Théorie du Pic Pétrolier. Cette théorie semblait expliquer la décision de Washington autrement inexplicable de tout risquer dans une agression militaire contre l'Irak.

Les défenseurs de la théorie du pic pétrolier, dirigés par l'ancien géologue Colin Campbell de British Petrolium et le banquier du Texas Matt Simmons, soutiennent que le monde fait face à une nouvelle crise soit, la fin de l'ère du pétrole bon marché, ou au Pic Pétrolier Mondial peut-être d'ici 2012 ou peut-être même en 2007. Les réserves de pétrole étant censément à leurs dernières gouttes. Ils ont fait ressortir la forte hausse des prix de l'essence et du pétrole de même que le déclin de la production dans la Mer du Nord, en Alaska et dans d'autres gisements de pétrole, pour prouver qu'ils avaient raison.

Selon Campbell (note 1), le fait qu'aucun nouveau gisement de taille comparable à ceux de la Mer du Nord n'a été découvert depuis la découverte desdits gisements en Mer du Nord vers la fin des années 60, en est la preuve. D'après certaines informations, il serait même parvenu à convaincre l'Agence internationale de l'énergie et le gouvernement suédois. Cependant, cela ne prouve pas qu'il ait raison.
Fossiles intellectuels ?

L'école du pic pétrolier appuie sa théorie sur les manuels occidentaux conventionnels de géologie, la plupart écrits par des géologues états-uniens ou britanniques, qui affirment que le pétrole est un « combustible fossile », un résidu ou un détritus biologique des restes fossilisés de dinosaures ou peut-être d'algues, signifiant par le fait même un produit dont l'approvisionnement prendra fin. L'origine biologique est centrale à la théorie du pic pétrolier qui est utilisée pour expliquer pourquoi le pétrole est découvert seulement dans certaines régions du monde où il s'est géologiquement emprisonné il y a des millions d'années. Cela signifierait par exemple que les restes de dinosaures morts ont commencé à être compressés et qu'au cours d'une période de 10 millions d'années, ils se seraient fossilisés et se seraient emprisonnés dans des réservoirs souterrains de peut-être 4000 à 6000 pieds (1 à 2 Kms) sous la surface de la terre. Dans des rares cas, ainsi le veut la théorie, des quantités énormes de matière biologique devraient avoir été emprisonnées dans des formations de rocs situées dans les hauts-fonds océaniques telles que dans le Golfe du Mexique, la Mer du Nord ou le Golfe de Guinée. La géologie devrait uniquement tenter de comprendre l'endroit où ces poches dans les couches géologiques, appelées des réservoirs, se trouvent à l'intérieur de bassins sédimentaires spécifiques.

Une théorie complètement différente sur la formation du pétrole est apparue en Russie au début des années 50 et elle demeure pratiquement inconnue en Occident. Elle affirme que la théorie conventionnelle états-unienne sur les origines biologiques est une absurdité non scientifique qui demeure improuvable. Ils indiquent que les géologues occidentaux ont prévu à plusieurs reprises la fin du pétrole au cours du siècle dernier, en attendant d'en trouver plus, encore plus.

Cette explication sur les origines du pétrole et du gaz n'existe pas uniquement dans la théorie. L'émergence de la Russie et auparavant de l'URSS en tant que plus grand producteur au monde de pétrole et de gaz naturel est basée sur l'application de la théorie dans la pratique. Cela a des conséquences géopolitiques de grandes envergures.

La nécessité est mère de l'invention
Dans les années 50, sous le voile du « rideau de fer », l'Union Soviétique faisait face à l'isolement de l'Occident. La guerre froide battait son plein. La Russie avait peu de pétrole pour faire tourner son économie. Trouver suffisamment de pétrole sur son propre territoire était une priorité de sécurité nationale émanant des hautes autorités.

Les scientifiques de l'Institut de physique de la terre de l'Académie russe des sciences de même que ceux de l'Institut des sciences géologiques de l'Académie ukrainienne des sciences ont commencé à mener une enquête fondamentale vers la fin des années 40 : D'où provient le pétrole ?

En 1956, le professeur Vladimir Porfir'yev a présenté leurs conclusions : « Le pétrole brut et le gaz naturel n'ont aucun relation intrinsèque avec la matière biologique près de la surface de la terre. Ce sont des matériaux primitifs qui ont jailli des profondeurs abyssales. » Les géologues soviétiques venaient de tourner la géologie orthodoxe occidentale sens dessus dessous. Ils ont nommé leur théorie sur les origines du pétrole, la théorie « abiotique » c'est-à-dire non biologique, pour la différencier de la théorie occidentale sur les origines biologiques.

S'ils avaient raison, les réserves de pétrole sur terre seraient limitées seulement par la quantité de constituants d'hydrocarbure présents dans les entrailles de la Terre au moment de sa formation. La disponibilité du pétrole dépendrait uniquement de la technologie pour forer des puits ultra profonds et pour explorer dans les régions intérieures de la terre. Ils ont également réalisé que d'anciens gisements pourraient être restaurés et pourraient continuer à produire à la manière de gisements qui se remplissent à nouveau par eux-mêmes. Ils affirment que le pétrole se forme dans les profondeurs de la terre, dans des conditions de très haute température et sous de très hautes pressions comparables à celles requises pour la formation des diamants. « Le pétrole est un matériel primitif d'origine abyssale qui est acheminé sous haute pression par l'intermédiaire d'éruptions « à froid » dans la croûte terrestre, » a déclaré Porfir'yev. Son équipe a écarté l'idée que le pétrole est un résidu biologique des restes fossiles végétal et animal et la considère comme un canular conçu pour perpétuer le mythe de l'approvisionnement limité.

