mercredi 27 janvier 2010

Les incohérences de la FSSPX.

1.L’impossibilité de réconcilier la position de la Fraternité Saint Pie X avec l’infaillibilité du magistère ordinaire universel et infaillibilité de l’Eglise en matière de discipline. Nous avons déjà parlé de ceci. La Fraternité dit que l’Eglise est capable de promulguer de fausses doctrines, des règles scandaleuses et un faux culte. Or tenir une telle position équivaut à contredire l’infaillibilité de l’Eglise.

2. La position de la Fraternité concernant Vatican II est incohérente. Soit vous pouvez sauver votre âme en acceptant Vatican II et en suivant ses changements, soit vous ne le pouvez pas. Si vous le pouvez, la Fraternité a tort, si vous ne le pouvez pas, la Fraternité a tort. Car si vous pouvez sauver votre âme dans Vatican II, alors il n’y a pas de raison de résister aux changements et ce serait être schismatique que d’agir ainsi. Si vous ne pouvez pas sauver votre âme en acceptant Vatican II, alors il est impossible que Vatican II procède de l’autorité de l’Eglise qui est infaillible dans son magistère ordinaire universel et dans les disciplines universelles. En conséquence il est impossible que Jean-Paul II soit pape. Donc la position de la Fraternité est fausse.

3. La position de la Fraternité concernant Jean-Paul II est incohérente. Soit Jean-Paul II est pape, soit il ne l’est pas. S’il l’est, alors la messe una cum de la Fraternité est schismatique puisqu’elle est dite en dehors de l’Eglise et contre son autorité. C’est l’autel contre l’autel. S’il ne l’est pas, alors la messe una cum est schismatique puisqu’elle est offerte en dehors de l’Eglise en union avec un faux pape.

4. La pratique de la Fraternité du ‘triage” du magistère, des lois et de la discipline n’a le soutien ni de l’enseignement de l’Eglise, ni des théologiens. c’était plutôt la pratique des gallicans schismatiques et des jansénistes hérétiques. Le motif formel de l’adhésion au magistère, aux lois et à la discipline ne vient pas du pontife romain, mais de l’autorité de “triage” que s’accorde la Fraternité Saint Pie X.

5. L’incohérence de la position de la Fraternité se constate dans ses pratiques liturgiques. Alors qu’elle se dit assujettie à l’autorité de Jean XXIII et qu’elle anathémise tous ceux qui ne suivraient pas ou qui ne suivent pas Jean XXIII, la Fraternité elle-même ne suit pas Jean XXIII, mais concocte plutôt une salade de pratiques liturgiques qu’aucun pape pré- ou post-Vatican II ne pourrait reconnaître. Cette pratique de prendre par-ci par-là et de choisir est typique d’une secte non-catholique.

6. L’incohérence de la position de la Fraternité se constate par son attitude envers le sédévacantisme. Alors qu’officiellement la Fraternité traite de schismatiques tous ceux qui soutiennent que Jean-Paul II n’est pas le vrai pape, c’est néanmoins un fait notoire que de nombreux prêtres de la Fraternité sont sédévacantistes et ne mentionnent pas le nom de Jean-Paul II au canon de la messe. Cela n’a pas de sens.

7. L’incohérence de la position de la Fraternité se verifie par son attitude concernant les annulations de mariage. Alors qu’il est clair que l’annulation des mariages catholiques appartient seulement au siège apostolique, que la Fraternité proclame être occupé par Jean-Paul II, la Fraternité a néanmoins établi un tribunal d’annulation des mariages qui usurpe l’autorité même qu’elle reconnaît à Rome. Il n’est pas besoin de dire que les annulations de mariage prononcées par la Fraternité sont elles-mêmes nulles, et cependant les prêtres de la Fraternité promulguent ces annulations, les utilisent et donc donnent les sacrements à des personnes qui sont des pécheurs publics. C’est “Henri VIII”, une fois de plus.

8. L’incohérence de la position de la Fraternité se constate par son attitude à travers le principe de l’epicheia. La Fraternité se réclame du principe de l’épichéia pour entendre les confessions, pour prêcher, pour célébrer la messe, pour administrer les sacrements, pour établir des églises, des écoles et des séminaires. (L’épichéia est un principe selon lequel on s’autorise à faire quelque chose quand le législateur n’est pas présent pour décider, en supposant qu’il l’approuvera). Mais le principe de l’épichéia ne peut pas être invoqué sauf en l’absence du législateur. Mais si le législateur est présent à Rome et dans les évêchés, on ne peut pas se référer à l’épichéia. Si donc Jean-Paul II et les évêques locaux ont l’autorité du Christ, ainsi que le déclare la Fraternité, comment les prêtres de la Fraternité ont-ils le droit de mener un apostolat ?

9. La revendication de la Fraternité selon laquelle sa suppression et son excommunication étaient invalides, est absurde et représente un défi formel a l’autorité du pontife romain. Le pontife romain n’est pas lié par le droit canon, ni par les formalités de la loi. L’appel de la Fraternité contre l’autorité qu’ils disent être possédée par Paul VI et par Jean-Paul II est un défi à l’autorité, ce qui est typique d’une secte.

10. La volonté de la Fraternité de mener des “négociations avec Rome” est typique d’une secte. Il n’y a qu’une chose, et une seule, à faire concernant l’autorité de Rome, c’est de se soumettre humblement. Négocier avec Rome, c’est ce que font les schismatiques.

Mgr Daniel DOLAN 17/10/99