lundi 25 janvier 2010

Christ-Roi.

Consécration au Christ Roi de France.

"Très Saint Seigneur Jésus-Christ et Très Sainte Vierge Marie, humblement prosternés à Vos pieds, nous Vous reconnaissons et Vous proclamons Roi et Reine de notre France bien-aimée.

Unis à saint Rémy, sainte Clotilde, saint Charlemagne, saint Louis, sainte Jeanne d’Arc et à toutes ces saintes âmes qui Vous ont fait régner sur la France ou l’ont protégée par leurs prières et leur vie immolée, nous voici animés du désir de réparer par un hommage spécial les infidélités de la famille à qui Vous aviez confié notre patrie. Autant qu’il est en notre pouvoir et sans nous attribuer une autorité qui ne nous appartient pas, nous Vous demandons humblement pardon pour l’énorme crime de lèse-majesté que sont tous les péchés, manquements et prévarications de nos rois, de nos évêques et de la noblesse :
– de la rébellion de Philippe le Bel contre Boniface VIII ;
– de la rébellion de Charles VI contre la cérémonie du sacre déclarée inutile pour faire le roi ;
– de la rébellion de Charles VII contre Rome par la signature de la Pragmatique Sanction, hérétique et schismatique ;
– de l’infidélité de François Ier s’alliant avec l’Islam contre la chrétienté ;
– du refus de Louis XIV de se consacrer à Votre Sacré-Cœur et d’arborer Votre emblème sur ses étendards ;
– de sa lutte contre Votre Vicaire suite à la rébellion gallicane du clergé et de la noblesse ;
– de la trahison des engagements de son sacre par Louis XV, refusant de lutter contre la Franc- Maçonnerie, secte impie qui finit par détruire la monarchie française et proclamer Jésus-Christ hors-la-loi ;
– du libéralisme de Louis XVI livrant Votre Royaume aux Juifs et aux Francs-Maçons en signant, dans un moment de faiblesse, la Constitution Civile du Clergé, constitution hérétique et schismatique ;
– de l’apostasie des évêques votant la Déclaration des Droits de l’homme ;
– des mauvais exemples de trop de nobles préférant se servir que servir, tout occupés de jouis-sances et oubliant l’esprit de sacrifice ;
– du doute et du mépris de beaucoup envers les traditions les plus sûres et les plus sacrées.

Pour tous ces graves péchés, nous Vous demandons humblement pardon, Seigneur Jésus, notre Dieu et notre Roi.
Nous reconnaissons aujourd’hui devant Vous que la Franc-Maçonnerie et la Révolution française ne sont pas les causes de nos malheurs, mais la juste conséquence de ces péchés ! Nous reconnaissons aujourd’hui devant Vous que les guerres de 1870, 1914-1918, 1939-1945, la révolution de mai 1968, furent les justes châtiments de nos fautes, celles de nos pères et les nôtres :
– pour avoir diffusé dans le monde entier les idées révolutionnaires ;
– pour avoir commis le péché de libéralisme en concédant toujours plus aux anticléricaux du XIXe siècle ;
– pour n’avoir jamais renié, même lors de la Restauration, les principes révolutionnaires et gallicans ;
– pour nous être ralliés au système politique révolutionnaire et maçonnique et avoir accepté le suffrage universel, expression de la blasphématoire souveraineté du peuple si contraire à Votre Royauté ;
– pour avoir laissé pervertir les intelligences par le modernisme ;
– pour ne pas avoir assez combattu les ennemis de la chrétienté et pour les avoir souvent servis ;
– pour avoir favorisé n’importe quelle solution sauf... la solution voulue par Vous ;
– pour avoir refusé de combattre pour Vous rétablir dans Vos droits de vrai Roi de France ; conservant toujours la déclaration des Droits de l’Homme contre les Vôtres ;
– pour avoir accepté la loi sur le divorce et la séparation de l’Eglise et de l’Etat ;
– pour avoir accepté le meurtre légal des enfants innocents dans le sein de leurs mères et la contraception corruptrice et destructrice de la famille;
– enfin, pour avoir livré la France au pillage des socialo-communistes et des mondialistes capitalistes.