Défier la géologie conventionnelle
L'approche scientifique russe et ukrainienne radicalement différente des origines du pétrole a permis à l'URSS de faire d'immenses découvertes de gaz et de pétrole dans des régions précédemment jugées peu propices à la présence de pétrole selon les théories d'exploration géologiques occidentales. La nouvelle théorie sur le pétrole a été utilisée au début des années 90, bien après la dissolution de l'URSS, pour forer du pétrole et du gaz dans une région tenue pendant plus de quarante-cinq ans pour être un bassin géologiquement stérile, le bassin Dnieper-Donets, situé entre la Russie et l'Ukraine.

Suivant leur théorie abiotique (non fossile) des origines abyssales du pétrole, les géophysiciens et les chimistes pétroliers russes et ukrainiens ont commencé par une analyse détaillée du passé tectonique et de la structure géologique du sous-sol cristallin du bassin de Dnieper-Donets. Après des analyses tectoniques et des analyses de la structure profonde du secteur, ils ont fait des investigations géophysiques et géochimiques.

Un total de soixante et un puits a été foré, dont trente sept étaient commercialement productifs, représentant ainsi un taux extrêmement impressionnant de succès d'exploration de près de 60%. La taille du champ découvert est comparable au North Slope en Alaska. En revanche, le forage sauvage des États-Unis a été considéré un succès avec un taux de réussite de 10%. Neuf des dix puits sont pour ainsi dire « des trous secs. »

L'expertise géophysique russe permettant de trouver du pétrole et du gaz a été hermétiquement enveloppée dans le traditionnel voile soviétique de la sécurité d'état pendant l'ère de guerre froide et elle est demeurée en grande partie inconnue des géophysiciens occidentaux qui ont continué à enseigner les origines fossiles et par conséquent, les sévères limites physiques du pétrole. Lentement elle commence à naître auprès de quelques stratèges à l'intérieur et autour du Pentagone bien après la guerre contre l'Irak de 2003, à l'effet que les géophysiciens russes pourraient être « quelque chose » d'une importance stratégique majeure.

Si la Russie avait le savoir-faire scientifique et que les milieux géologiques occidentaux ne le possédaient pas, la Russie aurait alors en mains un atout stratégique aux conséquences géopolitiques majeures. Il n'y aurait rien d'étonnant à ce que Washington veuille ériger un « mur d'acier » comportant un réseau de bases militaires et de boucliers antimissile autour de la Russie, afin de couper ses liens portuaires et ses oléoducs destinés à alimenter l'Europe de l'ouest, la Chine et le reste de l'Eurasie. Le pire cauchemar de Halford Mackinder, c'est-à-dire le développement d'une coopération suite à la convergence des intérêts mutuels des principaux états d'Eurasie, soutenus par la nécessité et le besoin en pétrole pour maintenir la croissance économique, se réaliserait. Ironiquement, c'était ce [motif] flagrant pour les États-Unis de s'emparer de la vaste richesse de pétrole de l'Irak et éventuellement de l'Iran, qui catalyse cette coopération plus étroite entre les ennemis eurasiens traditionnels, la Chine et la Russie, et qui catalyse une plus grande prise de conscience de la part de l'Europe de l'Ouest que leurs options s'amenuisent.

Marion King Hubbert, le King de la théorie du pic pétrolier
La théorie du pic pétrolier prend ses assises sur un document publié en 1956 par feu Marion King Hubbert, un géologue du Texas travaillant pour la société Shell. Il a affirmé que la production des puits de pétrole est semblable à la courbe d'une cloche et une fois que le « pic » est atteint le déclin inévitable suit. Il a prévu que la production de pétrole aux États-Unis atteindrait son pic en 1970. En homme modeste, il a nommé la courbe de production qu'il a inventée, la courbe de Hubbert, et son pic, le Pic de Hubbert. Lorsque le rendement de l'extraction de pétrole aux États-Unis a commencé à diminuer autour de 1970, Hubbert a gagné une certaine renommée.

Le seul problème est que le pic ne dépendait pas de l'épuisement de la ressource dans les gisements de pétrole des États-Unis. Il y a eu un « pic » parce que Shell, Mobil, Texaco et les autres associés de Saudi Aramco ont inondé le marché des États-Unis avec des importations du Moyen-Orient très bon marché, exonérées de tarifs douaniers, à des prix si bas que plusieurs producteurs en sol US, de la Californie et du Texas, ne pouvaient plus concurrencer et ils ont été forcés de fermer leurs puits.

Le succès du Vietnam
Tandis que les multinationales pétrolières états-uniennes étaient occupées à contrôler les grands champs facilement accessibles de l'Arabie Saoudite, du Koweït, de l'Iran et des autres secteurs de pétrole bon marché et abondants au cours des années 60, les Russes s'occupaient à tester leur théorie abiotique (non fossile). Ils ont commencé à forer dans une région de la Sibérie considérée stérile. À cet endroit, ils ont développé onze gisements majeurs de pétrole et un champ géant basés sur leurs évaluations géologiques abyssales et « abiotiques ». Ils ont foré dans la roche cristalline du sous-sol et ils ont découvert de l'or noir à une échelle comparable à la North Slope en l'Alaska.

