mardi 26 janvier 2010

La démo(n)cratie.

Dans une société en ordre il n’y avait que le Gouvernant et les gouvernés. La politique, qui est la troisième partie de la morale, est l’art de gérer la cité. Cet art, comme tout art demande une énorme compétence. C’est le fait des gouvernants, et d’eux seuls. L’homme est fait pour être gouverné, pas pour gouverner. L’observation de tous les jours le confirme.
En France, de par la volonté divine, le gouvernant est le roi. Un roi choisi par Dieu. L’aristocratie fait exécuter les ordres royaux ; elle est parfois, mais rarement, vraiment gouvernante. Elle est comme tout le reste de la nation, gouvernée, et tous ne font jamais de politique au sens moderne. Chacun à sa place assume le plus vertueusement possible ses devoirs d’état, personnels, familiaux, sociaux. C’est bien suffisant.
La société a fonctionné ainsi pendant 1300 ans environ.

La société chrétienne avait le souci du salut du plus grand nombre. La société moderne fondée sur la démo(n)cratie cherche à damner le plus grand nombre.

La Révolution a fait croire (et fait toujours croire) aux gouvernés qu’ils sont devenus gouvernants. C’est la pseudopolitique. Les gouvernés n’ont jamais eu aucun pouvoir, hors celui permis par les loges, mais on oblige tous ces gouvernés à s’exciter à longueur d’années sur une prise de pouvoir future ou sur une obligation de participer à la vie politique. Le seul acte qui leur est imposé, car il n’y en a pas d’autre, est celui de voter . Voter, non pas comme sous la chrétienté pour tel candidat très précis, mais aujourd’hui pour le candidat choisi par un parti. Car les gouvernés ont été divisés en parties et les vrais gouvernants, qui sont inconnus et occultes, créent et tiennent chaque partie par des partis. Et les élus sont tenus. Ils obéissent, non pas à leurs électeurs, mais aux chefs de leur parti. S’ils désobéissent, ils n’ont plus l'investiture nécessaire lors de l’élection suivante. Les partis sont bien sûr dirigés par les financiers. Ce qui fait que depuis deux cents ans le vote ne sert à rien. Tout est mensonge. Le seul vrai pouvoir est celui des financiers. Le vote n’est qu’une communion au système démo(n)cratique.

Aux arguments de raison, s’ajoute l’argument historique : 200 ans d’échec prouvent qu’en aucun cas la solution ne se trouve dans les urnes.

Pire, les esprits sont tellement déformés qu’on veut faire croire que le pouvoir temporel est le pouvoir des laïcs, et que le pouvoir spirituel est le pouvoir des clercs, alors que le pouvoir temporel est celui du Gouvernant, le Roi, le pouvoir spirituel est celui des évêques unis au Pape. Avec de telles erreurs, d’esprit révolutionnaire, on passe son temps à écrire des articles et des livres complètement inutiles. On rentre bien dans le système démo(n)cratique moderne qui oblige à ne penser qu’à cette inversion : de gouvernés devenir des gouvernants. C’est la pseudopolitique : bêtise et orgueil.