De même, nous reconnaissons aujourd’hui devant Vous que le Concile Vatican II fut un juste châtiment :
– pour les péchés graves des prêtres et des évêques modernistes, enivrés de nouveautés ;
– pour leur irrévérence et leur impiété à célébrer les saints mystères ;
– pour leur haine des saintes Traditions de l’Église ;
– pour leur refus pratique de la conversion demandée à La Salette et des demandes réitérées par la Très Sainte Vierge Marie à Fatima ;
– pour leur collaboration avec le communisme athée ;
– pour leur apostasie lors du vote de la Constitution blasphématoire de 1958 ;
– pour la tiédeur de tous, évêques, prêtres, fidèles.
Que Vos jugements sont justes, ô notre Dieu et notre Roi !

À l’heure où, ayant détruit tous les trônes, ayant investi tous les États chrétiens pour imposer son gouvernement occulte et surtout, ayant substitué à Votre sainte Église une secte gnostique, Votre adversaire croit qu’ayant tout gagné, il peut régner, imposant toutes sortes de péchés, blasphèmes, haines, tyrannies, guerres, montrez Votre Toute-Puissance, en ouvrant cette ère de miséricorde et de paix et en répandant ce déluge de grâces que Vous avez promis. Que Votre sainte Mère écrase la tête de Votre adversaire : Son Cœur Immaculé ne doit-il pas enfin triompher ?

Nous savons que Votre Justice exige une réparation, nous la demandons, nous nous y soumettons, mais pardonnez encore, Seigneur, à notre nation, pardonnez enfin, Seigneur, à tous Vos ennemis ! Seul un Dieu Tout-Puissant peut nous pardonner ! Exaucez la prière que Vous nous avez enseignée, prière que tous les chrétiens, depuis deux mille ans, ont clamée au ciel : « Que Votre règne arrive ! », car nous voulons que Votre Nom soit sanctifié, que Votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel ! N’avez-Vous pas affirmé : « Je régnerai malgré Mes ennemis. » ?

À l’incessante prière de sainte Jeanne d’Arc, qui, selon le mot de saint Pie X, « vit dans le cœur des Français », nous joignons la nôtre avec instance, répétant avec elle : « Grand Dieu, sauvez la France ! » Ô Jésus-Christ, vrai Roi de France, en ce mois qui est consacré à Votre Sacré-Cœur, en ce jour et en ce lieu où nous commémorons la donation par Charles VII du Royaume de France à Jeanne, qui l’a remis immédiatement entre Vos mains, nous voudrions bien humblement, autant qu’il dépend de nous, mais avec toute l’ardeur de notre cœur français, Vous renouveler ce don de notre patrie, afin que Vous la confiiez à celui que Vous choisirez pour être Votre Lieutenant, chef du Royaume bien-aimé de Votre Sacré-Cœur, digne « fils aîné » de l’Église. Dès maintenant, nous Vous consacrons solennellement nos personnes, nos familles, nos biens, Vous promettant de tout notre cœur, avec le secours de Votre sainte grâce, de Vous servir fidèlement, avec amour, humilité et ferveur. Souvenez-Vous, Seigneur Jésus, de la Foi de Saint Pie X en la mission de la France : « Je n’ai pas seulement l’espérance, disait-il, j’ai la certitude du plein triomphe ». Ce triomphe sera Votre Règne sur la France et par la France sur le monde. Nous croyons que Vous ressusciterez notre patrie et l’Église, car l’une ne va pas sans l’autre. Seigneur Dieu, donnez-nous un saint Roi, Lieutenant du Christ, et un saint pape, Vicaire du Christ, qui gouverneront Votre peuple dans l’union des cœurs et des intelligences pour Votre plus grande Gloire !

Sainte Vierge Marie, notre Mère, notre Médiatrice et notre Reine, laissez-Vous toucher par la prière de vos enfants orphelins. Intercédez auprès du Père afin qu’Il glorifie Son Fils et le Vôtre en Le faisant régner malgré Satan et malgré tous Ses ennemis.
Ô Notre-Dame, hâtez ce jour tant désiré où la France entière à genoux, reprenant la bannière de sainte Jeanne d’Arc, s’écriera :
Vive Jésus-Christ, Roi de France !
Vive Marie, Reine de France !
Vive le Christ qui aime les Francs !"

Fait en l’abbatiale de Saint-Benoît-sur-Loire, le 21 juin 2003, à 16 h 00, pour le 574e anniversaire de la donation de la France à Jésus-Christ par Charles VII en ce même lieu.