Ils ont par la suite été au Vietnam dans les années 80 et ils ont offert de financer les coûts de forage pour démontrer que leur nouvelle théorie géologique fonctionnait. Le gisement de pétrole du Tigre Blanc au Vietnam foré en mer par la société russe Petrosov dans la roche de basalte à environ 17 000 pieds de profondeur (quelque 5 kilomètres sous terre) permet l'extraction de 6 000 barils de pétrole par jour pour alimenter l'économie affamée d'énergie du Vietnam. En URSS, les experts géologues russes abiotiques ont perfectionné leurs connaissances et l'URSS en est devenue le plus grand producteur de pétrole au monde vers le milieu des années 80. Peu en Occident ont compris pourquoi ou ont pris la peine de se le demander.

Le Dr J.F. Kenney est l'un des rares géophysiciens occidentaux a avoir enseigné et a avoir travaillé en Russie, étudiant sous Vladilen Krayushkin, celui-la même qui a développé l'énorme bassin de Dnieper-Donets. Kenney m'a dit dans une récente entrevue que « d'avoir produit la quantité de pétrole que le seul champ de Ghawar (en Arabie Saoudite) a produite jusqu'à aujourd'hui, aurait nécessité un cube de détritus fossilisé de dinosaures, en supposant une efficience de transformation à 100%, mesurant 19 miles de profondeur, de largeur et en hauteur. (Soit environ 30 Kms en hauteur en largeur et en profondeur) » En bref, une absurdité.

Les géologues occidentaux ne se donnent pas la peine de présenter la preuve scientifique des origines fossiles. Ils l'affirment simplement comme une sainte vérité. Les Russes ont produit des volumes de documents scientifiques, la plupart en russe. Les journaux occidentaux dominants n'ont aucun intérêt à publier une telle vision révolutionnaire. Des carrières et des professions universitaires entières sont après tous en jeu.

Fermer la porte
L'arrestation en 2003 du russe Mikhail Khodorkovsky, de la société pétrolière Yukos Oil, a eu lieu juste avant qu'il ne puisse vendre une part majeure de Yukos Oil à ExxonMobil à la suite d'un entretien privé que Khodorkovsky a eu avec Dick Cheney. En obtenant cette participation dans Yukos Oil, Exxon aurait eu le contrôle du plus grand ensemble de ressources au monde de géologues et d'ingénieurs qualifiés dans les techniques abiotiques de forage en profondeur.

Depuis 2003, le nombre de scientifiques russes qui partageaient leurs connaissances a nettement diminué. Des offres au début des années 90 pour partager leurs connaissances avec les États-Unis et d'autres géophysiciens du pétrole ont été froidement rejetées selon des géophysiciens états-uniens impliqués.

Alors pourquoi une guerre à haut risque pour contrôler l'Irak? Depuis maintenant un siècle que les grandes sociétés pétrolières US et leurs alliées des pays occidentaux contrôlent le pétrole mondial par l'intermédiaire du contrôle de l'Arabie Saoudite, du Koweït et du Nigeria. Aujourd'hui, en voyant les gisements géants de pétrole se tarir, les sociétés perçoivent les gisements de pétrole contrôlés par les gouvernements de l'Irak et de l'Iran comme la plus grande réserve de pétrole bon marché et facile [à forer] qui subsiste encore à ce jour. Avec la demande énorme en pétrole de la Chine et maintenant de l'Inde, il devient un impératif géopolitique pour les États-Unis de prendre directement le contrôle militaire de ces réserves au Moyen-Orient le plus rapidement possible. Le vice-président Dick Cheney est arrivé à son poste actuel via Halliburton Corporation, la plus grande société au monde de services géophysique dans le domaine pétrolier. La seule menace potentielle à ce contrôle du pétrole par les États-Unis s'avère justement se trouver à l'intérieur de la Russie et avec les géantes sociétés russes maintenant contrôlées par l'État. Hum!

Selon Kenney, les géophysiciens russes ont utilisé les théories du brillant scientifique allemand Alfred Wegener au moins 30 ans avant que les géologues occidentaux aient « découvert » Wegener dans les années 60. En 1915, Wegener a publié la théorie novatrice, « La genèse des Continents et des Océans », qui suggère qu'il y a plus de 200 millions d'années, il existait un super-continent unique « La Pangée » et qu'il a été séparé dans la forme actuelle des continents par ce qu'il a appelé « La dérive des continents. »

Jusqu'aux années 60, les présumés scientifiques des États-Unis tels que le Dr Frank Press, alors conseiller en science de la Maison Blanche, faisait référence à Wegener comme étant un « fou. » Des géologues à la fin des années 60 ont été forcés de ravaler leurs propos alors que Wegener offrait la seule explication qui leur a permis de découvrir les vastes ressources pétrolières de la Mer du Nord. Peut-être que dans quelques décennies, les géologues occidentaux repenseront leur mythologie sur les origines fossiles et réaliseront ce que les Russes connaissent depuis les années 50. Entre-temps, Moscou possède un atout énergétique majeur.

F. William Engdahl – diatala.org




Note :
Alors, la théorie du pétrole abiotique, c'est quoi ?

