lundi 5 avril 2010

La plupart des prêtres vont en Enfer.

A la suite de Jésus (Lc 13.22+ ; Mt 7.13-14) et de tant de Pères et Docteurs de l’Eglise qui prêchaient que seul un petit nombre d’âmes seraient sauvées (Cf. Judas est en Enfer, Guy Pagès, FX de Guibert, Paris, 2007), le Supérieur général de la Compagnie des prêtres de St Sulpice, Louis Tronson, enseignait que la plupart des prêtres vont en Enfer (Entretiens et méditations ecclésiastiques, éd. Rusand, Paris, 1826. Cf. www.JesusMarie.com). Et de cela, il donnait les quatre raisons, que voici :

Parmi ceux qui sont prêtres, tous n’ont pas la vocation. Beaucoup deviennent prêtre pour des raisons indignes de la gloire de Dieu, du salut des âmes et de leur propre sanctification. Ils deviennent prêtre parce qu’ils pensent ainsi s’assurer d’un revenu jusqu’à la fin de leur vie (ça, je ne pense plus que cela soit le cas maintenant en France) ; parce que le travail n’est pas trop fatiguant (ça non plus) ; parce que Maman le veut ; parce que cela fait bien (et ça non plus!) ; etc.

Parmi ceux qui ont vraiment la vocation, un certain nombre ne persévèrent pas. Ainsi, en France, aujourd’hui, beaucoup de jeunes prêtres après un, deux, trois ans de ministère, quittent le sacerdoce… emportés par l’amour du monde, qui est incompatible avec l’amour de Dieu (2 Tm 4.10 ; Jc 4.4).

Parmi ceux qui ont vraiment reçu la vocation au sacerdoce, et qui persévèrent, beaucoup ne remplissent pas les obligations de leur charge, notamment en n’avertissant pas les âmes qui leur sont confiées de leurs défauts et péchés, et du danger où elles sont ainsi de se damner (Ez 33.6)… Ils craignent de perdre l’estime des hommes plutôt que celle de Dieu, et perdent de ce fait la foi elle-même «Comment pouvez-vous croire, vous qui tirez votre gloire les uns des autres, et n’avez nul souci de la gloire qui vient du Dieu unique ?!» (Jn 5.44). Comme le disait St Paul : «Je ne serais plus le serviteur du Christ si je cherchais encore à plaire aux hommes.» (Ga 1.10 ; Jc 2.1).

Enfin, dernière raison : lorsqu’un prêtre tombe dans un péché, il y a peu de chance qu’il s’en relève (He 6.4+). Pourquoi ? Parce que comme l’Ange, comme Lucifer le plus élevé d’entre eux, l’état du prêtre, sa proximité avec le Cœur de Jésus, les grâces insignes qu’il en a reçues, font que lorsqu’il choisit de pécher, son mépris de Dieu est quasi parfait… C’est en raison de cette lucidité que sa volonté est coupable d’un péché quasi impardonnable. Non, certes, que Dieu ne puisse pas pardonner ! mais parce qu’il n’y a plus guère de nouvelle considération qui puisse l’amener à aimer à nouveau le Seigneur comme il le doit… Comme le dit l’épître aux Hébreux : «Il est impossible en effet, pour ceux qui une fois ont été illuminés, qui ont goûté au don céleste, qui sont devenus participants de l’Esprit-Saint, qui ont goûté la belle Parole de Dieu et les forces du monde à venir, et qui néanmoins sont tombés, de les rénover une seconde fois en les amenant à la pénitence, alors qu’ils crucifient pour leur compte le Fils de Dieu et Le bafouent publiquement.» (He 6.4-6). (...)


Abbé Pagès.