C'est la théorie selon laquelle le pétrole n'a pas été formé à partir d'arbres, autres plantes et animaux enfouis soudainement sous des sédiments, mais a été formé à partir du carbone contenu dans le manteau terrestre, entre 100 et 300 km.
C'est une théorie qui a été construite essentiellement par les scientifiques russes, à partir des années 50. En Russie, c'était et c'est encore la théorie officielle.

Quelles sont les conséquences de cette théorie ?

Déjà, ça signifie que, dans la mesure où il y a des quantités gigantesques de carbone dans le manteau terrestre, il y a énormément plus de pétrole que ce qu'on nous raconte. Probablement, pour des dizaines de milliers d'années, si ce n'est des centaines de milliers d'années.

Ca signifie également qu'il y en a dans beaucoup plus d'endroits qu'actuellement. Et dans presque tous les terrains possibles (pas seulement les terrains sédimentaires). Bref, il y a en a presque partout sur terre.

Et ça veut dire également que les gisements se reconstituent au cours du temps. C'est effectivement ce qu'on a constaté sur certaines gisements dont la production avait baissé, puis qui s'est mise à augmenter.

Ce qui rend la théorie abiotique convaincante

1) On a trouvé du pétrole là où selon la théorie officielle on n'aurait pas du en trouver
2) On a trouvé du pétrole à des profondeurs où il ne devrait pas y avoir de pétrole
3) Des puits de pétrole produisent à nouveau plus alors que leur production baissait
4) Le fait que le production soit biotique contreviendrait à la deuxième loi de la thermodynamique
5) Autres éléments rendant la théorie biotique non convaincante.


1er argument du pétrole abiotique
Le fait qu'on a trouvé du pétrole sur des types de terrains où on aurait pas du en trouver.

Selon la théorie officielle, le pétrole a été créé à partir des forets du carbonifère. Plusieurs fois de suite, des sédiments ont recouvert le même endroit. Et à chaque fois, une foret a repoussé avant d'être recouverte à son tour par une couche de sédiments. Donc, pour trouver du pétrole, il faut chercher dans des terrains sédimentaires. Impossible de trouver du pétrole dans des terrains avec une roche cristalline, puisque le phénomène de recouvrement n'aurait pas pu se faire.
Seulement le problème, c'est que justement, on a trouvé du pétrole dans des terrains avec roche cristalline. Du coup, ça confirme la théorie du pétrole abiotique et invalide la théorie officielle.
C'est le cas en Russie. Dans le secteur de la mer Caspienne, il y a plus de 80 champs de pétrole et de gaz qui produisent à partir de roches cristallines. Dans l'ouest de la Sibérie, sur 90 champs, il y en a 80 qui produisent en partie ou complètement à partir de la roche cristalline. Idem dans le flanc nord du bassin du Dniepr-Donets, où 11 champs majeur et 1 champs géants produisent à partir d'une base de roches cristallines.
L'argument des partisans du pétrole biotique, pour répondre à ces faits, c'est que le pétrole aurait migré des zones sédimentaires vers la roche cristalline à la suite de mouvements de terrain et via des failles dans la roche cristalline (qui sinon est imperméable).

Le problème, c'est que normalement, le pétrole va vers l'endroit où il y a le moins de pression. Et là, au contraire, il serait allé vers des endroits où il y aurait plus de pression. Par ailleurs, les zones cristallines en question sont parfois éloignées de plus de 20 km de la zone sédimentaire.

2ème argument du pétrole abiotique


On a trouvé du pétrole à des profondeurs où il n'y aurait pas dû y avoir du pétrole.

Selon les partisans de la théorie officielle (en occident) du pétrole, vu que le pétrole est formé à partir des plantes ensevelies soudainement sous une couche de sédiments (au carbonifère), forcément, le pétrole ne peut pas se trouver à des profondeurs gigantesques. Il n'y a jamais eu de profondeur maximum de décrétée (ce qui montre que la construction de cette théorie est assez légère). Mais à priori, ça ne doit pas dépasser 2 ou 3 km.
Le partisans de la théorie du pétrole abiotique, évidement, pensent le contraire. Comme le pétrole vient des profondeurs de la terre, on doit en trouver à des profondeurs très importantes, bien plus importantes que ce qu'auraient supposé les partisans du pétrole biotique.

Et effectivement, là encore, les partisans du pétrole abiotique sont ceux qui ont eu raison. On a trouvé du pétrole à des profondeurs de plus de 5 km. Beaucoup trop profondément pour provenir de forets du carbonifère.

3ème argument du pétrole abiotique

Des puits de pétrole produisent à nouveau plus alors que leur production baissait.

Si les partisans du pétrole abiotique ont raison, alors, les gisements peuvent se remplir à nouveau par en bas (grace au pétrole qui vient des profondeurs). Tandis qu'avec la théorie du pétrole biotique, des phénomènes de ce genre ne doivent pas se produire. Ils peuvent événtuellement se re-remplir, mais par les cotés, pas par en bas.
Or, à nouveau, l'expérience sembe donner raison aux partisans du pétrole abiotique. Il y a des champs qui se sont remplis par en bas.
C'est notament le cas pour le gisement off-shore d'Eugène Island 330 dans le Golf du Mexique (dans la zone US, à environ 150 km de la cote de Louisiane). Au début des années 70, le gisement produisait dans les 15.000 barils par jour. En 1989, la production avait diminué à 4.000 barils/jour. Et tout d'un coup, la production est revenue à 13.000 barils/jour. Du coup, l'estimation des réserves du gisement sont passées de 60 millions de barils à 400 millions. Enfin, il semblerait que l'age du pétrole pompé après l'augmentation de la production soit différent de celui pompé avant.
Evidemment, le cas d'Eugène Island est particulier par son ampleur. Ce qui a permis de voir clairement qu'il y avait remplissage. Peut-être que d'autres champs se remplissent, mais que comme ils le font plus lentement, ça ne permet pas de se rendre compte du remplissage.
Le problème, avec la théorie classique, c'est que le champs ne pourrait être rempli que sur les cotés. Seulement, si un champs est exploité sur une vaste surface, ça signifierai qu'il y a un autre champs à coté qui n'a pas été exploité. Et plus le champs est large, plus la probabilité de remplissage par les cotés est faible. Par ailleurs, si ça se remplit par les cotés, alors, on devrait forer sur les cotés pour voir s'il y a un nouveau champs.

Toutefois, il convient à mon avis d'être prudent sur ce qui s'est passé à Eugène Island. En effet, il est bien possible (j'en parlerais plus plus tard) que les Américains trichent sur leurs capacités de production réelles. Donc, il est possible que ce qui s'est passé à Eugène Island n'ait pas grand chose à voir avec un augmentation de la production inattendue. Néanmoins, le coté assez soudain de la chose laisse à penser que ce n'est pas un augmentation voulue de la production.

4ème argument du pétrole abiotique

C'est un des arguments les plus forts. Mais aussi un des plus techniques.

Selon les théoriciens du pétrole abiotique spécialisés en chimie, le pétrole ne peut pas venir des plantes qui se seraient transformées en pétrole parce que ça violerait la seconde loi de la thermodynamique. Aux conditions de pression et de température présentes là ou est sensé s'être formé le pétrole selon la théorie ayant court en occident (entre 500 m et environ 4 km sous la surface terrestre), les plantes ne peuvent tout simplement pas se transformer de façon spontanée en pétrole. Le mieux qu'elles puissent faire, c'est se transformer en méthane. Mais elles ne peuvent pas se transformer en hydrocarbures plus lourds. C'est un fait connu des physiciens, chimistes, ingénieurs chimistes, ingénieurs en mécanique et thermodynamiciens depuis la fin du 19ème siècle.

Il est évident que ce seul argument invalide toute la théorie du pétrole biotique.
Voir le site de gasresources pour plus de détail : http://www.gasresources.net/

Autres arguments : le charbon est d'origine abiotique

Le fait que le charbon soit d'origine abiotique renforcerait évidemment considérablement l'idée que le pétrole l'est aussi. Si le charbon est abiotique, alors, le pétrole a toutes les chances de l'être.
Selon la théorie officielle, le charbon a été formé à partir de la lente transformation de conifères provenant du Carbonifère et du Paléogène. Ces conifères ont été ensevelis soudainement sous une couche de sédiments. Puis, d'autre conifères ont poussé sur cette couche de sédiments avant d'être eux même ensevelis sous une autre couche de sédiments. Etc... Or, il y a des nombreuses choses qui ne vont pas avec la théorie officielle de la formation du charbon.
Si le charbon était formé à partir des grands conifères du Carbonifère (vers -300 millions d'années), mais également des arbres du Paléogène (vers -60 millions d'années) (très bizarrement, il n'y aurait eu aucune formation de charbon entre disons -250 millions d'années et -60 millions d'années, selon les théories en vigueur), il devrait y avoir des tonnes de fossiles de reptiles, d'amphibiens, d'insectes, de dinosaures dans le fond des mines. Les mines de charbons devraient donc être de vrais eldorados pour les paléontologues.
Les conifères étant la source principale de l'ambre, il devrait également y avoir de l'ambre en quantités énormes. Ca devrait faire des centaines d'années qu'on chercherait l'ambre prioritairement à ces endroits.
Et puis, vu que le processus de transformation en charbon est proche du processus de fossilisation, les arbres et les fougères devraient avoir conservé leur forme dans les mines. On devrait avoir plein de charbon sous forme d'arbre, ou avec des tas d'inclusions ayant la forme de fougère. Donc, idem, les paléontologues devraient spécifiquement chercher dans les mines pour trouver des espèces végétales du carbonifère et du paléogène.

Mais non, rien de tout ça. On trouve quelques fossiles, mais rarement, donc difficilement, et essentiellement près de la surface. Donc, les mines de charbon ne sont pas du tout un eldorado pour les paléontologues. De même, jusqu'à nouvel ordre, les mines ne sont par réputées pour contenir de l'ambre en quantités énormes (ni même en quantité tout court). Et le charbon n'a pas conservé les formes des arbres et des fougères. La théorie biotique du charbon ne colle vraiment pas avec ces faits. Le charbon est donc clairement d'origine abiotique.

Thomas Gold, qui, bien que plagiaire des russes (qui sont les vrais fondateurs de la théorie du pétrole abiotique), semble, cette fois, avoir pondu une idée originale (deux en fait), aurait comme théorie que 1) le charbon serait du pétrole (abiotique évidemment) qui se serait transformé en charbon au court du temps ; 2) que les fossiles qu'on peut trouver dans le charbon seraient donc en fait des animaux ou objets qui auraient coulé dans d'anciennes nappes de pétrole affleurant à la surface.

Ca expliquerait assez bien ce qu'on observe. Très faible présence de fossiles dans les mines de charbon, mais présence quand même. Présence des fossiles à faible profondeur. Pas d'ambre. Pas de conservation de la forme des arbres et des fougères.

Autre argument du pétrole abiotique : le charbon abiotique 2

Un autre élément allant à l'encontre de l'idée que le charbon est d'origine biotique.
Dans le bois, il y a très peu de soufre. Dans le charbon de bois, dans lequel les éléments sont plus concentrés, il y a dans les 0,03 % de soufre. Donc, il doit y en avoir encore moins dans le bois (qui contient beaucoup plus d'eau).
Mais, dans la lignite, il y a entre 2 et 5 % de soufre, soit dans les 100 fois plus de soufre que le charbon de bois. D'où vient tout ce soufre si la lignite a été formée à partir de bois qui en contient moins de 0,03 % ?
Par contre, le pétrole, lui, contient entre 0,5 et 2 % de soufre (le taux de 0,5 % étant loin de représenter la majorité du pétrole). Donc, si le charbon a été formé à partir de pétrole, le taux de soufre entre 2 et 5 % s'explique beaucoup mieux.
D'où vient la théorie du pétrole abiotique ?



En fait très tôt, des scientifiques ont douté de l'origine biologique du pétrole.

Celui qui a émis le premier l'hypothèse que le pétrole venait de la décomposition des plantes et des animaux était un scientifique russe qui vivait au 18ème siècle. C'est en 1757 que Mikhailo V. Lomonosov a émis l'hypothèse que le pétrole était formé à partir de détritus biologiques.

Mais rapidement, d'autres scientifiques on rejeté cette hypothèse. Les premiers à le faire ont été le chimiste français Louis Joseph Gay-Lussac et le naturaliste et géologue allemand Alexander Von Humbolt, au début de 19ème siècle. Tous les deux ont émis l'idée que le pétrole n'a rien à voir avec de la matière biologique se décomposant près de la surface de la terre mais que c'est une substance abiotique venant des grandes profondeurs.

Puis, ce fut le chimiste français Marcellin Berthelot qui, à son tour, a remis en cause l'hypothèse du pétrole biotique. Celui-ci mena des expériences en 1859 conduisant à penser que la génération de pétrole n'a rien à voir avec un processus biologique. Il produisit la suite de n-alkanes et montra clairement que ceux-ci étaient générés en l'absence totale de toute molécule ou processus biologiques. Les recherches de Berthelot furent plus tard continuées et raffinées par d'autres scientifiques comme Biasson et Sokolov. Tous ont constaté des phénomènes similaires et ont conclu de la même façon que le pétrole n'avait aucun rapport avec la matière biologique.

Durant le dernier quart du 19ème siècle, le chimiste russe Dimitri Mendeleev examina et rejeta lui aussi les hypothèses de Lomonosov. A la différence de Berthelot qui n'avait pas fait de suggestions sur d'où venait du pétrole et comment il avait été formé, Mendeleev affirma clairement que le pétrole est un matériel primordial qui vient des profondeurs. Il émit également l'hypothèse de l'existence de failles profondes permettant au pétrole de voyager des profondeurs vers la surface.

Mais c'est surtout peu après la fin de la deuxième guerre mondiale, en Russie, que la science du pétrole abiotique s'est développée. Le gouvernement russe de l'époque avait pris conscience que le pétrole était une ressource fondamentale. En 1947, la Russie avait des réserves de pétroles très limitées. Ses ressources les plus importantes étaient les champs se trouvant près de la ville de Baku, dans la région de la péninsule d'Abseron (désormais en Azerbaijan). A cette époque, les champs près de Baku étaient considérés comme étant en déplétion et près de l'épuisement. En 1947, après avoir été forcé de se retirer des régions nord de l'Iran, l'URSS s'est rendu compte que les américains, les français et les anglais ne les autoriseraient pas à opérer au Moyen-Orient, ni en Afrique, ni en Indonésie, ni en Birmanie, ni en Malaisie, ni en Asie, pas plus qu'en Amérique latine. Bref, nul part. Le gouvernement soviétique était donc obligé de trouver des réserves sur son propre sol.

Du coup, il initia un programme du genre "Projet Manthattan" dans lequel la priorité la plus haute fut donnée à l'étude de tous les aspects du pétrole : ses origines, comment les réserves sont générées, et bien sur, les stratégies les meilleures pour l'exploration pétrolière. Bénéficiant à l'époque d'un excellent système d'éducation bati à partir de la révolution de 1917, l'URSS pût élaborer une science du pétrole en 5 ans.

En 1951, la première théorie Russo/ukrainienne de l'origine abiotique du pétrole était énoncée par Nikolai A. Kudryavtsev au congrès de toutes les unions sur la géologie du pétrole. Il y analysa l'hypothèse du pétrole biotique et en montra les défauts. Il fut rapidement rejoint par de nombreux autres géologues Russes et Ukrainiens, parmi lesquels, les premiers furent P. N. Kropotkin, K. A. Shakhvarstova, G. N. Dolenko, V. F. Linetskii, V. B. Porfir'yev, et K. A. Anikiev.

Durant les dix premières années de son existence, la théorie moderne du pétrole abiotique fut sujet à des grandes discussions et controverses. Entre 1951 et 1965, grace au leadership de Kudryavtsev et de Porfir'yev, un nombre croissant de géologues ont publié des articles démontrant les failles et les incohérences inhérentes à la vieille hypothèse du pétrole biotique. A la fin de cette décade, l'inconsistence de la théorie biotique avait été complètement démontrée, l'hypothèse de Lomonosov discréditée et la nouvelle théorie fermement établie.

Donc, la théorie du pétrole abiotique n'est pas le fait de quelques farfelus, mais de nombreux scientifiques établis et reconnus. C'est au contraire la théorie du pétrole biotique qui elle, n'a jamais été vérifiée sérieusement.
Réserves : du pétrole pour 100.000 ans ?


A combien peut-on estimer la quantité de pétrole récupérable ?

Evidemment, il est impossible de faire des estimations précises, vu qu'on ne connait pas la proportion exacte de carbone dans le manteau et qu'on ne sait pas exactement le pourcentage de pétrole du manteau qu'on pourrait récupérer. On en est réduit à des conjectures.

Ce qui est sûr, c'est qu'il y a au très grand minimum 10 fois plus de pétrole récupérable qu'on le pense (on estime officiellement les réserves à environ 150 milliards de tonnes. Donc, environ 50 ans de la consommation annuelle présente de 3 milliards de tonnes). Donc, on doit avoir du pétrole au minimum pour 400 ou 500 ans. Et probablement autant de gaz.

Déjà, pour estimer la quantité de pétrole présente dans le manteau, on peut se baser sur la quantité de carbone que contient ce dernier. La terre fait 6000 milliards de milliards de tonnes. Si le carbone ne représente qu'entre 1 % et 5 % de cette masse, ça fait déjà entre 60 et 300 milliards de milliards de tonnes de carbone. Si 10 % de ce carbone est présent dans le manteau sous la forme d'hydrocarbure, ça fait entre 6 et 30 milliards de milliards de tonnes d'hydrocarbures (gaz, mais probablement surtout pétrole). Si on peut récupérer ne serait-ce que 10 % de ces hydrocarbures, ça ferait entre 600 millions de milliards et 3 milliard de milliards de tonnes de pétrole récupérables. Bref, on aurait du pétrole pour entre 200 millions d'années et 1 milliards d'années. Si c'est 1 % de récupérable, ça fait entre 20 millions et 100 millions d'années. Si le carbone ne représente que 0,3 % de la masse de la terre, comme pour soleil, alors, on aurait pour 6 millions d'années de consommation.

On peut aussi faire des estimations par rapport à la quantité de charbon estimée officiellement. On estime offciellement les réserves de charbon à 10.000 milliards de tonnes (dont 9.000 non récupérables, mais ce n'est pas important ici).

Déjà, si le charbon est d'origine abiotique, on peut penser qu'il y en a sans problème 10 fois plus que les estimations officielles (pas forcément récupérable) : soit 100.000 milliards de tonnes.

Dans la mesure où le charbon est une trace du pétrole qui serait arrivé à proximité de la surface, il est clair qu'il y a beaucoup plus de pétrole que de charbon. Donc, on peut estimer sans aucun problème la quantité de pétrole dans le manteau à minimum 1000 fois plus, donc 100 millions de milliards de tonnes. Bref, il y a dans le manteau au moins 600.000 fois plus de pétrole que l'estimation faite officiellement. Si on peut en récupérer au moins 10 %, ça fait 3 millions d'années de consommation au rythme actuel. Si c'est 1 % de récupérable, ça fait 300 mille ans de consommation.

Bref, ce n'est pas demain que le pétrole manquera, mais dans des centaines, des milliers ou des dizaines ou des centaines de milliers d'années, voir des millions d'années.

Du pétrole partout ?

En plus du fait que les réserves peuvent nous alimenter en pétrole sans problème pour des milliers d'années, le fait que le pétrole soit abiotique implique qu'on peut extraire du pétrole un peu partout sur terre. En plus, évidemment, le pétrole n'est pas limité aux zones sédimentaires.
Il semble bien que le pétrole des profondeurs soit plus facilement extractible dans les zones de failles sismiques. En effet, la présence d'une ou de plusieurs failles permet au pétrole de remonter le long de celles-ci. Mais, il semble que même sans faille, on puisse extraire du pétrole (cf. certains gisement en Russie).

D'ailleurs, le nombre de pays produisant du pétrole va tout à fait dans le sens de la théorie qu'il y a du pétrole partout. Le nombre de pays producteurs de pétrole est somme toute assez élevé et réparti sur toute la planète. En Amérique, les USA en produisent, le Canada aussi, le Mexique, le Vénézuéla, la Colombie, le Brésil, l'Equateur, l'Argentine. En Afrique : l'Algérie, la Libye, l'Egypte, le Nigéria, l'Angola. Au Moyen-Orient : l'Arabie Saoudite, l'Irak, l'Iran, le Koweit, la Syrie, le Kazakhstan, Oman, le Qatar. En asie, la Chine en produit, le Vietnam aussi, l'Indonésie, l'Inde, la Malaisie, Taiwan. L'Australie en produit. Et en Europe : l'Angleterre, la Norvège, l'Ukraine et la Russie. Sans compter les pays qui en produisent mais en faible quantité (la France, l'Allemagne, l'Italie, etc...).

Selon la théorie du pétrole abiotique, il y a certainement des réserves de pétrole en France, en Allemagne, en Italie, en Espagne, etc, pour des milliers d'années de consommation. Pareil pour d'autres pays qui n'ont pas de production ou une production minime.
De même, les grands pays qui produisent du pétrole ont certainement des réserves et des possibilités de production bien supérieures à celles qu'ils affichent.

Les compagnies pétrolières savent pour le pétrole abiotique

Il est évident que les compagnies pétrolières savent parfaitement que la théorie du pétrole abiotique est vraie, qu'il y a des quantités fantastiques de pétrole sous nos pieds, et qu'il n'y aura pas de crise d'approvisionnement avant des milliers d'années ou plus. Un certain nombre de responsables politiques des pays riches le savent aussi.
Ils mentent donc sciemment depuis plus de 100 ans quand ils disent que le pétrole vient de la décomposition des plantes et qu'il n'y en a qu'une quantité très limitée.

Pourquoi ? Eh bien, évidemment parce que le pétrole permet d'avoir de l'argent et du pouvoir. Une quantité fantastique d'argent et de pouvoir.

La richesse des compagnies pétrolières est basée sur une relative rareté du produit et une très grosse partie de leur profit et basée sur le commerce international de celui-ci.
Sur la relative rareté du produit, il est évident que si demain, tous les pays du monde étaient capables de produire du pétrole, celui-ci ne vaudrait plus rien. Son prix de vente baisserait quasiment au niveau de son cout d'extraction. Les marges, qui sont actuellement énormes ne dépasseraient plus les 20 ou 30 %, voir moins, si les états se mêlent de controler les prix. Les profits deviendraient donc dérisoires. Il y aurait une telle concurrence qu'il serait impossible d'avoir des prix élevés. Et ceci serait vrai au bas mot pour des milliers d'années. Donc, aucun espoir de voir une remontée des prix.

Les compagnies pétrolière vivent aussi du commerce international, donc, du fait qu'il y a des pays producteurs/exportateurs d'un coté et des pays acheteurs de l'autre. Il faut, pour elles, qu'il y ait un nombre limité de pays exportateurs pour pouvoir faire des profits à la vente plus facilement. Parce que, sur un marché national autosuffisant, le gouvernement peut décider de limiter les prix du baril. Tandis qu'avec le marché international, ce sont les compagnies qui peuvent magouiller pour faire optimiser leur profit et faire varier les prix selon leur convenance.

On pourrait même préciser : il faut pour elles, de préférence, qu'il n'y ait que quelques pays producteurs faibles militairement et ayant des compétences techniques limitées. Ainsi, les grandes compagnies peuvent obliger les pays producteurs à passer par elles : d'une part à cause de leurs compétences techniques, et d'autre part parce qu'un pays puissant militairement peut leur forcer la main pour choisir ses compagnies pétrolières, sous peine, sinon, d'avoir des problèmes. Et du coup, les pays consommateurs, eux aussi, sont obligés d'en passer par ces quelques compagnies, qui font dés lors un chiffre d'affaire gigantesque. Etant hors d'atteinte des états acheteurs, elle peuvent s'entendre pour manipuler les prix de façon à faire des profits gigantesques. Et les états consommateurs peuvent aussi être menacés d'embargo par les pays qui contrôlent ces compagnies, ou en tout cas, ils peuvent être menacés d'avoir des problèmes d'approvisionnement. Du coup, ils sont obligés de filer doux.

Mais, si, d'un seul coup, tous les pays du monde ou presque produisent leur propre pétrole, c'est la fin de ce commerce international. Fini les manipulations du marché et les profits gigantesque, fini le controle des prix par les compagnies multinationales. Ce seront désormais les états qui pourront controler les prix. Et fini également les menaces d'embargo ou de problème d'approvisionnement.

Par ailleurs, si demain, les principaux pays consommateurs deviennent aussi des pays producteurs, dans la mesure où ce sont en général des pays de haut niveau technique, ils possèderont la technicité pour exploiter eux-mêmes leur pétrole. Ils pourraient alors très bien décider se passer des grandes compagnies pétrolières, et monter une compagnie nationale. Ce qui conduirait, en plus d'une diminution très importante des parts de marché des grandes compagnies pétrolière, à l'émergence de concurrents nouveaux. Et, les nouveaux pays producteurs qui n'auraient pas un niveau technique aussi bon auraient les coudées beaucoup plus franches pour mettre en concurrence les compagnies pétrolières. Un pays comme l'Ethiopie pourrait mettre en concurrence un éventuel Deutsch pétroleum, ou un China petroleum, ou encore un Italian petroleum en fonction de leur transparence, de leur prix, etc... Enfin bon, de toute manière, ces marchés (dans les pays pauvres) sont et resteraient des marchés de niche, vu qu'étant pauvres, ils consomment, et donc, produisent peu.
Oui, si demain, les gens venaient à apprendre que le pétrole se trouve en quantités gigantesques un peu partout sur terre, et que les conséquence économiques en étaient tirées, ce serait là mort du commerce et du pouvoir des compagnies pétrolière.

Donc, il est évident qu'il est hors de question, pour les compagnies pétrolières, que le monde apprenne qu'il y a du pétrole en quantités gigantesques un peu partout. Donc, elle vont évidemment faire un black-out total sur la théorie du pétrole abiotique.

En ce qui concerne les gouvernements au courant, ce sont souvent des gouvernements de pays dont les compagnies sont maîtresses du marché. Il est évident que le fait de contrôler la production et le marché du pétrole (donc, son approvisionnement) permet de contrôler bien des pays et d'obtenir une puissance considérable.